4.5. Coût de la prise en charge
1.1.24. Coût spécifiques
1.1.24.1. Frais de transport
Les frais de transport moyens s'élevaient à de
2 542,9#177; 1 236,7 FCFA.
Ce coût est également sous-estimé puisqu'ici
non plus, il ne prend pas en
compte les frais de déplacements quotidiens des
accompagnants pendant toute la durée de l'hospitalisation. La
mémoire ayant assez souvent contribué à réduire la
qualité de ce résultat.
1.1.24.2. Frais de consultation
Les frais dévolus à la consultation initiale
s'élevaient en moyenne à 2 871,4#177; 1 670 FCFA.
Aucun de nos patients n'a là encore d'emblée
été admis en consultation pédiatrique
générale au CHU-Tokoin.
Ces frais ne sont pas un reflet juste de la réalité
puisque les dépenses engagés pour la consultation de
tradipraticiens et praticiens divers de médecine non conventionnelle n'a
pas été prise en compte.
La sensibilisation des populations reste le meilleur recours pour
limiter ces dépenses.
1.1.24.3. Coût des examens paracliniques
réalisés au cours de l'hospitalisation
Le coût des examens paracliniques réalisés
à visée diagnostic, préthérapeutique et la
surveillance du traitement s'élevait à 1 349 609,1 FCFA. Ce
coût a représenté 32,92% du coût direct global moyen
de la PEC à l'exéat, venant de ce fait au premier rang dans la
structure du coût direct global moyen de la PEC du néphroblastome
à l'exéat.
Ce coût était très élevé pour
le togolais moyen Il représentait en effet 48,2 fois le SMIG au Togo. La
réalisation de ces examens a été également rendue
possible grâce a l'appui financier de l'association VICTOIR qui y a
contribué dans tous les cas.
Le souci économique a conduit à ne demander des
explorations que lorsqu'elles s'avéraient vraiment nécessaires ce
qui pourrait avoir contribué à sous-estimer ce coût.
1.1.24.4. Coût des antimitotiques
Les médicaments antimitotiques pour la
chimiothérapie préopératoire ont coûté en
moyenne 150 228,6#177; 71 249 FCFA.
Le coût moyen des médicaments antimitotiques pour la
chimiothérapie post opératoire était de
595 728,3#177; 149 217,5 FCFA
Le coût total des antimitotiques représentait 17,
10% du coût direct global moyen de la prise en charge du
néphroblastome à l'exéat et occupait de ce fait le second
rang après le coût des examens complémentaires.
Les antimitotiques pour la chimiothérapie
postopératoire ont couté près de 4 fois plus chères
que pour la chimiothérapie préopératoire. Ceci est
justifiable par le fait que la chimiothérapie postopératoire
utilise 3 drogues anticancéreuses contre 2 pour la chimiothérapie
préopératoire. Par ailleurs, la chimiothérapie
postopératoire comporte 20 cures contre 5 à 6 cures pour la pour
la chimiothérapie préopératoire.
N'eut été l'appui matériel du GFAOP ces
médicaments seraient une lourde charge financière pour les
parents de ces enfants puisque le coût total des médicaments
antimitotiques représente 26,6 fois le SMIG au Togo. Un appui
supplémentaire des politiques et d'autres partenaires sociaux ne serait
pas de trop dans la mesure où il permettrait de prévenir les
ruptures éventuelles de la fourniture de ces antimitotiques et de donner
la chance à beaucoup d'autres enfants atteints de néphroblastome
de bénéficier du traitement.
1.1.24.5. Coût des traitements adjuvants
Le coût moyen des traitements adjuvants pour la
chimiothérapie préopératoire dans notre série
était de 117 655,7 #177; 30 907,6 FCFA
Les traitements adjuvants pour la chimiothérapie
postopératoire ont coûté en moyenne
369 398, 3#177; 46 486.4 FCFA
La différence entre le coût moyen des traitements
adjuvants pour la chimiothérapie préopératoire et la
chimiothérapie postopératoire est justifiable par les faits
précédemment énoncés ; à savoir :
la quantité plus importante de médicaments antimitotiques
utilisées au cours de la chimiothérapie postopératoire par
rapport à la chimiothérapie préopératoire.
Ce coût également élevé, a
été couvert dans la plupart des cas par l'association VICTOIR et
comportait essentiellement : les antiémétiques, les
antifoliniques, les hypouricémiants et les solutés d'hydratation.
Les parents y ont contribué quelques fois.
1.1.24.6. Coût du traitement des complications
Le traitement des complications de la chimiothérapie
préopératoire a coûté en moyenne 110 077,8
FCFA
Le coût moyen du traitement des complications de la
chimiothérapie postopératoire a était de 331 415#177;
157 641,2 FCFA.
La chimiothérapie post opératoire a
été tributaire d'un plus grand nombre de complications
ajouté à une morbidité post opératoire
dominé par les infections bactériennes. Ces faits justifient la
différence observée entre le coût du traitement des
complications des chimiothérapies préopératoire et
postopératoire.
1.1.24.7. Coût de la prise en charge chirurgicale
Le coût moyen de la prise en charge chirurgicale
était de 205 860#177; 53 106.5 FCFA avec des extrêmes de
165 360 et 311 425 FCFA.
La chirurgie a été également coûteuse.
Son coût prenait en compte les dépenses
dévolues à la visite pré-anesthésique, aux
médicaments et consommables pour l'anesthésie, au matériel
chirurgical, à l'acte chirurgical et à la réanimation
postopératoire. Ces frais divers étaient couverts dans la plupart
des cas par l'association VICTOIR.
Une politique de réduction des prix des médicaments
ainsi que celui de l'acte chirurgical pourrait contribuer à
réduire ce coût.
1.1.24.8. Coût de l'alimentation pendant le
séjour hospitalier
Le coût moyen de l'alimentation durant le séjour
hospitalier était de 256 525#177; 171 561 FCFA pour une
durée moyenne du séjour hospitalier de 221,2#177; 143,9 jours.
1.1.24.9. Frais du séjour hospitalier
Le coût moyen du séjour hospitalier était de
442 400#177; 287 879,8 FCFA avec des extrêmes de 126 000
et 688 000 FCFA.
Il occupait le troisième rang avec 16,05% du coût
direct global moyen de la prise en charge du néphroblastome à
l'exéat après celui des examens complémentaires et celui
des antimitotiques.
Ce coût moyen est assurément sous-estimé dans
la mesure ou la durée minimale d'hospitalisation pour
néphroblastome au CHU-Tokoin devrait être de 224 Jours
correspondant au minimum de 5 semaines de chimiothérapie
préopératoire et 27 semaines de chimiothérapie
postopératoire ceci sans compter la durée minimale requise pour
la prise en charge chirurgicale. Le coût que nous avons rapporté
est relatif à une durée moyenne d'hospitalisation
inférieure. Ceci pourrait se justifier par le fait que deux patients de
notre série sont décédés avant la
chimiothérapie postopératoire ce qui a contribué à
sousestimé la durée moyenne d'hospitalisation et de ce fait les
frais de séjour moyens.
1.1.25. Coût globaux
1.1.25.1. Coût direct de la prise en charge du
néphroblastome à l'exéat
Le coût direct global moyen de la prise en charge du
néphroblastome à l'exéat était de
4 088 586,6 FCFA avec des extrêmes de 3 635 755 et
4 316 630 FCFA pour une durée moyenne de séjour
hospitalier de 221,2 #177; 143,9 jours.
Le coût direct est très élevé pour une
famille togolaise de niveau moyen puisqu'il est 146 fois plus
élevé que le SMIG au Togo.
Ce coût direct est tout de même sous-estimé
dans la mesure où il ne prend pas en compte des coûts non
médicaux comme les frais de déplacements quotidiens de
l'accompagnant pendant toute la durée de l'hospitalisation.
Dans ces conditions, l'appui des politiques et des partenaires
sociaux, la mise en place d'un système de sécurité sociale
efficace, de réduction des prix des médicaments et des chambres
d'hospitalisation comme mesure d'accompagnement institutionnel sont autant de
stratégies pouvant permettre de réduire le coût direct de
la PEC du lymphome de Burkitt.
1.1.25.2. Coût direct de la prise en charge du
néphroblastome après l'exéat
Coût direct de la prise en charge du néphroblastome
après l'exéat était de 4 140 055 FCFA à 3 mois
post-exéat, 4 168 138,3 FCFA à 6 mois post-exéat
et 4 182 419,1 FCFA à 9mois post-exéat.
Ces coûts sont également sous-estimés dans la
mesure où les consultations de suivi ne se sont pas tenues dans tous les
cas aux dates convenues. De plus le souci économique a conduit à
ne réaliser les examens complémentaires de suivi que lorsqu'ils
étaient vraiment nécessaires.
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