b) Au cours des années 1960 et
1981
Au moment de l'indépendance (1960), le Congo
bénéficiait d'un des systèmes de santé les mieux
organisés et parmi les plus performants du continent.
Mais suite aux difficultés budgétaires apparues
à partir de 1958, aggravées par les troubles et les rebellions
des années 1960 à 1967, le financement de la santé
à l`instar de celui des autres secteurs de la vie nationale, devint
aléatoire comme l'indique les chiffres ci-après
L'amenuisement des ressources d'origine publique a eu un
impact très sévère sur les performances du secteur de la
santé en République Démocratique du Congo. Ainsi donc
durant la période 1960 à 1981, le système de financement
de la santé au Congo n'a pas permis d'atteindre les 7 objectifs qui
étaient visés ni même de maintenir l'acquis
résultant de la période coloniale.
c) Au cours des
années 1982 - 1997.
Il ressort dans ce moment, une sous-période du 1982 -
1989, Cette période coïncide avec l'adoption de la politique de
santé pour tous grâce à la mise en oeuvre
de la stratégie des soins de santé primaires. Au
cours de cette période, les pôles de financement de la
santé sont constitués par le gouvernement, l'extérieur, le
secteur privé des entreprises et les ONG, et la participation de la
population. Les fonds provenant de ces sources, finançaient les
dépenses aux différents échelons où se
déroulaient les activités:
a. au niveau central du Ministère de la Santé
;
b. au niveau intermédiaire (Province + District) ;
c. au niveau périphérique (Zone de Santé)
;
d. au niveau des services s spécialisés.
d) Le système actuel de financement
de soins de santé
Le mot système est utilisé pour désigner
« un ensemble d'éléments, qui dépendent
réciproquement les uns des autres de manière à former un
tout organisé». Le financement du système de santé
est une stratégie pour l'amélioration accessibilité de la
population aux services sociaux de soins de qualité. Les arbitrages
réalisés en faveur du développement d'un système
essentiellement curatif au détriment du développement de la
prévention, posent les limites de l'intégration des actions du
système de soins pour maintenir et améliorer l'état de
santé de la population en termes de maladies ou problèmes de
santé. Certains actes médicaux posent aussi le problème de
leur pertinence au regard du « conflit » entre la logique
médicale de l'acte technique pour maintenir la vie et la logique «
santé » du respect des caractéristiques du patient et de sa
volonté de s'engager dans le maintient de sa santé.
(OMS Genève,
1981)
Selon OMS (2009) ; Les pays signataires de la
dernière déclaration mondiale sur la santé (Santé
21, mai 1998) déclarent : « Nous sommes attachés aux valeurs
morales d'équité, de solidarité et de justice sociale, et
à la prise en compte des spécificités de chaque sexe dans
nos stratégies. Nous mettons l'accent sur l'importance de la
réduction des inégalités sociales et économiques
pour améliorer la santé de l'ensemble de la population. »
L'approche du financement de la santé en RDC se
développe sous plusieurs formes, mais les plus appliquées
sont :
- Le financement des soins à travers la tarification
forfaitaire ;
- Le financement par mutuelles de santé ;
- Le financement par le fond d'achat de services ;
- Le financement basé sur les résultats et ou
sur les performances (FBR/FBP) ;
- Le financement basé sur la couverture universelle de
soins de santé.
Ces approches sont couplées à une
démarche d'amélioration continue de la qualité de soins
dans les structures de santé. En effet, les différentes
modalités de financement de la santé, ne permettent pas toujours
d'améliorer l'accessibilité des populations aux soins et services
de santé de qualité. Dans certains cas, elles affaiblissent
d'avantage les systèmes de santé suite à la quête
disproportionnée des résultats rapides imposé par certains
bailleurs, plus que déconcentrer sur la mise en oeuvre des actions
relatives au développement des ZS ( ECZS) qui concentre une importante
partie de temps à répondre aux programmes et projets qui
cherchent le financement (ELOKO, 2013).
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