Le crime d'agression en droit international pénal, portée et enjeux de la révision de Kampala( Télécharger le fichier original )par Olivier Lungwe Fataki Université Catholique de Bukavu - Licence 2016 |
b. ConnaissanceDe manière générale, par connaissance, on entend le fait d'être ou de se mettre personnellement au courant183(*). Il y a connaissance, au sens de l'article 30 précité, lorsqu'une personne est consciente qu'une circonstance existe ou qu'une conséquence adviendra dans le cours normal des événements184(*). Cet article ajoute in fine que « connaître » et « en connaissance de cause » s'interprètent en conséquence. La connaissance peut, dans le cadre du crime d'agression, s'articuler autour de deux facettes : une connaissance des faits ou une connaissance du droit. La connaissance des faits repose sur l'idée que l'auteur du crime d'agression sache, ait pu savoir, ou ait été au courant des faits ou des éléments factuels ayant entraîné ou causé le crime d'agression185(*), lors que la connaissance du droit repose sur l'idée que l'accusé doit avoir eu connaissance des règles juridiques proscrivant son acte186(*). * 183G. CORNU, Op. cit., p. 235. * 184Article 30.3 du Statut de Rome. Déjà cité. * 185V. M. METANGMO, Op.cit., p. 343. * 186J. ROULOT, Le crime contre l'humanité, cité par V. M. METANGMO, Op.cit., p. 347. |
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