2. Le chemin de fer Malagasy dans l'ombre pendant les
années 90
On a choisi ce terme, car dans les années 90, on n'avait
plus attendu parler du transport ferroviaire, du moins pour les lignes TCE et
TA.
Le chemin de fer Malagasy n'était pas fonctionnel durant
les années 90, même pour la ligne FCE qui relie Fianarantsoa
à Manakara. Dans l'article : Le train de la vie, FCE par icco
Madagascar, s'écrit : « Malheureusement, depuis les années
90 il y a eu peu d'investissement sur la ligne et presque pas d'entretien des
infrastructures. Les services voyageurs et de fret se sont aussi très
largement détériorés. De plus, les fréquents
passages de cyclones dans la région constituent un danger pour l'avenir
de la ligne FCE. »
Dans les années 90, le chemin de fer n'est plus
entretenus, les matériels moteurs et remorqués ne sont plus
fonctionnels et ne sont pas renouvelés34.
Selon un responsable au sein de la société Madarail
; « l'on avait crue que c'est la mort du chemin de fer Malagasy, car il
n'y avait plus rien qui bouge, même l'enceinte actuelle de Madarail
à Soarano et à Ambodinisotry s'était servi de raccourci
pour tout passant. Tous les matériaux étaient vétustes et
presque inutilisables et les gares, les rails, les locomotives, les ateliers
n'étaient pas entretenus, d'où l'idée que le chemin de fer
Malagasy s'avance dans la disparition », selon toujours ce responsable,
car il y avait eu aussi le commencement des vols des ferrailles qui constituent
les rails.
C'est ainsi que depuis le milieu des années 90, le
gouvernement malgache a libéralisé la plupart des secteurs de
l'économie. Dans le secteur agricole, la plupart des offices de
commercialisation ont été supprimés et le contrôle
des prix a été aboli pour pratiquement tous les produits. Les
entreprises d'État opérant encore dans ce secteur ont
pratiquement perdu
33 Rapport de Suivi du Programme de Bruxelles, Cas de
Madagascar, février 2006
34 Historique de Madarail
L'entrée du secteur privé dans les questions
environnementales, cas de MADARAIL S.A
le monopole ou les droits exclusifs qu'elles détenaient.
Ces entreprises (l'HASYMA pour le coton et la SIRAMA pour le sucre) doivent
être privatisées avant la fin de 200135.
De son côté, Tamatave souffre de ne pas être
approvisionnée par les Hautes Terres. Le tourisme comme
l'activité portuaire périclitent du fait des barrages. Le chemin
de fer ne peut pallier ce manque de communication : la privatisation du
Réseau national des chemins de fer malgaches était
supposée accorder la concession de l'exploitation de la ligne
Antananarivo-Côte-Est à une compagnie sud-africaine pour convoyer
des marchandises depuis 2001. La ligne n'est toujours pas opérationnelle
à ce jour36.
Toutes ces affirmations amènent à dire alors que,
les années quatre-vingt dix étaient des années sombres
pour le transport ferroviaire à Madagascar.
20
35 Rapport du Secrétariat OMC, ORGANE D'EXAMEN
DES POLITIQUES COMMERCIALES MADAGASCAR
36 Le Dossier, Madagascar, « les urnes et la rue
», Christiane Rafidinarivo Rakotolahy p.141, mai 2002
21
L'entrée du secteur privé dans les questions
environnementales, cas de MADARAIL S.A
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