![]() |
Mission des institutions d'enseignement supérieur et universitaire et les attentes de la population en cité d'Uvira, RDC( Télécharger le fichier original )par Théodore BAHIMBA NYEMBO Université officielle de Bukavu - Licence en sociologie 2011 |
8. Jouer pleinement le rôle de charnière en impactant sur le développement des communautés rurales.Prés de 80% de la population congolaise vivent en milieu rural avec comme activités principales : l'agriculture, la pêche et l'élevage. Le Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP I) indique que l`incidence de pauvreté est plus élevée en milieu rural (75,72%) qu'en milieu urbain (61,49%). Cette situation procède entre autre du non encadrement des paysans qui continuent à pratiquer des méthodes culturales traditionnelles car non initiées aux techniques modernes à même d'accroitre leur productivité. Ainsi, l'Enseignement Supérieur et Universitaire, par ses Facultés de Médecine Vétérinaire, d'Agronomie et par ses Instituts Supérieurs Agro-vétérinaires et de Développement Rural, implantés dans les milieux ruraux, entend encadrer les paysans dans tous les aspects de la vie rurale se rapportant à l'agriculture, à l'agro-pastorale, à la pisciculture, à la santé publique et animale, à l'environnement, au droit, à la gestion des entreprises agricoles ainsi que servir de trait d'union entre l'univers de la science et de la technologie et celui des traditions. Ainsi fait, il valorisera les professions ou la consommation des professions. Dans cette optique, Karl Mannheim écrit : « aucune connaissance ne peut être produite en dehors de son environnement physique ». B. Pour les ISU d'Uvira. Le diagramme SWOT, du sociologue congolais Mascotsh Nday wa Mande nous aidera à déterminer les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces des universités et instituts supérieurs.
Les universités et instituts supérieurs peuvent appliquer ou utiliser les stratégies suivantes mais qui sont interdépendantes : - La collaboration interinstitutionnelle. - La stratégie d'autopromotion et d'autofinancement ; - Organisation des journées de réflexion ; 1°. La collaboration interinstitutionnelle (interuniversitaire). Par collaboration, nous sous-entendons l'ouverture de l'université (institut supérieur) vers l'extérieur, c'est-à-dire nouer des relations de collaboration avec une ou plusieurs universitaires. Cette démarche a pour objectifs d'échanger les expériences, assistance en document et ressources humaines et faciliter les contacts avec l'extérieur. Cependant, il se pose à ce niveau des problèmes car s'inscrivant dans le langage de mathématique appliquée en sciences sociales et particulièrement dans la grammaire phylogico-malexemique, ce genre de relation est d'ordre d'équivalence. Ainsi, la réflexivité consiste à ce que chaque institution doit d'abord et à priori s'organiser pour chercher quoi à donner ; la symétrie consiste à ce quand on donne, que l'on reçoit aussi. Cette coopération peut être soit bilatérale ou soit multilatérale. La transitivité s'effectue au niveau de la coopération multilatérale consistant le partenaire du partenaire est d'office partenaire. 2°. La stratégie d'autopromotion et d'autofinancement. L'autopromotion est un processus qui consiste, pour des initiatives individuelles, familiales ou collectives (communautaires), à mettre en oeuvre elle-même des actions d'amélioration de leurs conditions de vie et satisfaire à leurs besoins en se basant sur leurs ressources propres et dans certains cas sur des ressources extérieures complémentaire adaptées et maîtrisables. Il s'agit de choisir les actions qui présentent des chances les plus favorables à produire des résultats ayant un impact sur l'autofinancement et qui aboutirait à son autopromotion. Pour parvenir à l'autofinancement, Ferdinand Vincent51(*) propose quatre stratégies : - Valoriser les ressources disponibles ; - Trouver de nouveaux moyens de couverture de risque ; - Rassembler/unir et réunir les groupes locaux en fédération et réseau pour leur permettre d'agir ensemble ; - Développer des activités rentables. Or, parmi les ressources, nous avons : - Les ressources financières payées par les parents comme intervention ponctuelle ; - La possibilité d'accès aux matières locales jugées rentables à l'activité d'autofinancement ; - La possibilité des ressources humaines capables de se mobiliser pour entreprendre des activités génératrices des revenus. 3°. Organisation des journées de réflexion. Ceci aura pour mission de communiquer (échanger idéologiquement), d'informer la population sur les activités qui se font sur ces institutions, sur les objectifs des institutions, et ainsi la sensibiliser et la conscientiser sur des thèmes par exemple : * Bilan de l'UCB depuis sa création jusqu'à ce jour : Echec ou Réussite ; * Conséquence de non implication de l'élite intellectuelle dans la formation de l'étudiant congolais ; * Que veut tuer l'USK ? A l'issue de la journée, un document sera mis à jour. Celui-ci traitera les voies et moyens que peuvent emprunter pour se maintenir (les remarques, les observations de la population. * 51 FERDINAND V., Financer autrement les associations et les ONGD du Tiers-Monde, Vol.1, Genève, 1994. |
|