4.4.Aspects thérapeutiques
1.1.19. Protocole thérapeutique
Tous les patients (100%) de notre série ont
été traités selon un protocole simplifié du
protocole SIOP 2001 tel que recommandé par le GFAOP qu'il ait
été complet ou non.
Les protocoles SIOP sont les plus utilisés dans la
littérature :les patients de la série de FRANCESCA et Al en
Italie avaient été traités selon les protocoles SIOP-6,
SIOP-9, et SIOP-93-01. Ces protocoles préconisent tous une
chimiothérapie préopératoire et diffèrent quelque
peu par la nature des antimitotiques utilisés et la durée de la
chimiothérapie préopératoire.
KA A.S. et Al en 2003 au Sénégal avaient
traité tous les patients (100%) atteints de néphroblastome dans
leur série selon le protocole SIOP-93-01.
90% des patients de la série de TOUHEM S. et Al.en
Algérie avaient été traité selon le protocole
SIOP-93.
Notre unité d'oncologie pédiatrie est une
unité pilote du GFAOP : Voila ce qui justifie l'usage du protocole
simplifié du protocole SIOP 2001recommandé par le GFAOP pour le
traitement des patients de notre série. Il comporte l'avantage
d'être efficace et surtout moins toxique que les lourds protocoles
utilisés dans les pays du Nord.
1.1.20. Chimiothérapie
préopératoire
Tous nos patients (100%) ont bénéficié d'une
chimiothérapie préopératoire.
Ce taux est supérieur à celui de TOUHEM S. et Al.en
Algérie qui avaient trouvé 90% ainsi qu'à celui de
FRANCESCA et Al en Algérie qui avaient trouvé 80% des patients
ayant reçu une chimiothérapie préopératoire. Cela
pourrait se justifier parle fait que dans la série de FRANCESCA et Al,
certains patients (7,5%) avaient été référés
dans leur centre après une chirurgie première, chez d'autres
(4,3%), ils existaient un doute diagnostic au regard des aspects cliniques et
radiologiques obtenus après le bilan initial et enfin quelques uns
(4,3%) présentaient un abdomen aigue et le reste était
âgé de moins de 6 mois. Dans notre série par contre, le
diagnostic radiologique était très évocateur dans tous les
cas, la prise en charge thérapeutique avait été
initiée dans tous les cas par l'unité et les antimitotiques
étaient disponibles.
1.1.21. Chirurgie
Six patients (soit 85,7% des patients de notre série) ont
bénéficié d'une néphrectomie totale
homolatérale à la lésion tumorale.
Tous les patients (100%) de la série de FRANCESCA et Al en
Italie avaient été opérés. Le geste ayant
consisté en une néphrectomie totale ou partielle.
TOUHEM S. et Al. en Algérie avaient trouvé 95 % de
patient ayant subi une néphrectomie totale unilatérale. 4% des
patients de leur série avaient subi une néphrectomie totale et
partielle (bilatérale).
Ces taux élevés sont justifiables par le fait que
le traitement chirurgical est univoque dans la prise en charge
thérapeutique du néphroblastome. Dans notre série un
patient n'a pas subi de néphrectomie ceci étant dû au fait
que celui-ci est décédé avant la date prévue
à cet effet. D'autres raisons évoquées dans la
littérature : les perdus de vue, et le refus des parents [KA A.S.
et Al.]
1.1.22. Chimiothérapie et radiothérapie
postopératoires
Quatre patients (soit 57,1%) ont reçu une
chimiothérapie postopératoire. Aucun n'a reçu de
radiothérapie.
Ce taux est supérieur à celui de la série de
FRANCESCA et Al. en Italie dans laquelle 26,8% des patients avaient reçu
une chimiothérapie postopératoire et la radiothérapie. Il
est inférieur à celui de la série de TOUHEM S. et Al en
Algérie dans laquelle 90% des patients avaient reçu une
chimiothérapie postopératoire. 92% de leurs patients avaient
reçu une radiothérapie postopératoire.
Nos observations pourraient se justifier par le fait que les deux
patients décédés de notre série l'ont
été avant la chimiothérapie postopératoire qui est
systématique dans le protocole utilisé dans l'unité. Un
patient n'avait pas entamé le traitement postopératoire à
la fin de la collecte des données.
Pour ce qui est de la radiothérapie postopératoire,
aucun n'en a reçu dans notre série parce que les prestations de
service en matière de radiothérapie ne sont pas encore
disponibles dans le pays.
1.1.23. Stade opératoire
Quatre patients parmi les opérés (soit 66,6% des
patients opérés) avaient un néphroblastome au stade 2. Un
patient (16,7% des opérés) était rendu au stade 3 et un
autre (16,7%) au stade 4.
La prédominance des stades précoces (stades 1 et 2)
est quasi-constante dans la littérature : FRANCESCA et Al avaient
trouvé une fréquence de 74,2% pour les stades 1 et 2. KA A.S. et
Al, TOUHEM S. et Al, LANDOLSI et Al, en avaient trouvé une
fréquence de 61,9% ; 57% ; 54,8% respectivement.
Ce constat pourrait se justifier par le fait que le NB
étant une tumeur maligne rapidement évolutive, la masse et la
distension abdominale par laquelle elle est précocement manifeste est en
général notée tôt par un parent notamment lorsqu'il
donne le bain ou habille l'enfant.
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