2 - Contexte juridico-politique
Au niveau du contexte juridico-politique, le climat s'est
dégradé avec une succession de boycott du processus
électoral par une partie importante de la classe politique : celui du
recensement électoral de 2005, du référendum
constitutionnel de juin 2005, puis des élections présidentielles
de mai 2006 et 2011. La crise née du boycott de l'élection
présidentielle de 2006 va conduire les acteurs politiques à
entamer des négociations qui vont déboucher sur la signature de
l'accord politique du 13 août 2007 en vue du renforcement du processus
électoral et la consolidation de la démocratie au Tchad. C'est
donc dans un contexte difficile que le Président de la République
IDRISS DEBY ITNO, décide de traduire en acte le volet institutionnel de
ses promesses électorales.
En effet, le constituant tchadien a voulu rompre avec le
« système semi-présidentiel » à la
française instauré par la Constitution de 1996 et effacer la
dualité de l'Exécutif en supprimant le poste du Premier Ministre.
Les diverses raisons ayant conduit le constituant à entamer cette
réforme n'ont pas convaincu la majorité des citoyens tchadiens.
De l'organisation du FNI à l'adoption de la nouvelle constitution, la
société civile tchadienne et
13 ERLEMARI NEBARDOUM, Le labyrinthe de
l'instabilité politique au Tchad, Paris, L'harmattan, 1998,
p.141.
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une partie de l'opposition ont exprimé leurs
mécontentements à travers le processus de réforme.
Malgré tout ceci, à l'issue du FNI, la Constitution le 04 mai
2018 a été promulguée.
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