3. La variation sexuelle ou sexolectale
Les situations de communication vise essentiellement
le relation entre le sexe et le langage. A partir de ce point de vue, notre
étude se rapporte sur les particularités langagières et
leur relation avec le facteur du sexe que nous pouvons considérer comme
une dimension sociale.
Ce facteur fait partie de l'organisation des
sociétés. Il joue aussi un rôle très important dans
les pratiques sociales et les échanges verbaux. Le sexe n'est qu'un
paramètre parmi d'autres susceptibles d'expliquer exhaustivement les
variations linguistiques. Par ailleurs, l'émergence de parler des hommes
et celui des femmes sont tributaires de leurs différences biologiques
qui expliquent que les hommes et les femmes parlent différemment. Alors,
cette étude traite les différentes réflexions sur les
interrogations relatives au facteur en question.
Ce travail s'inscrit dans le cadre sociolinguistique
à caractère variationniste. La langue est un fait social comme
l'a définie Meillet (1921 ). Elle change selon des facteurs
extralinguistiques. Parmi ces facteurs, nous avons l'aspect sexuel des
interlocuteurs qui est considéré comme un facteur majeur pouvant
avoir une influence sur la langue. Dans cette dernière se manifeste le
phénomène de la variation. Mais, pour mieux élucider
l'impact de ce facteur sur la variation linguistique, nous avons opté
pour nous baser sur des travaux effectués par quelques linguistes tels
que: Yagullo (1978), Moreau (1998), Lakoff (1973), Labov(1973), Bailly, (1977),
Ucciani (2012) et d'autres dont nous allons citer les noms lors de
l'analyse.
Chapitre II : La variation sexolectale
Les différences linguistiques liées au
sexe du locuteur sont récemment devenues l'objet d'étude de
certains sociolinguistes. Des explorateurs et des savants ont remarqué
que dans les sociétés primitives l'existence de parlers distincts
entre les femmes et les hommes. Ces différences ont été,
cependant, négligées par les anthropologues.
Les linguistes ont aussi considéré la
différenciation sexuelle dans la langue comme un trait archaïque
propre aux sociétés non-développées ;
c'est-à-dire ces différences étaient une
particularité inexistante dans leurs sociétés modernes
comme elle a signalé marina Yaguello dans son livre «
les mots et les femmes » : «
Différenciations sexuelles dans la langue comme un trait archaïque
destiné à disparaitre au fur et à mesure qui meurent ou
s'occidentalisent les sociétés primitives »(
Yaguello (1978 :17) cité par Christian Baylon : 1996)
De plus, les linguistes ont pris ces
différenciations pour des phénomènes notoires qui ne
méritent pas leur attention. Par conséquent, ces
phénomènes ne seraient point leur objet d'étude de sorte
qu'ils étaient relativement inactifs dans le champ de recherches sur la
langue et le sexe.
Néanmoins, à la fin des années
1960, les linguistes ont pris des initiations pour s'intéresser aux
recherches sur la langue et le sexe suite à l'émergence du
mouvement féministe qui a poussé les linguistes à faire
des investigations sociolinguistiques en élargissant leurs champs
d'études en prenant en charge la dimension du sexe.
Lakoff (1973) a été la première
qui a reconnu que la variation sexuelle a une influence sur la langue. Selon
cet auteur, le langage féminin est hésitant raison pour laquelle
son impuissance l'empêche de requérir un pouvoir sur l'homme dont
la langue peut être un instrument de domination sur les femmes. De plus,
les grammairiens ont constaté que le discours féminin
diffère linguistiquement de celui des hommes. Cette
différenciation linguistique entre hommes et femmes est
étudiée dans le cadre concret de l'interaction verbale .Certains
considèrent les femmes comme plus conservatrices car elles
dénotent l'omission volontaire de ce qui pourrait être dit. En
conséquence, elles sont moins créatives.
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