2.3. Les protéines
Les protéines du lait subissent une concentration lors
de l'égouttage. Dans les fromages affinés traditionnels, le
paracaséinate est la protéine essentielle puisque les
protéines solubles et les glycopeptides ont été
éliminées avec le lactosérum .Dans les fromages obtenus
par ultrafiltration préalable, toutes les protéines du lait sont
présentes et ont été concentrées
(Ramet, 1985).
Tableau 12 : Teneur protéique
des fromages
Fromages
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Teneur protéique en g pour 100 g
|
Concentration par rapport au lait
|
Fromages blancs
|
7 à 10
|
2,5 à 3
|
Pâte molle
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20 -21
|
6 à 7
|
Pâte persillée
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22
|
6 à 7
|
Pâte demi-dur
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25-26
|
7 à 8
|
Pâte dure
|
28-30
|
8 à 9
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Fromage fondu (pâte fraîche)
|
9 à 11
|
3
|
Fromage fondu (pâte dure)
|
14 à 20
|
4,5 à 7
|
(Ramet, 1985)
2.4. Les glucides
La teneur en glucides des fromages blancs est de 3 à
4%, celle des fromages affinés et fondus est négligeables (2%),
elle est quasiment nulle dans les fromages a pâte pressée.
Le lactose a été entraîné lors de
l'égouttage dans le lactosérum ou a été
transformé par la flore lactique lors de caillage ou de l'affinage.
L'acide lactique formé a une saveur rafraîchissante dans les
fromages frais. Les acides volatils forment lors de la transformation du
lactose par la microflore, tels que les acides acétiques,
propénoïques, cétones .... Sont sapides et odorantes
(Ramet, 1985).
ISBM Page 25
Synthèse bibliographique
2.5. Minéraux ? Sodium
Les fromages ont subi l'adjonction de chlorure de sodium et/ou
autres sels de sodium. De ce fait, l'augmentation de leur consommation
constatée ces quinze dernières années a concouru au fort
apport sodique de l'alimentation, pouvant intensifier les troubles
cardio-vasculaires. Teneur en sodium pour 100g de fromage (Ramet,
1985) :
- Fromage blanc : 30 à 40 mg, mais le demi - sel :
1100mg
- Fromage affiné : 800mg en moyenne
- Fromage à pâte molle, à croûte
moisie et à croûte lavée : 900 valeur moyenne
acceptable.
- Fromage à pâte demi-dure :1000 valeurs moyennes
acceptables. - Fromage fondu : 1500mg en moyenne. (Ramet,
1985)
? Calcium et phosphore
Le rapport calcium / phosphore de 1,4 dans le lait, reste
à peu prés équivalent dans la plupart des fromages, sauf
dans les fromages à caillage lactique, à égouttage lent
où il est de 1,2. Le phosphore restant plus lié aux
matières organiques. Dans les fromages fondus dans lesquels des
polyphosphates ont été ajoutés, il est compris entre 0,5
et 1. La teneur en magnésium est de 10 à 50 mg pour 100g en
rapport avec la concentration en matières sèche. Une fuite
partielle du magnésium dans le lactosérum, fait que les fromages
sont moins intéressants que la quantité de lait, matières
première, qui a servi à leur fabrication, moitié moins en
général (Ramet, 1985).
? Oligoéléments
Le lait a une teneur faible en oligoéléments.
Dans les fromages , les oligoelements se concentrent avec la matières
sèche.
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Synthèse bibliographique
Tableau 13 : Teneurs comparées en
oligoéléments du lait et des fromages
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fer
|
cuivre
|
zinc
|
sélénium
|
Lait
|
0,05
|
0,01
|
0,38
|
0,0033
|
fromage
|
0,2 à 1
|
0,08 à 0, 5
|
0,5 à 4,5
|
0,006
|
(Ramet, 1985)
? Vitamines
Les vitamines liposolubles A, D, E et K des fromages sont
fonction de la teneur en matière grasse des laits utilisés comme
matières premières, de l'adjonction de crème et de la
concentration en matière sèche réalisée lors de
l'égouttage. On peut donc déterminer les teneurs vitaminiques des
différents fromages en utilisant des facteurs multiplicateurs par
rapport aux matières grasses de lait. Les teneurs en vitamines E restent
faibles. Sauf la vitamine B12 qui augmente avec la concentration en
matière sèche, les vitamines hydrosolubles sont en partie
éliminées avec le lactosérum, aussi la plupart de fromages
sont-ils peu intéressants comme sources d'apport en vitamines C et B.
Cependant, certaines vitamines du groupe B sont synthétisées par
les moisissures .Les fromages à moisissures internes contiennent alors
une quantité quatre fois supérieur à celle du lait en
vitamines B2, PP, B6. Lors de l'affinage, les minéraux et vitamines
migrent vers la croûte du fromage : il est donc conseillé de
consommer le maximum de fromage servi, tout en sachant que la croûte est
la partie la plus contaminée des fromages par la flore microbienne
(Ramet, 1985).
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