5.2. Le ciblage Actif
Le concept de thérapie ciblée est apparu dans
les années 1970 avec le développement d'anticorps (Schrama et al,
2006.), Alors que l'application de NP ciblées est apparue plus tard en
utilisant des immunoliposomes (Heath et al, 1980 ; Leserman et al, 1980). Les
progrès de la protéomique et de la bioinformatique du cancer ont
permis au développement de thérapies ciblées
[11].
La vectorisation active repose sur le couplage d'un NV avec un
ligand capable de reconnaitre de façon spécifique des
antigènes ou des récepteurs surexprimés à la
surface des cellules cibles (cellules tumorales, endothéliales ou
sanguines). Ce type de vectorisation s'appuie sur:
? Les interactions lectine-hydrate de carbone.
? Ligand-récepteur ou anticorps-antigène
[5].
Chapitre II Nanomédicament Et
Cancer
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Parce que le poids moléculaire des anticorps est
relativement important (~ 150KDa), leur conjugaison se traduit souvent par un
mauvais contrôle de taille et réduit la capacité de
furtivité. Ces lacunes ont conduit à l'émergence d'autres
ligands de ciblage. Ces ligands comprennent :
? Des fragments Fab.
? Les facteurs de croissance.
? Les éléments nutritifs dont les récepteurs
sont surexprimés dans les cellules cancéreuses.
La petite dimension physique de ces alternatives permet une
meilleure efficacité de ciblage multivalent une plus grande
stabilité, une plus grande pureté, la simplicité de
synthèse, et la non immunogénicité sans compromettre le
temps de circulation des particules [14].
Il existe deux approches communes de médiation de ciblage
par le récepteur :
+ Cibler le microenvironnement de la tumeur, y compris
l'extracellulaire, les récepteurs de la matrice ou sur la surface des
cellules endothéliales tumorales des vaisseaux sanguins .ce qui est
généralement le plus efficace pour l'acheminement de l'induction
immunitaire ou des molécules de l'antiangiogenèse.
+ Cibler les surfaces des cellules tumorales. (Alexis et
al).par des récepteurs pour la délivrance intracellulaire
d'agents cytotoxiques ou signal de la voie inhibitrice
[11].
Ces vecteurs allient donc les caractéristiques suivantes :
+ Particules de taille inferieure a 200 nm.
+ Surface hydrophile (PEG, polysaccharides) pour induire la
furtivité.
+ Ligand a la surface du NV capable de reconnaitre de
façon spécifique des antigènes ou des récepteurs
surexprimés à la surface de cellules cibles.
+ Ligands d'imagerie in vivo pour suivre la distribution du
vecteur [5].
Chapitre II Nanomédicament Et Cancer
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