5.3. ANALYSE DE LA PERFORMANCE DU CONTROLE INTERNE
La performance n'est possible pour une entreprise que si le
contrôle interne garantit trois critères :
Ø L'économie : se procurer les ressources
à moindre coût ;
Ø L'efficience : utiliser les ressources de la
manière la plus productive ;
Ø L'efficacité : capacité à
se comporter conforment aux objectifs de l'entreprise.
Ce sont les trois « e » de l'audit de
performance.
La performance est une notion globale qui se rapporte à
la réalisation des objectifs, lesquels dépendent eux-mêmes
de la stratégie et d'acteurs de référence. La protection
de la performance varie que l'on se place du point de vue des actionnaires, des
dirigeants, des clients... toutefois, il existe des critères de mesures
de la performance reconnus : rentabilité, profitabilité,
productivité et rendement.
Il existe deux conceptions de l'audit de performance ;
pour l'une, il s'agit de la qualité des performances techniques des
systèmes mise en oeuvre par l'entreprise atteindre ses objectifs, pour
l'autre, il s'agit de porter un jugement sur les performances de l'entreprise
elle-même et sur sa gestion.
Un audit efficace permet d'accroître la performance des
entreprises par la maîtrise des risques, par l'amélioration des
processus de production et de gestion, par la maintenance d'un contrôle
interne lui-même performant.
Le contrôle interne constitue donc pour l'audit interne,
un outil de base, à la fois de l'appréciation portée sur
l'entreprise, le système ou la fonction faisant l'objet de la mission
d'audit et du voix des méthodes d'audit à employer puisqu'un
contrôle défaillant oblige l'auditeur à examiner de
manière plus approfondie les activités et fait peser un risque
permanent sur leur performance, voire leur opportunité, même si ce
risque ne s'est pas encore manifeste.
5.4. L'AUDIT INTERNE DANS LA GESTION DE L'OGEFREM
La gestion se définit comme étant la
manière de piloter une entreprise en utilisant de façon optimale
les ressources allouées pour atteindre les objectifs visés.La
gestion induit donc des prévisions, et une décentralisation des
responsabilités. La gestion doit être prévisionnelle, pour
permettre à l'entreprise de modeler son avenir et de ne pas subir les
événements.
La prévision est donc :
v A évaluer l'environnement,
v A définir les objectifs à atteindre,
v A évaluer et à effectuer les ressources
(humaines, matériels, financières) nécessaires,
v A contrôler périodiquement la
réalisation des objectifs.
La gestion doit être décentralisée, compte
tenu de la décomposition des objectifs globaux de l'entreprise en
objectifs élémentaires assignés à chaque
responsable de centre préalablement définis par la direction
générale.
Placée sous l'autorité du directeur, la
direction de l'Audit interne est chargée de :
ü Maitriser les opérations des activités de
l'entreprise pour un diagnostic des dispositifs de contrôle.
ü S'assurer de l'application des règlements de
saine gestion à tous les niveaux
ü Proposer à la Direction Générale,
aux directeurs et aux services de l'office des mesures correctives ou des
redressements permettant l'optimisation des ressources humaines, techniques et
financières en vue d'améliorer le rendement
ü Procéder périodiquement aux audits
administratifs, financiers, techniques
ü Procéder à l'évaluation et au
contrôle, du coût des prestations, des commandes, des services
facturés à l'office
ü Participer aux réunions techniques dont la
matière intéresse la direction
ü Participer aux travaux du comité de suivi
OGEFREM-DGDA
ü Participer à l'inventaire physique des
immobilisés de l'office (mensuellement et annuellement)
ü Procéder à la clôture des
opérations des trésoreries et comptables de l'office
(mensuellement et annuellement)
ü Exploiter un rapport mensuel relatif aux
activités des directions, entités et représentations ainsi
qu'à leurs procès-verbaux des réunions y
différentes pour des dispositions utiles
ü Evaluer périodiquement les activités des
services de l'OGEFREM opérant aux guichets uniques
Dans la direction de l'audit interne, il y a deux sous
directions à savoir :
0. Sous-direction de l'Audit Comptable et Financier
Sous l'autorité du directeur, le sous-directeur de
l'audit comptable et financier supervise les activités d'un
collège d'auditeurs internes secteur comptable et financier qui sont
chargés de :
· Etablir un diagnostic des activités de l'office
dans le secteur comptable et financier
· Proposer à la direction générale,
aux directeurs et services de l'office des mesures correctives ou des
redressements permettant l'optimisation des ressources financières en
vue d'améliorer la rentabilité de l'entreprise.
· Procéder périodiquement aux audits
comptables et financiers tant au siège que dans les entités
décentralisées et les représentations
extérieures
· Participer aux réunions techniques
intéressant la direction dans le secteur comptable et financier
· Participer aux travaux du comité de suivi
OGEFREM-DGDA
1. Sous-directeur de l'Audit des Fonctions
Sous l'autorité du directeur, le sous-directeur de
l'audit des fonctions supervise les activités d'un collège
d'auditeurs internes secteur administratif, technique et connexe qui sont
chargés de :
· Etablir un diagnostic des activités de l'office
dans le secteur administratif, technique et connexe
· Veiller à l'application des règles des
saines gestions dans le secteur administratif, technique et connexe
· Proposer à la direction générale,
aux directions et aux services de l'office des mesures correctives ou des
redressements permettant l'optimisation des ressources humaines, techniques et
matérielles en vue d'améliorer la rentabilité de
l'office
· Proposer périodiquement aux audits
administratifs, techniques et connexes tant au siège que dans les
entités décentralisées et représentations
extérieures
· Procéder à l'évaluation des
coûts des prestations, des commandes et des services facturés
à l'office
· Participer aux réunions techniques
intéressant la direction dans le secteur administratif, technique et
connexe
5.4.1. La maitrise des risques en entreprise
Le risque est définit comme un événement
incertain constituant une menace et dont la survenue peut affecter la
capacité de l'entreprise à l'atteindre ses objectifs ou
altérer sa performance.
Selon Georges Petit (1981), « le risque est le sel
de vie des affaires qui sans lui, serait fade et ne vaudrait pas être
vécue, mais point trop en faut ».
L'audit interne a évolué dans le temps. Ainsi,
en matière de management des risques, alors qu'autrefois, il intervenait
peu ou pas du tout, il s'implique aujourd'hui dans la vérification du
processus et apporte souvent un soutien actif et continu dans son
élaboration.
L'entreprise dans sa gestion globale fait face à des
situations imprévisibles, à des aléas fréquents.
Il n'est pas toujours facile de maîtriser les
activités d'une entreprise, dans ces conditions d'incertitude. C'est
pourquoi le rôle de l'audit interne est particulièrement important
dans ce secteur.
L'auditeur interne doit posséder des compétences
sociales (facilité de contacte et de communication) qui leur permettent
de mettre en valeur leurs compétences techniques.
Le responsable de l'audit interne doit s'informer
auprès du management et du conseil, du rôle attendu de l'audit
interne dans le processus de management des risques de l'entreprise. Ce
rôle doit être dans la charte.
La sécurité informatique est un thème
récurrent (dans la plupart des entreprises), complexe car en
perpétuelle évolution : les technologies évoluent,
l'organisation évolue, et, dans les nouveaux projets informatiques, la
sécurité n'est pas la première exigence. L'audit interne
a, dans ce champ, une responsabilité importante ; celui de
réaliser d'abord des missions régulières, ensuite et
surtout en contribuant à maintenir un « état de
vigilance » face aux risque, non seulement à l'égard de
l'informatique mais aussi de chaque utilisateur et des outils qu'il utilise (le
mot de passe...).
L'audit interne peut faciliter ou permettre la mise en oeuvre
des processus (établir une cartographie des risques, mettre en place des
équipes des gestionnaires, animer des ateliers d'identification des
risques...), mais ne doit en aucun cas, assurer la responsabilité du
management des risques identifiés. Il doit obtenir la confirmation du
management que c'est ce dernier qui veille à l'identification et au
suivi des risques et qui en assume la responsabilité.
Si l'on intègre la gestion des risques dans l'audit
interne, cela signifie que l'on accepte un « audit fondé sur
les risques » et que l'on utilise des outils de gestion des risques
pour planifier, réaliser et finaliser les audits internes. Il
s'agit-là d'une démarche ou les rôles, les relations et le
cadre doivent être clairement définis.
Pour aider à la maîtrise des risques, l'audit
interne doit évidemment connaître ces risques mais
également leur évolution, laquelle est constante. Il lui faut
mettre ses compétences à jour en permanence.
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