3. Lymphome de Burkitt
3.1. Fréquence
Ce travail ne prétend pas être exhaustif. La
fréquence du LB est certainement plus élevée dans notre
milieu que ce qui a été observé. En effet, certains
malades ne sont probablement pas amenés en consultation faute de moyens
ou d'informations.
3.2. Données sociodémographiques
1.1.1. L'âge
L'âge moyen de nos patients était de 7,5 #177;2,7ans
avec des extrêmes de 3 et 11 ans.
SEGBENA et al (1997), TOGO et al (2008) et RAFARAMINO et al
(2001) avaient trouvé le même résultat au Togo, Mali et
Madagascar respectivement. La moyenne d'âge dans chacune de leur
série était également de 7,5 ans.
Cet âge moyen se situe bien dans la marge de 4 à 10
ans rapportée dans la littérature
(BERTRAND, 1981 ; DP BURKITT, 1961 ; D CANTALOUBE,
1990 ; A LE GUYADER, 1985)
La conjonction des facteurs de risque de LB endémique
autour de cet âge tels que : les stimulations immunitaires multiples
et répétées d'origine infectieuse sur organisme
immunologiquement immature et malnutrition pourrait justifier ce fait.
1.1.2. Le sexe
Dans notre série, il existait une prédominance
masculine avec une sex-ratio de 5.
La prédominance masculine est constante dans la
littérature : SEGBENA et al (1997) au Togo, TOGO et al (2008) au
Mali et RAFARAMINO et al (2001) à Madagascar ont trouvé une
sex-ratio de 1,5 ; 2,4 et 2 respectivement.
Aucune explication probante n'y a été
trouvée.
1.1.3. La provenance
Nos patients étaient repartis sur la quasi-totalité
du territoire togolais : un patient (16.7%) venait en effet de la
région maritime, un autre de la région des plateaux, deux (33,3%)
de la région centrale et un de la Kara.
Par ailleurs, un patient venait de la côte d'ivoire.
SEGBENA et al avait trouvé 66,4% des patients venant du
sud du Togo en 1997.
Ce constat pourrait se justifier par le fait que l'unité
d'oncologie pédiatrique du CHU-Tokoin est la seule unité de PEC
des cancers de l'enfant au Togo. Les cas suspects de LB identifiés dans
les structures sanitaires de niveau inférieur sur toute l'étendue
du territoire y sont de plus en plus référés.
1.1.4. Prise en charge
Les frais inhérents à la prise en charge des
patients étaient supportés dans tous les cas par un parent (le
père dans tous les cas), l'association VICTOIR et le GFAOP.
L'association Mercy Ships a contribué à la PEC de deux
patients.
La PEC du lymphome de Burkitt est en partie supportée par
le GFAOP dans ses unités pilotes (UP) depuis sa mise sur pied en 2000.
Ceci étant imputable à son ferme engagement dans la fourniture
des médicaments antimitotiques, certains antibiotiques et
médicaments divers.
Les travaux réalisés dans d'autres UP en font
cas : dans la série de TOGO et al au Mali en 2008 par exemple, les
médicaments avaient tous été pourvus par le GFAOP. Les
examens complémentaires étaient à la charge des parents.
Notre UP bénéficie également du soutien du
GFAOP pour les médicaments antimitotiques et certains antibiotiques. Les
examens complémentaires, les produits sanguins et l'hospitalisation sont
supportés par l'association VICTOIR.
Les autres frais sont à la charge des parents.
L'association Mercy Ships participe quelque fois à la
réalisation des examens complémentaires. Ces faits justifient nos
observations.
|