CHAPITRE III. RESULTATS
D'ENQUETE ET QUELQUES STRATEGIES POUR LES ASSOCIATIONS SANS BUT LUCRATIF
Dans ce chapitre, nous présentons et
interprétons les résultats issus de notre enquête sur le
terrain en premier lieu et en second lieu, nous proposons quelques
stratégies que les associations sans but lucratif peuvent mettre en
place pour la mise en oeuvre d'un contrôle interne efficace. Notons que
les stratégies proposées sont consécutives aux
résultats trouvés sur le terrain.
3.1. PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
A travers
notre technique d'enquête par questionnaire, nous avons constitué
un échantillon de trente (30)
associations oeuvrant dans la ville de Bukavu pour la
réalisation de notre enquête. C'est ainsi que nous avons
dépouillé le questionnaire distribué auprès des
asbl qui était constitué de 12 questions. Nous présentons
ci-dessous les résultats issus du dépouillement de ce
questionnaire ainsi que les commentaires.
1. Notions des asbl sur le contrôle
interne
Tableau 1 : Notions sur le contrôle
interne
Notions sur le contrôle interne
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
5
|
16,7
|
Oui
|
25
|
83,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes, 2012
De ce tableau, nous remarquons que des 30 asbl
enquêtées, 25 (soit 83,3%) ont des notions sur le contrôle
interne ; contrairement à 5 asbl (représentant 16,7%) qui
n'ont pas de notion sur le contrôle interne.
De par ces résultats issus des enquêtes, nous
avons constaté que la majorité d'associations sans but lucratif
enquêtées ont des notions sur le contrôle interne. Le
contrôle interne dans une association revient à maîtriser
toutes les opérations quotidiennes de l'asbl pendant une période
donnée. Cependant, la maîtrise n'est pas une opération
automatique, elle suppose la mise en oeuvre de certaines activités,
à savoir la mise en place d'un environnement de contrôle, la
gestion des risques, les activités de contrôle, la communication
et l'information et le pilotage du contrôle interne.
2. Type de contrôle
appliqué
Tableau 2 : Notion appliquée
entre le contrôle et l'audit interne
Notion appliquée
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aucune
|
2
|
6,7
|
Audit interne
|
3
|
10,0
|
Contrôle interne
|
12
|
40,0
|
Toutes les deux
|
13
|
43,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes, 2012
De toutes les asbl enquêtées (30 au total), 12
d'entre-elles (soit 40%) appliquent le contrôle interne, 3 asbl (10%)
appliquent l'audit interne. Cependant, 13 asbl (soit 40,3%) combinent
l'application de deux notions (le contrôle interne et l'audit interne).
Par contre, 2 asbl seulement (soit 6,7% des 30 enquêtées)
n'appliquent aucune de ces deux notions.
Nous savons que le contrôle
interne est souvent confondu à l'audit interne. Ce qui pousse bien de
dirigeants et membres des asbl à appliquer l'un à la place de
l'autre sans connaître le contenu de chacun de deux notions. Nous
supposons même que ce serait la cause pour laquelle aucune de ces deux
notions ne soit appliquée par les asbl ou que toutes les deux notions
sont appliquées simultanément (ce qui n'est pas aussi
mauvais).
Des résultats obtenus, nous constatons que le
contrôle interne à lui seul est mis en place par 12 asbl sur 30
(soit 40%). Le contrôle interne est un champ vaste sur lequel s'applique
l'audit interne. Les asbl devraient donc appliquer toutes les deux notions pour
leur efficacité, tout en priorisant le contrôle interne en
premier, parce que l'audit interne reste une activité spontanée
et périodique.
3. Raison de non-application
Tableau 3 : Raison de non-application du
contrôle interne
Raison de non-application
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aucune
|
9
|
30
|
Incompatibilité avec les objectifs
|
4
|
13,3
|
Insuffisance des moyens financiers
|
9
|
30
|
Manque d'information
|
4
|
13,3
|
Toutes les réponses
|
4
|
13,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes, 2012
Des associations sans but lucratif n'appliquant pas le
contrôle interne (2% d'après le tableau précédent),
l'insuffisance des moyens financiers serait à la base de la
non-application du contrôle (9 asbl sur 30, soit 30%) et d'autres raisons
non précisées (30%). Par contre, l'incompatibilité avec
les objectifs et le manque d'information représente chacun 13,3% (soit 4
asbl par raison évoquée).
L'insuffisance des moyens financiers est un frein pour la mise
en place d'un contrôle interne comme nous l'avons dit dans le chapitre
précédent, parce que le contrôle interne implique des
coûts. Des coûts que certaines associations sans but lucratif ne
peuvent pas supporter. Les asbl doivent donc mobiliser des fonds pour la mise
en place d'un contrôle interne efficace.
Nous ne croyons pas, cependant, qu'il peut y avoir
incompatibilité entre le contrôle interne et les objectifs d'une
organisation comme l'ont affirmé certaines asbl (13,3%). Au contraire,
le contrôle interne vient renforcer ces objectifs et permet de les
atteindre de façon efficace et efficiente.
Parmi les autres raisons de non-application du contrôle
interne figure le manque d'information. Celui-ci constitue une
défaillance de l'association et serait dû au fait que les
dirigeants de l'association ne communiquent pas à l'ensemble du
personnel la vision du contrôle interne et des attentes qu'ils ont par
rapport à celui-ci. Toutefois, c'est possible que l'encadrement (les
dirigeants) n'aient pas eux-mêmes des notions de contrôle
interne.
4. Tenue d'une
comptabilité fiable
Tableau 4 : Tenue d'une
comptabilité fiable
Tenue d'une comptabilité fiable
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
3
|
10,0
|
Oui
|
27
|
90,0
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos
enquêtes, 2012
Il s'avère, au vu de ce tableau, que 27 asbl (90%)
tiennent une comptabilité fiable pendant que 3 seulement (10%) ne
tiennent aucune comptabilité.
Les ressources financières constituent un
véritable casse-tête pour les asbl, généralement
à Bukavu où ces dernières sont financées
difficilement pour des raisons diverses évoquées par les
principaux bailleurs de fonds, notamment le manque de confiance dans les asbl.
Cependant, comment gérer de façon efficace et efficiente le peu
de ressources financières à leur disposition sans la tenue d'une
comptabilité fiable ? La tenue d'une comptabilité fiable
dans une asbl reste l'une des composantes les plus importantes du
contrôle interne et qui ne peut y être exclu. Cependant, certaines
asbl qui ne tiendraient pas de comptabilité fiable, par manque de
ressources financières ou par leur mauvaise gestion.
5. Type de comptabilité
Tableau 5 : Type de comptabilité
tenue par les asbl
Type de comptabilité
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Bancaire
|
1
|
3,3
|
Budgétaire
|
5
|
16,6
|
CAE
|
1
|
3,3
|
Des projets et à partie double
|
1
|
3,3
|
Générale
|
22
|
73,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes, 2012
La comptabilité générale est tenue dans
les asbl enquêtées à 73,3% (soit 22 asbl sur 30), suivie de
la comptabilité budgétaire à 16,6% (soit 5 asbl sur
30) ; enfin, la comptabilité bancaire, la comptabilité
analytique d'exploitation et celle de projets, chacune à 3,3% (soit 1
asbl pour chaque type de comptabilité).
La comptabilité appliquée en majorité
(la comptabilité générale) est appropriée pour les
asbl n'ayant pas de compétences suffisantes. Mais, la question à
se poser c'est : que vient faire la comptabilité analytique
d'exploitation dans une asbl pendant que, par définition, les asbl
poursuivent des buts non lucratifs ? N'y aurait-il pas une confusion entre
les types de comptabilités. Nous croyons que la confusion de types de
comptabilités est présente au sein des asbl par manque de
personnel compétent.
6. Disposez-vous d'un code
de bonne conduite, d'un ROI ou d'un job description ?
Tableau 6 : Documents administratifs et
règlementaires tenus par les asbl
Disposez-vous d'un C.B.C., R.O.I., J.B. ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Code de bonne conduite
|
2
|
6,7
|
Code de bonne conduite + ROI
|
1
|
3,3
|
Code de bonne conduite + ROI + job description
|
9
|
30,0
|
Job description
|
3
|
10,0
|
ROI
|
7
|
23,3
|
ROI + job description
|
8
|
26,7
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes, 2012
Nous constatons, de ce tableau, que 2 asbl sur 30 (soit 6,7%)
disposent seulement d'un code de bonne conduite, 3 asbl (soit 10%) disposent
d'un job description, 7 asbl (soit 23,3%) disposent d'un R.O.I. Cependant, 1
asbl (soit 3,3% dispose d'un code de bonne conduite accompagné d'un
R.O.I. ; 8 asbl (soit 26,7%) disposent d'un R.O.I. et d'un job description
et, enfin, 9 asbl (soit 30%) disposent de tous les trois documents (code de
bonne conduite, R.O.I. et job description).
Que serait-elle une asbl sans ligne de conduite orale ou
écrite ? Il est indispensable de mettre en place des documents
écrits qui soient formels (code de bonne conduite, règlement
d'ordre intérieur, description des tâches) et de les transmettre
à tout le personnel et aux bénévoles. Ces derniers
(personnel et bénévoles) doivent prendre connaissance de ces
documents dès leur adhésion à l'association et accepter de
les observer comme les stipulent d'ailleurs la plupart des statuts des asbl.
Ces documents régissant la bonne conduite dans les asbl doivent
être mis à jour car l'environnement dans lequel évolue
l'association est toujours changeant (se modifie) et toute association doit
tenir compte de ces changements.
Par ailleurs, il faut des rappels réguliers à
l'application de ces documents (code de bonne conduite, règlement
d'ordre intérieur, description des tâches). Ces rappels ne doivent
pas être faits uniquement lorsque des déviances sont
observées, mais de façon régulière et vers
l'ensemble des membres. Les rappels sont donc antérieurs à la
survenance des faits contraires aux règles établies à
travers des notes, affiches ou lors des réunions d'équipes.
7. Risques
financiers
Tableau 7 : Risques financiers auxquels
font face les asbl
Risques financiers
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fraude
|
1
|
3,3
|
Confusion des comptes
|
1
|
3,3
|
Fraude + Vol+ Sous-financement
|
1
|
3,3
|
Vol/Détournement des fonds
|
1
|
3,3
|
Confusion compte de l'association, ceux des personnes
hébergées et ceux des dirigeants
|
4
|
13,3
|
Sous-financement des activités
|
22
|
73,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes, 2012
Des risques financiers rencontrés par les asbl
enquêtées, le sous-financement des activités
représente 73,3% (soit 22 asbl sur 30), suivi de la confusion entre le
compte de l'association, ceux des personnes hébergées et ceux des
dirigeants avec 13,3% (soit 4 asbl sur 30). Tous les autres risques
évoqués dans le tableau ci-haut ne représentent chacun que
3,3% (soit une asbl pour chaque risque parmi les 30 enquêtées).
Pour les asbl vivant des cotisations ou contributions des
membres, elles doivent motiver leurs membres à toujours honorer leurs
engagements dans le délai. Mais alors, pour que ceux-ci libèrent
leurs contributions, il faut qu'ils soient rassurés de la bonne
affectation des fonds et en soient bénéficiaires directs ou
indirects. Elles peuvent aussi développer des activités
génératrices des revenus pour financer une partie de ses
activités et une autoprise en charge future.
8. Source de
financement
Tableau 8 : Principales sources de
financement des asbl enquêtées
Source de financement
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Autofinancement
|
5
|
16,7
|
Bailleurs de fonds
|
9
|
30,0
|
Contributions des membres
|
3
|
10,0
|
Autofinancement + Subventions
|
2
|
6,7
|
Autofinancement + Bailleurs de fonds
|
3
|
10,0
|
Autofinancement + Subventions + Bailleurs de fonds +
Contributions des membres
|
1
|
3,3
|
Autofinancement + Bailleurs de fonds + Contributions des membres
|
1
|
3,3
|
Autofinancement + Contributions des membres
|
3
|
10,0
|
Subventions + Bailleurs de fonds
|
1
|
3,3
|
Bailleurs de fonds + Contributions des membres
|
2
|
6,7
|
|
|
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes, 2012
De ce tableau, il découle que la majorité d'asbl
sont financées par les bailleurs de fonds (30%, soit 9 asbl sur 30
enquêtées), l'autofinancement ne représentant que 16,7%
(soit 5 asbl sur 30 enquêtées). Les asbl financées par les
contributions des membres seulement représentent 10% de notre
échantillon (3 asbl sur 30 enquêtées).
Nous constatons des résultats obtenus que peu d'asbl
sont financées par l'autofinancement, des activités
génératrices des revenus et des contributions des membres.
Pourtant, ces modes de financement des activités sont efficaces et
n'exigent pas beaucoup d'efforts que de décrocher le financement des
bailleurs des fonds. Cette situation serait due au fait que de nombreuses asbl
n'ont pas de capacités de mobilisation de ce genre de recettes qui
devraient, par ailleurs, venir compléter le financement externe.
9. Respect des lois et
règlementations en vigueur
Tableau 9 : Lois et
règlementations en vigueur observées par les asbl
Respect des lois et règlementations en vigueur
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
4
|
13,3
|
Non
|
26
|
86,6
|
Total
|
30
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes, 2012
Il est constaté que la majorité d'asbl
enquêtées (26 asbl sur 30, soit 86,6%) respecte les lois et
réglementations en vigueur (notamment la loi n° 004/2001 du 20
juillet 2001 portant dispositions générales applicables aux
associations sans but lucratif et aux établissements d'utilité
publique en République démocratique du Congo). Par contre, 4 asbl
sur 30 (soit 13,3%) ne respectent aucune loi en vigueur régissant les
asbl en République démocratique du Congo.
Notons avant toute chose que le non-respect de la loi sur les
asbl peut entraîner la perte de financement ou de subventionnement, si
ceux-ci existent du moins, entraînant par conséquent l'arrêt
des activités de l'asbl. Ensuite, certains financements et certaines
subventions exigent des asbl le respect des lois comptables et/ou des
règles définies dans l'arrêt de subventionnement car la
non-conformité à ces lois peut être un signe quant à
l'existence de la fraude ou du vol (détournement) d'actifs de
l'association.
10. Les risques qui
freinent les activités des asbl
Tableau 10 : Risques potentiels pouvant
freiner les activités des asbl
Quel risque freine vos activités ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Absence des ressources financières
|
21
|
70,0
|
Manque de personnes compétentes
|
3
|
10,0
|
Conflit d'intérêt
|
1
|
3,3
|
Risques liés à la technologie
|
1
|
3,3
|
Aucun
|
4
|
13,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes, 2012
Des risques que peuvent parcourir les asbl et qui peuvent
freiner les activités des asbl à Bukavu, il est constaté,
à partir de ce tableau, que l'absence des ressources peuvent freiner les
activités des asbl enquêtées à 70% (soit 21 asbl sur
30 enquêtées).
La grande bête noire que les asbl sont appelées
à affronter, c'est le manque ou l'absence des ressources
financières. Il peut découler d'une mauvaise
budgétisation, des retards de financement, du refus des bailleurs
à financer ou même de la perte de financement ou des subventions.
A cause de cette situation, la réalisation ou l'atteinte des objectifs
de l'association est généralement mise en danger.
Le manque des ressources financières et d'un personnel
compétent constitue des risques opérationnels difficiles à
gérer pour les asbl dans la ville de Bukavu. Toutes ces ressources sont
indispensables pour la viabilité d'une organisation.
Nous avons aussi constaté, au cours de nos
enquêtes, que le conflit d'intérêt pourrait figurer parmi
les obstacles dans la mise en oeuvre d'un système de contrôle
interne en ce sens que certains membres du Conseil d'administration sont en
même temps dirigeants de l'association ; c'est-à-dire qu'ils
sont en charge de la gestion quotidienne de l'association. L'Assemblée
générale ou les autres membres du Conseil d'administration ne
remplissent pas leur rôle de surveillant, le contrôleur est en
même temps le contrôlé. Ceci revient à dire que la
fonction de chacun doit être distincte de celle de l'autre et aucun
membre ne doit jouer deux rôles à la fois.
11. Système
d'information et de communication
Tableau 11 : Mise en place d'un
système d'information et de communication
Système d'information et de communication
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
2
|
6,7
|
Oui
|
28
|
93,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes, 2012
De ces résultats, constatons que 28 asbl sur 30
enquêtées (soit 93,3%) ont un système d'information et de
communication contre 2 asbl sur 30 qui ne l'ont pas (soit 6,7%).
La question fondamentale pour les asbl et ses dirigeants est
de savoir : faut-il communiquer et informer ? La raison de
l'existence d'une asbl, c'est le regroupement de personnes. Alors, comment ces
personnes doivent communiquer ? La moindre de choses à communiquer,
en matière de contrôle interne, ce sont les responsabilités
de chacun, les activités et objectifs à réaliser. La
communication et l'information sont donc indispensables et primordiales. Sans
celles-ci, le contrôle interne ne sera jamais efficace et performant
parce que les personnes chargées de sa mise en oeuvre n'en sont pas
informées. Encore, faut-il qu'une décision soit prise sur base
d'informations pertinentes et adéquates que détient l'asbl.
12. Existence ou pas de
comptes bancaires pour les asbl
Tableau 12 : Disposez-vous d'un compte
bancaire ?
Compte bancaire
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
4
|
13,3
|
Oui
|
26
|
86,7
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes, 2012
La majorité d'asbl enquêtées (26 asbl sur
30 enquêtées), soit 86,7%, dispose d'un compte bancaire (dans une
banque ou une coopérative d'épargne et de crédit) contre 4
asbl (soit 13,3%) ne disposant pas de compte bancaire.
Pour éviter d'éventuelles fraudes, les asbl
doivent placer leurs fonds dans un compte bancaire ouvert à cet effet
dans une banque ou dans une coopérative d'épargne et de
crédit. La plupart d'asbl se trouve exposées au risque de vol et
de détournement parce que les fonds sont gardés dans les poches
des individus. Et même si ces fonds seraient gardés dans la
caisse, ils sont exposés à la mauvaise gestion due à une
foi malsaine des dirigeants qui les utilisent parfois pour leurs propres
besoins faisant abstraction des lourdes charges financières et
budgétaires que l'asbl doit supporter.
|