1.3- Les facteurs de levée de dormance
1.3.1- Facteurs physiques
L'action des divers agents physiques est connue depuis
longtemps : influence de la dessiccation, action des températures
basses ou des températures élevées en présence
d'air ou en anaérobiose.
a)- La dessiccation : La
dessiccation est susceptible de supprimer la dormance.
D'après Pouget (1963) cité par Galet
(1988), le pourcentage de perte en eau est suffisamment
élevé, de l'ordre de 15 à 20%. Mais au-delà de 20
à 25% les tissus sont tués.
b)- La température : Les
températures basses, inférieures à 10° C sont
efficaces sur la levée de dormance. C'est ainsi que les
expériences de Huglin (1986), réalisées
en Alsace sur Pinot blanc semblent montrer que la sortie de dormance se produit
d'autant plus vite que la somme des minimes, inférieurs à
7°C, est plus importante.
Pour Pouget (1981), cité par
GALET (1988), la levée de dormance ne peut être
obtenue qu'après exposition des bourgeons à des
températures basses, comprises entre 0°C et un seuil
d'efficacité situé entre +5°C et +10°C.
Les températures élevées comprises
entre 60°C et un seuil situé entre 40°C et 50°C
provoquent une levée de dormance très rapide, pour des
durées très courtes allant de 0,5 à 30 minutes.
D'après Pouget(1981), il semble
que la nature de l'action de ces températures élevées sur
la dormance soit différente de celle des basses températures.
Elles agiraient en produisant une modification de la structure physique de
protoplasme susceptible de rendre les bourgeons aptes au débourrement
(Galet, 1988).
1.3. 2- Les facteurs chimiques
Parmi les produits inhibiteurs de la dormance des
bourgeons : le Cyanure de potassium, l'Azoture de potassium, le
chlorpromazine et le 2,4 Dinitrphénol, qui agissent en perturbant le
métabolisme respiratoire des tissus et en bloquant le cycle de Krebs,
donc qui induisent une fermentation intracellulaire, qui peut être
considérée comme la première étape de la
série de réactions biochimiques conduisant à la
disparition de l'état de dormance dans le bourgeon (Galet,
1988).
1.3.3. Les facteurs biologiques
La position de bourgeon sur le sarment : il y a une
variation de temps de débourrement, en fonction du rang des bourgeons.
La dormance est, en effet, plus marquée dans les bourgeons de la base
que dans ceux de l'extrémité supérieure, avec en valeur
maximale pour les bourgeons de rang 7 ou 8 (Galet, 1988).
Les sommets végétatives des rameaux
principaux exercent une influence stimulante marquée sur
l'évolution de la dormance des bourgeons situés au dessous d'eux,
cette influence disparaît d'ailleurs au moment de l'arrêt de
croissance, par suite de la disparition de ces sommets
végétatives.
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