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Contrôle de gestion bancaire dans un établissement de crédit: cas de commercial Bank-centrafrique (CBCA)

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par Ulrich Vianney Elisée KAGUENDO
Université de Dschang - Master 2 Professionnel en Banque-Assurance-Bourse 2013
  

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I.2. LA PROCEDURE BUDGETAIRE ET LE SYSTEME D'INFORMATION

Notre analyse est focalisée sur les pratiques actuelles au sein de la CBCA plus précisément le service du contrôle de gestion qui, au départ sa responsabilité principale était de veiller au respect du budget de la Banque. Mais la mise sur pied de celui-ci sur le terrain incombe bien au contrôleur de gestion la maîtrise de la procédure budgétaire dès le début d'année après l'adoption du budget par le conseil d'administration. Il est prévu une révision budgétaire au mois de juillet. C'est dire que le budget est un instrument qui se veut flexible afin de s'ajuster aux contraintes de l'environnement et aussi de profiter d'éventuelles opportunités qui vont apparaître en fonction de l'évolution favorable de la conjoncture.

I.2.1. la procédure budgétaire

La procédure budgétaire commence dès réception des fichiers budgétaires par le contrôleur de gestion. En effet le siège envoi ses projections et planning pour l'année à tous les centres de responsabilités. Le contrôleur de gestion est chargé de mettre en oeuvre un format de budget qui répond aux attentes de la banque sans toutefois s'éloigner. Une analyse de la situation bancaire et des prévisions est établie par le contrôleur de gestion en accord avec le Directeur Central Administratif et Financier. Ensuite les différents départements de la banque reçoivent des formats de budget sur lesquels ils émettent leurs propositions de budget pour l'année. Les documents sont ensuite transmis au DCAF qui les transmet à la Direction Générale. Ceci donne généralement lieu à une réunion budgétaire au cours de laquelle les propositions sont discutées et négociées entre la direction générale et les départements concernés. Ici les engagements budgétaires sont considérés comme de véritables contrats qui lient les départements concernés à la Direction Générale. C'est sur la base des réalisations budgétaires que chaque département sera évalué. C'est la raison pour laquelle d'intenses navettes s'opèrent entre le Contrôle de gestion, DCAF et les départements concernée. Une autre raison qui explique ces tractations c'est que les propositions faites par les départements doivent aussi dans une moindre mesure épouser les objectifs de la banque. Après plusieurs négociations le budget final mis sur pied est adopté par la Direction Générale.

Le DCAF a aussi réparti la banque en centre de responsabilité de natures diverses. Ainsi l'agence de Bouar, Sambo et Berberati sans oublier le point de change de l'Aéroport Bangui Mpoko sont considérés comme des centres de profit chargés de gérer un chiffre d'affaires et qui détient un pouvoir de négociation par rapport à ses ventes et ses coûts. Les activités générées par ces agences sont mesurées au jour le jour grâce au performant système de collecte des informations dont dispose la banque. Un reporting est établie quotidiennement sur les performances de ces centres de profits et couts. Ces informations de gestion sont transmises tous les jours d'abord au DCAF qui peuvent ainsi l'utiliser comme tableau de bord ensuite aux autres responsables de la banque. Ce qu'on peut dire c'est que ces centres de responsabilité n'ont pas seulement un rôle de rentabilité ; mais bien plus elles sont aussi une forme de stratégie pour la banque. Par exemple l'agence de Bouar ne peut pas être comparée d'un point de vue profit uniquement. Si c'était le cas on se rendrait vite compte que le niveau de rentabilité n'est pas comparable avec celui de Sambo et que parfois on fait des pertes. Cependant, ces agences génèrent des ressources en dépôts non négligeables qui sont utilisés par la Banque pour financer ses engagements auprès de la clientèle. Certes l'objectif à terme

Mémoire rédigé par KAGUENDO Ulrich Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page 29

est de rendre l'agence de Bambari opérationnel ; mais dans le court terme d'autres préoccupations sont prises en compte sans oublier l?insécurité dans les différentes régions du pays.

Au sein des agences, CBCA a mis en place des centres de revenus qui lui permettent de se concentrer sur les différents segments de clientèle. Ces centres sont : Western Union la trésorerie et etc. Ces centres sont censés produire des résultats qui sont évalués par rapport au budget. Un reporting mensuel est effectué au siège sur l'évolution des performances de ces centres.

D'autres centres de coût existent dans la banque dont les outputs ne sont pas directement mesurables ; mais dont le rôle est incontournable pour un fonctionnement harmonieux de la banque. Ces services sont : les opérations ; le service juridique, les ressources humaines, la Direction Générale et bien sur le Contrôle de Gestion. Ces services disposent d'un budget de fonctionnement et les coûts qu'il génère sont refacturés aux centres de revenus et profit. La logique derrière une telle pratique c'est que ces services travaillent pour les centres de profit et devrait donc être payés par eux.

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