D. L'AUTOMATISATION DANS LE CONTRÔLE DES PLAFONDS
DES
NOUVEAUX INSTRUMENT DE PAIEMENT
L'imposition des plafonds tels que prévue par la Banque
centrale est une mesure de limitation des risques de blanchiment d'argent et du
financement du terrorisme. Cependant, nous constatons que dans la pratique, ces
plafonds ne sont pas toujours respectés et deviennent même des
arguments commerciaux pour certaines banques84. Notre proposition va
donc dans le sens de l'automatisation du contrôle de ces plafonds, tant
au niveau des Guichets Automatiques des Billets (GAB), que des systèmes
informatiques de chargement de ces cartes, avec possibilité pour les
régulateurs de procéder à des contrôles.
E. LA CREATION D'UNE BASE DE DONNEES DES INCIDENTS
:
Face à la digitalisation des moyens et instruments de
paiement, les institutions financières de la sous-région font
face à de nouveaux risques qui fragilisent grandement leur
activité et leur rendement. En effet, face à des cas de
cybercriminalité dont elles sont de plus en plus victimes, les banques
sont très souvent à cours de solutions efficaces. Cette situation
est d'autant plus renforcée par le souci qui les anime de
protéger leurs images respectives en vue d'éviter une psychose
chez leurs clients. Elles sont donc très souvent enclines à
conserver secrètement l'information afin d'en éviter la
fragilisation que cela pourrait entrainer auprès de leur client (cas de
la gestion de la fraude chez BGFI Gabon, avec publication de l'information).
Fort de ce constat, notre analyse nous a conduit à
imaginer la création d'une base de données des incidents
monétiques, dont le rôle serait de collecter les cas de cyber
attaques usuelles dont les banques sont fréquemment victimes dans la
sous-région et même au-delà. Cette plateforme,
gérée soit par la banque Centrale (comme dans le cas de SYSTAC),
soit au sein des associations professionnelles (comme l'APPECAM), ne sera
accessible qu'aux adhérentes. Une telle initiative sera de nature
à favoriser un cadre d'échange sécurisé
d'informations entre professionnels, afin de pouvoir mieux se prémunir
contre les conséquences des cyberattaques.
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