CHAPITRE V : CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
L'étude que nous avons mené à la
Direction Centrale Administrative et Financière de la CBCA sur le
contrôle de gestion bancaire nous a permis dans un premier temps de
comprendre que à travers les centres de profit, le contrôle de
gestion aide à gérer la rentabilité tandis que la
réglementation bancaire aide à gérer le risques. A travers
leurs objectifs, diverses similitudes sont apparues que nous avons eu à
coeur de vérifier de manière empirique sur le terrain. Ceci a
été fait dans la CBCA au sein du contrôle de gestion.
D'intéressantes conclusions ont pu être tirées de cette
évaluation sur le terrain qui nous a confortés dans notre
sentiment. Nous allons donc présenter les conclusions de nos travaux
dans un premier temps et ensuite nous allons émettre quelques
recommandations qui, selon nous pourraient améliorer le travail du
contrôleur de gestion.
SECTION I : CONCLUSIONS
La conclusion première que nous tirons de nos travaux
c'est qu'il existe un lien direct entre le contrôle de gestion et la
réglementation prudentielle au moins au niveau de leurs objectifs. En
effet nous avons remarqué tout au long de notre analyse que les deux
fonctions étaient engagées chacun selon sa logique et ses moyens
à maîtriser les risques encourus par la banque. De plus, nous
avons bien compris que les mesures exigées par la réglementation
prudentielle et mise en pratique par le contrôle de gestion n'avait pas
un but nuisible pour la banque. Mais bien au contraire elles visaient à
la rendre plus solide d'un point de vue financier. Pour le contrôleur de
gestion, ces mesures sont bien prises en comptes et sont encore plus
consolidés par des moyens de gestion interne.
A travers les divers reporting effectués par le
contrôle financier à la commission bancaire sur l'état de
la gestion des banques, on a pu se rendre compte de la diversité des
liens entre les deux concepts. Il est évident qu'une partie non
négligeable du travail du contrôle de gestion repose sur l'analyse
des risques de la banque ; leurs mesures effectives et leur transmission
à l'autorité de supervision. Ce faisant elle respecte certes la
loi, mais elle se rassure elle-même sur l'état de ses risques
propres. Nous pouvons d'ailleurs sur ce point évoquer des mesures prises
au niveau de la CBCA pour faire face au risque de couverture sur ses
engagements. En effet une augmentation des fonds propres de la banque est en
cours d'exécution pour tenir compte du ratio Cooke. Ces mesures sont
certes exigées par la réglementation mais elles reflètent
la prise de conscience par la banque de la pertinence des exigences
réglementaires. Le contrôle de gestion considère donc ces
exigences comme des outils et non des contraintes. De même, sur un autre
plan, la commission bancaire reçoit et analyse les reporting du
contrôle de gestion avec beaucoup d'intérêts et tire des
conclusions et recommandations qui sont bien prises en compte par la Commercial
Bank Centrafrique.
Nous avons constaté que le contrôle de gestion
avait d'autres activités en dehors de la réglementation
prudentielle. Cependant nous avons noté que tout cela formait un tout
dans la mesure où l'élaboration des autres activités ne
pouvait aboutir à un résultat probant que si l'environnement
réglementaire était pris en compte.
Mémoire rédigé par KAGUENDO Ulrich
Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page 72
Par ailleurs nous avons pu noter quelques points divergents
entre les deux notions que nous résumons par la portée
différente de leurs actions. En effet ainsi qu'on l'a observé au
contrôleur de gestion de la CBCA en particulier et des contrôleurs
de gestion en général, ceux-ci s'intéressent uniquement
à leur institution. Le contrôleur de gestion de la CBCA travaille
pour le développement de la CBCA et oriente ses activités vers la
solidité de celle-ci. Il n'en est pas de même pour
l'autorité réglementaire qui a plutôt une vision d'ensemble
du système. Elle prend en compte les risques encourus par chaque banque
; certes ; mais sa vision c'est de préserver le système bancaire
dans son ensemble.
Donc c'est vraiment au niveau de l'envergure de la
réglementation que repose la différence fondamentale avec le
contrôle de gestion bancaire.
Sur un autre plan nous avons noté quelques
imperfections au niveau du fonctionnement du contrôle de gestion de la
CBCA. Certes elles n'empêchent pas le service de fonctionner, mais comme
nous l'avons dit plutôt, la bonne exécution des activités
du contrôle de gestion a une influence sur la relation qui lie celui-ci
à la commission bancaire. C'est la raison pour laquelle nous nous
proposons d'émettre quelques recommandations qui pourraient
améliorer les performances du contrôle de gestion qui en
vérité sont d'un niveau indiscutable.
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