WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La communication du tourisme en zone de conflit. Le cas des communes de Ziguinchor et Djembering (basse Casamance).


par Diaw Pape Mactar
Université Assane Seck de Ziguinchor - Master 2 en management des activités du tourisme et culture 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Page | 60

3.4 Les acteurs du secteur

Le tourisme n'étant pas une compétence transférée, nous pouvons quand même compter quelques différents services dédiés au tourisme. Dans notre champ d'étude, après une enquête sur le terrain, nous avons constaté que les services sont plus concentrés à Ziguinchor qu'à Djembéring. Néanmoins, les agences de voyages, le SRT, le SITC, les hôtels avec des commodités (salles de conférence, de réunion) sont aussi présents en nombre assez satisfaisant dans la commune de Diembéring, mais aucune présence sur place d'un T.O.

3.4.1 Les services du tourisme

Au plan local, on peut retrouver comme un service déconcentré de l'Etat le SRT de Ziguinchor chargé de la mise en oeuvre de la politique du tourisme. Cependant, ce service manque presque de tout (transport, finance) pour ses activités dans l'ensemble du pôle Casamance (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda). On note en outre la présence de services comme l'office du tourisme de la Casamance (une initiative publique-privée) mis en place depuis 2009 et qui a un bureau relais au niveau de Cap-Skirring, mais aussi le syndicat d'initiative et de tourisme de la Casamance.

Tableau 5 : Implication du SRT dans la communication

Sentiment d'implication

Non

réponse

oui

non

TOTAL

Profession

26,0%

15,0%

20,0%

 

domaine du tourisme

6,0%

1,0%

3,0%

61,0%

domaine de la communication

14,0%

8,0%

7,0%

10,0%

autres

46,0%

24,0%

30,0%

29,0%

 

TOTAL

Source : Enquête de terrain, avril 2019.

Dans ce tableau, nous avons posé des questions relatives à l'implication du service régional en matière de communication auprès des professionnels. 30% des acteurs du tourisme affirment ne pas sentir ce service dans la communication touristique concernant la gestion de la crise contre 24%. Les 46% n'ont pas donné de réponses à cette question. Autrement dit, si nous tenons compte des 100 interrogés après avoir éliminé les 46%, sur les 54% qui ont soumis une réponse, 30% affirment que le SRT ne communique pas assez au niveau local. « Nous n'avons

Page | 61

pas de budget pour la communication malheureusement », a rétorqué M. Faye cheffe de Service Régional du Tourisme de Ziguinchor.

En effet, en janvier 2019, le premier salon international du tourisme, des industries culturelles et de l'artisanat (SITICA) a été annulé faute de moyens et de coordination. Il y a en effet une absence notoire en matière de communication touristique, et même une déconnexion entre les services de la Région. En ce qui concerne la question de la communication, Mme Faye répond : « Ce qu'il y a, c'est surtout les acteurs qui ont leur réseau. L'office du tourisme est là avec son site internet qui est un peu la vitrine de la région » ; or lors d'un entretien (2019) avec le coordonnateur de l'Office du Tourisme de la Casamance, M. Diabone a laissé entendre que le service n'avait plus de site internet, faute de moyen financier. Il en profité pour rappeler les fâcheux événements qui sont à l'origine de la fermeture définitive du site en ces mots : « L'Office avait un problème de 200.000f CFA pour maintenir le site, sinon ça allait être écrasé. J'ai contacté des acteurs touristiques mais personne n'a réagi et là il faut 1 million pour un site internet et c'est dommage ». Cette situation démontre une incohérence et malheureusement peu d'engagement dans la gestion même du tourisme entre les acteurs qui ont certes des tâches différentes. Face à la problématique du traitement de l'information et de la communication touristique, les acteurs ne devaient avoir qu'une cible et un seul objectif : la communication. Cependant, tout semble disparate et désordonné dans le secteur.

Tableau 6 : Implication syndicat d'initiative en termes de communication touristique

Syndicat d'initiative

Sentiment d'implication

oui

non

TOTAL

oui

24,0%

0,0%

24,0%

non

29,0%

1,0%

30,0%

TOTAL

53,0%

1,0%

 
 

Source : Enquête de terrain, avril 2019.

Dans ce tableau qui cherche à mesurer l'implication du syndicat dans la communication touristique, nous avons jugé nécessaire d'abord, pour ce service et les autres comme l'Office du Tourisme et le SRT, de mesurer auprès de la population la connaissance de ces derniers. Sur les données que nous avons eues, 53% semblent connaître ces services. Pourtant, 30% affirment ne pas sentir leur communication dans ce secteur et 46% se sont abstenus. Ainsi, le Président

Page | 62

du syndicat donne le justificatif de cette absence ou de la faible communication à travers ces propos : « Le syndicat d'initiative, c'est un syndicat d'initiative. On n'est pas là pour prendre des dispositions ; donc y a certaines communications ce n'est pas à nous de les faire, c'est à l'Etat ». On comprend alors que le syndicat ne fait pas d'effort pour prendre des initiatives et pour agir. Ce service se limite à ses objectifs primaires et dégage toutes ses responsabilités en matière d'initiative communicationnelle. Pour l'Office du Tourisme, nous avons obtenu presque les mêmes résultats (voir annexe). Toutefois, ce service et les acteurs touristiques doivent faire des efforts en matière de communication (M. Diabone).

Ainsi, le Coordonnateur de l'Office est conscient que le travail doit être fait au niveau de la communication par les acteurs, même s'il reste faible et n'épargne pas pour autant les acteurs médiatiques. De surcroît, les agences de voyages sont absentes de ce processus et les T.O car ces derniers n'existent pas dans la région ni de manière virtuelle ni de manière physique. Les services que sont donc le SRT, l'Office du Tourisme et le Syndicat d'initiative, en l'absence du l'ASPT dans la région, limitent leurs rôles à l'accueil et à l'information une fois que le visiteur est sur place. Quant au SRT, un service qui joue aussi le rôle d'inspectorat au niveau des établissements touristiques et hôteliers (règlements, fiscalité, statistique...), ne bénéficie d'aucun financement pour mener des activités de communication de même que l'Office du Tourisme encore moins le syndicat d'initiative. Ces services sont donc réduits à leur plus simple expression et ne bénéficient d'aucune forme d'accompagnement pour la communication du territoire, même si des efforts sont consentis en ce sens. Le tourisme reste ainsi une affaire de l'Etat et il n'existe cependant aucun démembrement dans ces localités en charge de la promotion et cette activité est entièrement contrôlée par l'ASPT basée à Dakar. Nous ne communiquons pas assez dans les zones de conflit (M. Tamba).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984