CHAPITRE 3 : Du dysfonctionnement du
processus enseignement-apprentissage
Plusieurs enquêtés ont évoqué le
dysfonctionnement du processus-apprentissage quand il y a manque de personnel
administratif et d'encadrement. Nous les présentons en deux points qui
sont : l'organisation du travail et la gestion administrative et d'encadrement
suivant le déficit constaté en personnel administratif et
d'encadrement.
I- L'organisation du travail avec le déficit
Suivant les réponses données par les personnels
administratifs que sont le proviseur et le censeur, nous les présentons
sous forme de tableau.
Tableau 17: les réponses recueillies
Attitudes des enquêtés
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Réponses favorables
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Pourcentages
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Vous recrutez
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01
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6%
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Vous affectez ce poste à un membre
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05
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29%
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Vous doublez vos fonctions
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10
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59%
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Autres
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04
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23%
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Source : enquêtes de terrain en mars
2014
Nous constatons que les proviseurs optent plus pour la
doublure des fonctions en cas de manque de censeurs ou de surveillant
général. Les censeurs, pour la plupart, sont indécis car
ils disent se référer à la hiérarchie.
Néanmoins deux (02) accepteraient doubler leurs fonctions. Quand il y a
déficit dans l'équipe de direction, chaque établissement
s'organise selon ses réalités afin d'assurer au mieux le service
aux usagers. Pour SG3, leur lycée n'ayant pas de censeur, « le
proviseur cumule sa fonction avec celle du censeur. En cas d'absence du
proviseur, celui-ci nomme le délégué du personnel qui
assure l'intérim ». Il faut signaler que les textes officiels
ont hiérarchisé les fonctions. Le censeur remplace le proviseur
en cas d'absence. Dans un établissement sans censeur, c'est le
surveillant général ou à défaut l'intendant qui
assure l'intérim. Ce lycée semble en porte-à-faux avec les
textes en vigueur car le délégué du personnel n'est pas
membre de l'équipe de direction. Il ne devrait donc pas pouvoir
remplacer le chef d'établissement absent si un autre membre de
l'équipe de direction est présent. SG4, quant à lui,
affirme que l'équipe présente se concerte pour trouver des
solutions. A la question « comment vous vous organisez quand il y a
déficit en personnel d'encadrement », les surveillants
généraux sont unanimes d'une réorganisation pour assurer
le
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service. Leurs réponses sont donc diversifiées
car chaque établissement s'organise à sa manière. Ainsi,
60% des gestionnaires du service de la vie scolaire disent que les classes sont
reparties selon le nombre d'encadreurs des élèves présents
dans l'établissement, d'autres affirment qu'ils font recours aux SND
volontaires. Selon SG3, « nous impliquons davantage les
délégués de classe dans le maintien de l'ordre au sein de
l'établissement ». Quant à SG4, il affirme que «
on travaille sous pression pour que tout marche ». SG5 est seule
pour assurer le service de la vie scolaire avec seize (16) classes. Alors dans
ces conditions, « elle est obligée de faire tous les travaux
pour que le service marche ». La majorité de ces gestionnaires
de la vie scolaire font appel au chef du service du personnel de la Direction
régionale pour un éventuel soutien en personnel d'encadrement des
élèves.
Le déficit au niveau du personnel d'encadrement se
constate dans la plupart des établissements secondaires visités.
Cependant, chaque établissement s'organise autant que faire se peut pour
assurer le minimum de service aux élèves et aussi aux professeurs
ou autres usagers d'un soutien quelconque de ces encadreurs de la vie scolaire.
Dans leur établissement composé de seize (16) classes avec deux
(02) encadreurs de la vie scolaire, PE1 dit qu'ils se partagent les classes
soit huit (08) classes chacun. Mais en fonction des situations, « ils
s'épaulent dans la gestion de la discipline ». Chaque bloc est
affecté à un éducateur nous a confié PE4. Pendant
ce temps, PE10 nous dit qu'avec les vingt-cinq (25) classes de leur
établissement, « les encadreurs de la vie scolaire se sont
repartis les classes par bâtiment et chacun s'occupe de ses
élèves ». Et pour PE3 et PE9, leur établissement
reçoit chacun des stagiaires de l'ENS chaque année, ce qui les
aide un tant soit peu dans la minimisation de ce déficit. Dans le
même sens, PE3 souligne : « le nombre est insuffisant mais nous
accueillons des stagiaires chaque année qui arrivent à absorber
le manque. Toutefois, le problème se posera lorsqu'il n'y aura plus de
stagiaires ». Pour PE5, l'organisation se fait dans leur
établissement par promotion d'élèves. Il affirme : «
l'idéal était qu'un animateur de la vie scolaire ait une
promotion d'élèves sous sa charge mais on voit que chaque
animateur a au moins deux (02) promotions ou plus à sa charge, ce qui
rend la tâche difficile ».
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