B. l'Archivage Electronique
L'archivage des documents faisant appel aux technologies de
l'information présente en soi des défis forts importants, et des
problèmes inédits : comment, en effet, s'assurer de la
pérennité des documents, quand toute l'infrastructure se
renouvelle ? L'archivage et l'exploitation des actes authentiques introduisent
une dimension supplémentaire au problème : comment assurer la
pérennité des technologies de signature électronique
utilisées sur les documents archivés ou exploités ?
L'interaction entre les multiples technologies utilisées est d'une
complexité certaine mais il se peut que la solution réside tout
simplement dans l'utilisation de mécanismes sociaux relativement
familiers168.
La plupart des auteurs confondent souvent les termes «
archivage » et « conservation ». Il y a donc lieu de mentionner
que ces deux termes ne sont pas synonymes dans la mesure où le terme
« conservation » confère une dimension juridique au fait
d'archiver. Autrement dit, la conservation suppose que les règles de
droit permettant la préservation des documents contre les
altérations, les suppressions, les modifications ou les destructions
soient effectivement respectées. En revanche, le terme « archivage
» renvoie plutôt à l'action technique du classement des
documents peu importe leur support ou leur forme. De plus, les archives peuvent
aussi constituer le lieu de dépôt des documents. La
bibliothèque nationale du Canada a proposé deux
définitions distinctes pour l'archivage et la conservation. Ainsi, selon
cette institution, on entend par archivage : « Les documents (qui) sont
versés sur un serveur institutionnel dans le but de
préservé leur contenu intellectuel de façon permanente.
L'archivage s'entend dans son Sens le plus large, et couvre les concepts de
compilation, de conservation et de mise en disponibilité à long
terme »169.
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