1.2.2- La dormance des bourgeons
Selon Reynier (2000), les bourgeons
latents, formés à l'aisselle des feuilles, ne se
développent pas l'année même de leur formation. Ils restent
à l'état de repos jusqu'au printemps suivant en passant par cinq
phases :
a- Phase de prédormance : les
bourgeons latents ont la faculté potentielle de se développer
mais ils restent normalement au repos en subissant l'influence inhibitrice du
bourgeon terminal et de prompt-bourgeon. C'est pendant cette phase que le
bourgeon s'organise en formant les ébauches de feuilles, de vrilles et
d'inflorescences. La vigueur du rameau et les conditions climatiques pendant
cette phase influent sur le degré d'organisation des bourgeons.
b- Phase d'entrée en dormance :
les bourgeons perdent en deux ou trois semaines la faculté de
débourrer. Cette entrée en dormance intervient à
l'arrêt de croissance des rameaux et au début de
l'aoûtement. Elle est sous le contrôle d'une substance de
croissance inhibitrice (l'acide abscissique) émise par les feuilles
adultes. L'entrée en dormance débute par les bourgeons de la base
du rameau et gagne progressivement le sommet.
c- Phase de dormance : les bourgeons
restent dormants d'août à novembre sans subir de modifications
profondes.
d- Phase de levée de dormance :
sous l'action des premiers froids d'automne, les bourgeons retrouvent
progressivement l'aptitude au débourrement. Le phénomène
se produit à la chute des feuilles et d'une manière progressive,
de la base vers le sommet du sarment.
e- Phase de post-dormance : les
bourgeons ont alors retrouvé leur faculté de débourrer
mais demeurent au repos car les conditions climatiques extérieures ne
sont pas favorables à la croissance. Cependant, ils reprennent une
activité interne chaque fois qu'il y a des journées
ensoleillées et assez chaudes à partir de janvier-
février. Cette activité passe inaperçue à nos yeux
mais la somme de ces activités journalières conduit
progressivement à la manifestation visible du débourrement.
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