4. Néphroblastome
4.1. Fréquence
Ce travail ne prétend pas être exhaustif. La
fréquence du NB est certainement plus élevée dans notre
milieu que ce qui a été observé. En effet, certains
malades ne sont probablement pas amenés en consultation faute de moyens
ou d'informations.
4.2. Données sociodémographiques
1.1.12. Age
L'âge moyen de nos patients au moment du diagnostic
était de 4,7#177; 3,1 ans.
Plus de la moitié de nos patients (quatre patients soit
57,1%) avaient un âge compris entre 0 et 4 ans.
La tranche d'âge de 0 à 4 ans était
également la tranche d'âge la plus fréquente dans la
série de Akhiwu W. O. et al en 2009 au Nigéria avec 61,1% des
cas.
L'âge moyen de nos patients est légèrement
supérieur à celui de FRANCESCA et Al. en 2002 en Italie qui
avaient trouvé un âge moyen de 3,65 ans.
LANDOLSI et Al. en 2002 en Tunisie avaient trouvé un
âge moyen de 3,75 ans.
Néphroblastome est une pathologie atteignant surtout
l'enfant en âge préscolaire
1.1.13. Sexe
Nous avons relevé une prédominance masculine dans
notre série avec une sex-ratio de 2,5.
FRANCESCA et Al avaient également trouvé une
prédominance masculine avec une sex-ratio de 1,16. Il en est de
même pour TOUHEM S. et Al qui avaient trouvé une sex-ratio de 1,44
en 2007 en Algérie.
En revanche, CHEN B F. et Al, AUDRYG. et Al avaient trouvé
une prédominance féminine avec une sex-ratio de 0,92 et 0,77
respectivement en Taiwan et en France.
Les résultats divergent selon les études et de ce
fait, nous ne pouvons pas affirmer que le néphroblastome est plus
fréquent chez le garçon que chez la fille.
Le néphroblastome atteindrait aussi souvent le
garçon que la fille. [AGUEHOUNDE C. et al1994 ; PARKIN D.M et
al 1998;Peko J. F. et al 2004 ]
1.1.14. Prise en charge
Tous nos patients (100%) étaient pris en charge par un
parent, l'association VICTOIR et le GFAOP. Ceci étant justifiable par
les mêmes raisons que celles avancées pour le LB : à
savoir que La PEC du néphroblastome de l'enfant est en partie
supportée par le GFAOP dans ses unités pilotes (UP) depuis sa
mise sur pied en 2000.
Notre UP bénéficie également de l'appui du
GFAOP pour les médicaments antimitotiques et certains antibiotiques. Les
examens complémentaires, les produits sanguins et l'hospitalisation sont
supportés par l'association VICTOIR.
Les autres frais sont à la charge des parents. Ces faits
justifient nos observations.
4.3. Aspect cliniques
1.1.15. Motif de consultation
La distension abdominale, retrouvée chez cinq
patients (soit 71,4% des cas), était le motif de consultation le
plus fréquent dans notre série. Elle était suivie par la
masse abdominale découverte par les parents chez quatre patients (soit
57,1%).
La distension abdominale était également le motif
de consultation le plus fréquent dans la série de LANDOLSI et Al.
qui avaient trouvé une fréquence de 68%.
La masse abdominale était par contre le premier motif de
consultation dans la série de KA A. S. et Al au Sénégal
avec une fréquence de 81%.
Le NB étant une tumeur abdominale maligne rapidement
évolutive, la masse et la distension abdominale sont les symptômes
par lesquels il est précocement manifeste.
1.1.16. Délai d'évolution avant la
consultation
Le délai moyen d'évolution de la tumeur avant la
première consultation dans notre série était de 3,18#177;
3,09 mois avec des extrêmes de 1semaine et 8 mois.
Ce délai moyen est inférieur à celui de
TOUHEM S. et Al en Algérie qui avaient trouvé un délai
moyen d'évolution avant la première consultation de l'ordre de 5
mois avec des extrêmes de 1 et 30 mois.
KA A. S. et Al au Sénégal avaient trouvé un
délai moyen de 2 mois.
1.1.17. Etat général
La plupart de nos patients (soit 57,1%) avaient un état
général altéré au moment du diagnostic.
La fréquence de l'altération de l'état
général dans notre série est supérieure à
celle de KA A.S. et Al qui avaient trouvé une altération de
l'état général dans 33% des cas en 2003 au
Sénégal.
Cela pourrait se justifier par le fait que les patients ont
été amenés en consultation dans notre série plus
tardivement que dans la leur.
1.1.18. Localisation de la tumeur
Tous nos patients (100%) avaient une néphroblastome
unilatéral. La localisation rénale droite prédominait dans
notre série avec une fréquence 71,4% des cas.
Nos résultats sont proches de ceux de TOUHEM S. et Al en
Algérie qui avaient trouvé 98 % de localisation
unilatérale dans leur série. L'atteinte rénale droite
prédominait légèrement dans leur série avec une
fréquence de 54 % des cas.
SOW et Al au Cameroun avaient trouvé une
légère prédominance rénale droite avec une
fréquence de 52% des cas.
SANGKHATHAT S.et Al en Thaïlande avaient par contre
trouvé une légère prédominance de l'atteinte
rénale gauche avec une fréquence de 50% de localisation
rénale gauche isolée contre 44,1% d'atteinte rénale droite
isolée et 5,9% de localisation bilatérale.
|