B) Au niveau de la mise en application des
recommandations
Nonobstant leur faible niveau de développement
économique, les PED ne sont pour autant dispensés de l'obligation
de mettre en application les recommandations. Cependant, ils peuvent
bénéficier d'un traitement spécial relativement à
un délai supplémentaire qui ne peut d'ailleurs excéder le
« délai raisonnable ». Egalement, la mise en oeuvre des
recommandations du Groupe spécial, se déroulant en principe sous
la surveillance de l'ORD, tient aussi compte de la situation des pays en
développement. Aux termes des dispositions du Mémorandum
d'accord, il est précisé que lorsqu'une affaire est
soulevée par un des leurs, l'ORD va étudier quelle suite il
pourra y donner, qui soit appropriée aux circonstances.177
Dans la même optique, lorsqu'il s'agit d'un « recours
déposé par un pays en développement Membre, en examinant
quelle mesure il pourrait être approprié de prendre, l'ORD tiendra
compte non seulement des échanges visés par les mesures en cause
mais aussi de leur incidence sur l'économie des pays en
développement Membres concernés. »178
Ces différents allégements en faveur des pays de
faible développement économique montre le degré de souci
du mécanisme de règlement des différends de l'OMC à
vouloir préserver l'équilibre des chances dans les
échanges commerciaux multilatéraux où consciemment ou non
les « puissants » serraient tenter d'écraser les plus «
faibles ». Toutefois, en s'attachant à la version pratique du
traitement spécial que ledit mécanisme accorderait aux PED, nous
arriverions à dénicher quelques problèmes qui ne
manqueraient pas de trahir cette volonté affichée du
mécanisme en leur faveur.
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