1.1.9.
Morbidité
Selon le glossaire de la promotion de la santé, la
morbidité est définie comme toute déviation par rapport
à l'état de bonne santé. Elle s'exprime en termes de
personnes malades et ou d'épisodes de maladies au sein d'une population
donnée. La morbidité est définie aussi comme un
écart subjectif ou objectif à un état de bien-être
physiologique ou psychologique. Cet écart est apprécié
différemment selon la personne ou l'institution qui en juge ; on
distingue donc classiquement :
- la morbidité diagnostiquée,
faisant l'objet d'un recours au système de soins (recours
au médecin en particulier), classée en maladies selon la
nosologie en vigueur ;
- la morbidité ressentie,
appréhension par l'individu des phénomènes pathologiques
ou des gênes le concernant ;
- la morbidité
objective, qui serait appréciée par un
examen de santé standardisé, tenant compte des connaissances, des
techniques et des normes actuelles.
- Il peut exister des différences très
importantes entre ces approches de la morbidité ; la plupart des
gênes mineures ressenties, par exemple, ne font pas l'objet d'un recours
au système de soins. Toute interprétation de données de
morbidité doit aussi tenir compte de l'environnement social, c'est pour
cela que le programme village et école assainis lutte contre ce
fléau au sein de la population à travers les actions
communautaires.
1.1.10. Santé
Dans la Constitution de l'OMS, adoptée en 1948, la
santé est définie comme un état complet de
bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une
absence de maladie ou d'invalidité. Dans le contexte de la promotion de
la santé, on a considéré que la santé
n'était pas un état abstrait, mais plutôt un moyen
d'atteindre un but ; sur le plan fonctionnel, il s'agit d'une ressource qui
permet de mener une vie productive sur les plans individuel, social et
économique.
La santé est une ressource de la vie quotidienne, et
non le but de la vie ; il s'agit d'un concept positif mettant en valeur les
ressources sociales et individuelles, ainsi que les capacités physiques,
(OMS, Genève, 1986).
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