a) Facteurs liés à la
volonté politique
Exclusion de la santé des priorités du
Gouvernement ;
ü double insuffisance des budgets de l'Etat en relation
aussi bien avec les prévisions qu'avec l'exécution ;
ü désengagement impromptu de l'Etat ;
ü options politiques favorisant des attitudes de
dépendance contraires à l'autopromotion des populations ;
ü mauvaise compréhension de la notion des SSP.
b) Facteurs liés
à l'organisation socio-économique :
ü mauvaise gestion des budgets de l'Etat ;
ü politiques macro-économiques liées
à l'ajustement structurel;
ü trop grande dépendance de la santé des
apports extérieurs ;
ü fuite des ressources humaines qualifiées vers le
privé et l'extérieur ;
ü paupérisation généralisée
de la population.
c) Facteurs
institutionnels et socioculturels :
ü absence d'un cadre juridique dynamique en
matière de financement de la santé;
ü absence de normes et standards ;
ü faible mobilisation sociale autour du financement de la
santé ;
ü politiques mettant l'accent sur les professionnels de
santé plutôt que sur la communauté dans le domaine de la
mobilisation ;
ü manque de structures d'encadrement pour canaliser les
initiatives locales des populations en faveur de la mobilisation de
ressources (ONG, mutuelles, coopératives, etc.).
1.1.1.3. Les pratiques en matière de financement de la
santé en R.D.CONGO 1960 - 1990
a) Durant la période coloniale
(jusqu'en 1960)
Dès le départ la mise en valeur du Congo fut
l'oeuvre d'une trilogie dynamique comprenant l'Etat colonial, la
société civile représentée à l'époque
essentiellement par les confessions religieuses et le secteur privé
animé par les sociétés dites à charte.
Durant toute l'époque coloniale (1885 à 1960) le
financement de la santé était assuré par ces trois
composantes. Il est néanmoins permis de constater que dans cette action
l'Etat jouait un rôle prépondérant tant sous l'angle
normatif que celui de la prise en charge du secteur de la santé.
Dès cette époque déjà la participation des usagers
au moyen de paiement des factures des soins est une constance qui demeure
jusqu'à ce jour. Toutefois, l'Etat subventionnait les soins en les
rendant accessibles financièrement.
Il est permis au vu des performances réalisées
à l'époque (éradication des maladies telles que la
trypanosomiase, lèpres,...) de conclure qu'un niveau d'adéquation
acceptable avait alors été réalisé entre les fins
et les moyens.
Au cours de cette période, les apports des autres
partenaires et la volonté politique manifestée par l'Etat
étaient donc à la base du succès de la politique sanitaire
de cette époque.
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