ABSTRACT
In Northern Cameroon, cultivation of maize has gained momentum
due to the support of SODECOTON, which has resulted to an increase of the
overall supply of the commodity. Indeed, it is the most cultivated and consumed
cereal in the region, surpassing rice, sorghum and millet. The predominance of
maize cultivation is due to its high productivity per unit area, its
versatility in cooking process, its ease in handling and storage, its
palatability and its affordability to consumers. The latest regional statistics
show a drop in production volumes, ranging from 14 035 to 74 786 tons/year
since 2009. This situation raises considerably as it observed that, cultivated
area is being growing at a pace of at least 3 477 hectares yearly. This calls
for research endeavors that would result in sound intensification strategies
that are imperative, with regard to the growing population and the ensuring
land pressure.
The present study was conducted in Gaschiga, more precisely in
Ngalaba village in the Northern region of Cameroun. Its main objective was to
identify the intensification strategies that could permit to increase the maize
productivity in the North region. To achieve this, an experiment was planted
following the completely randomized block design with two levels of
intensification (NI1, NI2), and for each plot the farmer's strategy completed
the set of the treatment applied. Thus, 17 farmers were selected whose owners
volunteers for the study. The fields were grouped following a certain
homogeneity (9 fertile soils and 8 degraded soils) of farmer's ability to
appreciate the level of soil fertility.
The results obtained by comparing means at 5 % probability
level, have showed the influence of the NI2 treatment on the NI1 treatment.
Notably, on maize density at harvest and the grain yield. While, the harvest
index observed between the two treatments are proportionally equivalent.
Therefore, the evaluation of farmer's strategy reveals that, the farmer 7 has
the best intensification strategy on degraded soils and the farmer 2 on fertile
soils. Their comparison to the NI2 treatment shows that, this treatment is
productive but less profitable.
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Keywords: Soil, intensification, productivity
and cropping systems
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CHAPITRE 1: INTRODUCTION
1.1. CONTEXTE
Lors du sommet de Maputo (Mozambique) en 2003, les pays
d'Afrique subsaharienne ont fait de l'agriculture une priorité
politique. Ils ont ainsi devancé la conclusion du rapport annuel de la
Banque Mondiale sur l'agriculture publié en 2007 qui reconnaissait,
après plusieurs décennies d'abandon de ce secteur, son enjeu
central pour la lutte contre la pauvreté, le changement climatique et la
sécurisation alimentaire (Banque Mondiale, 2007).
En Afrique centrale et plus particulièrement au
Cameroun, l'insuffisance de l'offre vivrière occasionne souvent la
flambée des prix sur le marché avec pour souvenir
mémorable les émeutes de la faim de 2008. En effet, la hausse des
prix est passée de 5,3 % en 2008 pour retomber à 1,3 % en 2010.
Elle s'est accélérée en 2011 puis poursuivie en 2012 (+2,9
% puis 3 % selon le FMI), tirée par les produits
céréaliers dont le riz, le maïs, le blé, le sorgho et
le mil. (France diplomatie, 2013). Parmi ceux-ci, le rôle joué par
le maïs n'est plus à démonter dans les systèmes de
production, les habitudes alimentaires, son pouvoir d'achat et ses
opportunités bon marché.
A ce jour, les dernières statistiques de la production
nationale sont estimées à 1,3 million de tonne avec un
déficit oscillant autour de 300 000 à 500 000 tonnes/an (USDA,
2013 ; Anonyme 2, 2012). Face à cette situation, la région du
Nord Cameroun n'est pas en reste, car avec une production régionale de
270 420 tonnes en 2010, la production s'est amplifiée en 2011, soit de
296 723 tonnes pour une superficie cultivée de 137 524 hectares. En
2012, cette production s'ait revu à la baisse de 14 035 tonnes alors que
la superficie cultivée avait augmenté de 3 477 hectares (MINADER,
2013). A partir de ces observations, l'on peut comprendre que la gestion de
cette filière reste problématique, malgré les efforts
consentis par le Gouvernement dans l'appui financier et matériel des
organisations paysannes, et la mise sur pied des caravanes mobiles sous tutelle
du ministère du commerce.
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