II.2. Moyens pour dépasser ces problèmes.
Les obstacles qui se présentent à l'enseignement
primaire catholique dans la ville de Nkongsamba depuis 1955 sont loin de
constituer une contrainte. Raison pour laquelle les trois mesures visant
à les dépasser portent sur les séminaires de formation et
d'information des enseignants, les subventions de l'Etat et l'appui des
parents, enfin la promotion d'une éducation de qualité.
II.2.1. Séminaires de formation et
d'informations des instituteurs.
Les enseignants des écoles catholiques sont depuis la
fermeture du CIREC recrutés sur la base de leur diplôme. Cela est
un secret de polichinelle. Néanmoins, soucieux du devenir des enfants
dont ils ont la charge, ils sont formés au jour le jour par le biais des
réunions et séminaires de formation au sein des écoles, au
niveau départemental et même national82.
Sur le plan national, le Secrétariat National de
l'enseignement catholique crée en 1949 portait dans ses objectifs
l'amélioration de la qualité de l'enseignement d'autre part,
suite au refus de l'Etat de prendre en charge le suivi des enseignants
destinés à cet ordre d'enseignement, les Ecoles normales furent
crées sur l'ensemble du territoire par le SPEC. Le diocèse de
Nkongsamba détenait donc une école normale basé à
Bafang qui succomba pour des raisons financières et fut
transformée en Centre interdiocésain
81 Entretien avec Mme TCHAKOUNTE M.M. le 09 Mars 2010
à Nkongsamba 82Entretien avec .KAMDEM Roger le 09 mars 2010
à Nkongsamba.
de recyclage des enseignants catholique (CIREC) mais les
missions restèrent les mêmes : former et recycler des
enseignants83.
Cependant, les difficultés financières
coptèrent également la vie à cette structure qui ne fut
accomplir ses exigences fondamentales. LE SPEC, autant que le Diocèse de
Nkongsamba furent contraint de faire dès lors recours aux
journées pédagogiques pour remettre le personnel sur les
rails.
Le SENECA organise trimestriellement des séminaires
auxquels
participent des animateurs pédagogiques et des
enseignants, proportionnellement aux effectifs dans chaque ville, qui (les
animateurs pélagiques) de retour dans leur « bassin »
respectif retransmettent les enseignements qu'ils ont reçus à
leurs collègues restés sur place84.
Restons dans le cadre de Nkongsamba pour souligner que les
rencontres de formation sont également organisées
trimestriellement soit pour les instituteurs, soit pour les inspecteurs, soit
pour les animateurs pédagogiques. En dehors des rencontres
présidées par le SEDUC, d'autres le sont avec la collaboration
des inspections de l'enseignement publique. A titre d'exemple, le
séminaire « Provincial » de formation des inspecteurs sur la
méthodologie de l'enseignement des sciences à l'école
primaire organisé en novembre 2004. Le séminaire de formation des
inspecteurs « régionaux » et animateurs pédagogiques
sur l'administration scolaires, l'inspection et les visites des classes ou
d'école. Séminaire tenu par le SEDUC en Août
200485. Dans les paragraphes précédents nous avons
montré comment le paiement irrégulier des salaires est
susceptible de mécontenter les enseignants et de provoquer leur
départ ou d'être à l'origine de leur mauvaise
prestation.
Pour ne pas en arriver là, autre mesure, les
enseignants sont sensibilisés. Il leur est appelé chaque fois
« qu'ils ont quelque chose à apporter à la
société camerounaise et que concernant les finances, la faute ne
peut être absolument imputée à l'Eglise
83 Betene L.P.,op.cit,P.146
84Entretien avec M. ELAH D. le 25 avril 2010 à
Nkongsamba. 85 Rapport d'acticités (2004-2005), op. Cit.
catholique qui les emploie mais à des partenaires qui
n'honorent pas leurs engagements »86.
Les enseignants sont également interpellés de ne
pas oublier qu'un enfant qu'on forme est un homme qu'on gagne et que cette
tâche est si noble et exigence qu'il dépend d'eux que
l'école catholique soit en mesure d'atteindre ses buts et ses
objectifs.
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