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La variation sexolectale entre pratiques langagières, réalité et stéréotypes.

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par Houria Benguiza
université Hassiba ben BOUAALI DE CHLEFALGERIE - MASTER en sciences du langage  2015
  

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2.1.3. Séquence E3

Nous passons à analyser des séquences appartenant à l'enregistrement de la conversation féminine (E3)

Séquence : 01

LF2 : [ ana ki natnarva mça] mon mari (moi, quand je m'énerve à cause de) mon mari.

Nous remarquons que la locutrice a fait recours au code mixing de sorte qu'elle a intégré un mot français emprunté à l'arabe dialectal tout en gardant la même signification aussi bien en français qu'en arabe. Il s'agit du mot « natnarva » dans lequel elle a fait l'élision de manière qu'elle a supprimé le son /e/ en le remplaçant par le son /a/. Ainsi qu'elle a utilisé un substantif de l'arabe dialectal « na » qui exprime la première personne du singulier « je » et la lettre « t » c'est un pronom complément renvoyant au sujet . Il s'agit de la forme pronominale. Elle a aussi introduit dans ce mot le suffixe « a » exprimant la désinence du verbe de la première et la troisième personne du singulier selon le système de la conjugaison de l'arabe dialectal.

Chapitre IV : Analyse des données résultant de l'enquête par enregistrement

Séquence : 02

LF1 : « la jifférence [kifah] entre le début [wfi] la fin1' (Quelle est la différence entre le début et la fin?)

Nous constatons que la locutrice LF1 a prononcé « jifférence »= [ 3ifer~s] le mot « différence ». Ce qui nous permet de signaler qu'il s'agit d'un défaut de prononciation. C'est phénomène relevant de la phonétique très répandu dans le langage des femmes qui sont connues par leur attitude prestigieuse afin d'affirmer leur statut de « femmes modernes » (Taleb-Ibrahimi ,1997 :114).

Séquence :03

LF3 : la période, la période [chaba kamal ki tk 3 ni ] fiancée [ombaçd]. La période, la période (la plus belle quand tu serais) fiancée (après)

LF4 : [hadik] la plus belle période !1' (cette) période est plus belle 1'.

LF3 : psq [had kamal] les rêves [wkamal mor zwaj] ce qui compte [draham w lmasaouliya w +++] parce que (tous) les rêves (après le mariage) ce qui compte (c'est l'argent et la responsabilité et ++++).

Nous constatons que les trois locutrices utilisent exclusivement dans leurs parlers la langue française et l'arabe dialectal. La locutrice LF3 passe du français à l'arabe dialectal pour décrire la période des fiançailles. Quant à la locutrice LF4 utilise l'arabe dialectal pour désigner et utiliser le pronom démonstratif [hadik] (cette). Ajoutons aussi que la locutrice LF3 a alterné la langue française avec l'arabe dialectal en utilisant aussi le pronom démonstratif [hadok] (ces) pour désigner les rêves.

Nous pouvons dire que les femmes ont souvent tendance à utiliser les pronoms que ce soit démonstratifs ou personnels car ce phénomène fait partie de leur usage linguistique puisqu'il apparait chez elles comme un caractère langagier.

Chapitre IV : Analyse des données résultant de l'enquête par enregistrement

Chapitre IV : Analyse des données résultant de l'enquête par enregistrement

Chapitre IV : Analyse des données résultant de l'enquête par enregistrement

Séquence :04

LF3 :[rjal yabgho tfol] (les hommes aiment le garçon ).

LF4 : [hadi kanat barki] + actuellement [nas rahi] cultivé (cette idée était auparavant)+ actuellement (les gens sont ) cultivés.

LF2 : [saH], c'est vrai. (oui), c'est vrai.

Nous remarquons que les locutrices LF4 et LF2 utilisent respectivement l'alternance intradiscursive de sorte qu'elles passent de l'arabe dialectal au français. La locutrice LF4 a commencé par un pronom démonstratif [hadi] (cette) pour décrire la situation culturelle des gens actuellement vis-à-vis la progéniture masculine et féminine. Or, la locutrice LF2 a commencé par l'expression de confirmation [saH] (oui) pour partager l'idée de son interlocutrice LF4.

Séquence : 05

LF3: [basaH] pour moi, je préfère [roH] avec lui véhiculée / c'est mieux que [roH] [f] transport'

(Mais) pour moi, je préfère [partir avec lui] en voiture/ c'est mieux que [je pars] par transport'.

LF1 : ce n'est pas toujours, toujours , toujours, nonJ1

LF2 : Moi/ mon mari [maçandouch] ( ) voitureJ1 donc [lazam nroH][f] transport [kifach ndir]?J1

Moi/ mon mari (n'a pas (de) voiture) donc (il faut que je parte)(par) transport (que dois-je faire)?J1

Nous soulignons que les locutrices LF1 et LF2 ont utilisé deux langues dans leurs discours pour parler de leurs problèmes de transport.

Nous pouvons tirer conséquence à travers cette analyse de ces trois séquences que les femmes, dans une conversation féminine et intime, utilisent beaucoup l'alternance codique de type intradiscursive. En conséquence, nous adaptons l'idée affirmée par les études

sociolinguistiques que les femmes se servent dans leurs parlers de l'alternance codique avec plus de fréquence.

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