1.2. REVUE DE LA
LITTERATURE
Section 1.2.1. GENERALITES SUR
LE FINANCEMENT DE LA SANTE
L'évaluation financière est un moment diagnostic
qui est porté principalement à apprécier la
rentabilité d'une action en fonction de son efficacité ; le
fondement de la création d'une organisation économique d'un
caractère. Ce concept s'exprime par un rapport entre les
résultats et les moyens mis en oeuvre.
Cette performance peut être commerciale, sociale,
économique et financière.
En effet, la seule considération du résultat ne
donne pas une mesure efficace puisqu'il ne tient pas compte de l'importance des
moyens mis en oeuvre.
C'est la raison pour laquelle l'analyse de la
rentabilité dépend de la définition des résultats
pours chaque action. Cette rentabilité est étroitement
liée à la variété des actions (A.Mbuy, 2011)
L'évaluation financière est avant tout une
technique de production d'informations standardisées, utiles à la
compréhension des mécanismes à l'oeuvre et des
comportements des acteurs et à la prise de décisions
opérationnelles. On peut alors se rendre compte du caractère
assez irréaliste de certains Objectifs car l'Etat rencontre des
nombreuses difficultés pour mettre en oeuvre sa politique de
santé, nous citons :
- Face à la survenue ces dernières années
des grandes crises de santé publique ;
- Face au développement de connaissances nouvelles sur
les déterminants des états de santé ;
- Face à la précarisation des conditions
d'accès aux soins de certaines populations ;
- Face à la segmentation des champs de
compétences et des rôles des professionnels et à la
nécessité de coordination des intervenants pour assurer une
activité de production complexe et, enfin ;
- Face à l'absence de mesure des conséquences
en termes de santé de la croissance de la demande de soins et
corrélativement des dépenses y afférant : s'est
rouvert un fossé entre la question du soin et celle de la santé,
qui a mis en difficulté la répartition institutionnelle,
forgée dans l'immédiat après-guerre, des rôles des
différents acteurs en charge de la régulation du «
système de santé (Pierre Bernard, 2000).
Cette situation a poussé l'État à
reprendre en main la politique de santé nationale, c'est-à-dire
la définition des objectifs à atteindre pour améliorer la
situation sanitaire, fixer l'ordre des priorités et indiquer les
principales voies à suivre pour y parvenir. Politique de soins et
politique de santé ont symboliquement entamé leur divorce en 2006
avec la création des programmes de santé parmi lesquels on
cite : programme national village et école assainis comme source
de vie en disant non à La «médicalisation» et en
préconisant l'avènement d'une cléricature de la
thérapeutique et la volatilisation de la maladie dans un milieu
corrigé, organisé et sans cesse surveillé qui constitue,
depuis l'avènement des États modernes.
Une des principales difficultés que connaît
l'État aujourd'hui dans ses tentatives de renouveler la politique de
soins est de savoir passer d'une logique de planification des moyens qui
pérennisent les activités du financement au sein de la
population. Tous les acteurs doivent remettre en question leurs savoirs face
à cette nouvelle donne. Cela signifie qu'il faut reconsidérer les
mécanismes de financement des actions sanitaires qui sont
impliqués dans la production de trajectoires de soins de santé,
de définir le champ de regroupement des trajectoires de soins
(disciplines, etc.), de reprendre la question de la démographie et de la
démocratie de différents acteurs pour permettre la mise en oeuvre
d'un partage d'information entre les différents partenaires de la prise
en charge (USAID,1986).
Pour faire évoluer notre système de soins de
santé actuellement, il faut faire une place à la rêverie,
« à l'allégresse d'un jeune courage ».
La dynamique du milieu professionnel (DMP) ne pourra
indéfiniment se satisfaire d'une mise en conformité face à
des normes de fonctionnement trop étroitement encadrées.
Permettre aux acteurs du terrain de prendre un certain plaisir à
réinventer l'avenir de l'organisation des soins pour le maintient de
l'état de santé de la population face à des situations
qui les concernent, à travers l'investissement de capital santé,
cela fait partie aussi de la réussite d'une politique de soins de
santé.
Le financement de la santé, fait appel à
plusieurs domaines de la vie dont l'ensemble forme le système de
santé composé d'acteurs qui s'inter-actionnent pour
améliorer l'état de santé de la population (PDFSS,
1999).
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