CONCLUSION
A travers cette étude, il s'avère que les
années académiques 2006-2007 à celle 2009-2010, dans les
Universités et Instituts supérieur de la cité et de
l'ensemble de la RDC, connaissent des problèmes. Les questions de
départ dans cette étude étaient celle de savoir pourquoi
ces Universités et Instituts supérieurs d'Uvira n'agissent pas
efficacement par rapport à leur mission et par rapport aux attentes
de la population et de comment faire face aux problèmes d'enseignement
supérieur et universitaire en RDC au regard de la situation observable
à Uvira.
En terme d'hypothèse, ce qui fait que ces institutions
n'agissent pas efficacement par rapport à leur mission et par
rapport aux attentes de la population serait l'envie de s'enrichir, d'avoir
l'argent de la part des populations et du gouvernement congolais et autres
bailleurs des fonds (nationaux et étrangers) et le moyen de faire face
aux problèmes d'enseignement supérieur et universitaire
serait de les démocratiser en collaborant avec d'autres
universités à renommée internationale.
Au cours de nos recherches, pendant le traitement et
l'interprétation des données à travers la méthode
fonctionnelle relativisée de Robert King Merton, l'approche
praxéo-configurationnelle de Mascotsh Nday wa Mande, l'approche
comparative et des techniques de collecte et de traitement des données,
nous sommes arrivés aux résultats selon lesquels, les
contraintes/les problèmes d'ordre socio-économique, d'ordre
institutionnel et d'ordre pédagogique que subissent ces institutions,
constituent un frein/obstacle à la concrétisation de leur mission
connue à 73,9% des étudiants et de la population.
Cependant, face à ces problèmes, les
autorités académiques procède par la marchandisation des
services afin de s'enrichir, d'avoir l'argent de la part des étudiants
et du gouvernement congolais et autres bailleurs des fonds (nationaux et
étrangers) étant leurs objectifs latents et qui
dégénèrent en dysfonction plus tard, bien que 63,4% de
population d'Uvira peuvent souhaiter que leurs enfants puissent y
étudier.
79,5% de population restent convaincus que ces institutions
peuvent contribuer au développement de la cité du fait qu'ils
participent à la formation de l'élite congolaise dans plusieurs
domaines, contribuent au désenclavement du milieu universitaire,
octroient des diplômes, contribuent à la diminution des
dépenses (frais de logement, nourriture,...) aux étudiants, des
emplois pour ses différents travaux, à la réduction du
taux de chômage et de la fuite de cerveau à travers les emplois
qu'elles offrent (par exemple enseignants, ouvriers, huissiers,
jardiniers,...).
Par contre, 63,6% restent catégoriques et soutiennent
que les conditions dans lesquelles ils fonctionnent, sont précaires et
défavorables quant à l'atteinte de cette mission et restent par
ailleurs convaincus qu'aussi tôt les conditions réunies, ils
peuvent contribuer au développement de la cité.
Pour que ces conditions soient réunies et leur
permettent de maximiser les attentes de la population, nous avons mis sur pied
un modèle d'intervention des acteurs dans le secteur d'ESU en
prescrivant au Gouvernement, les recommandations ci-après :
- Se conformer aux standards internationaux en ce qui concerne
l'encadrement académique ;
- Désenclaver numériquement les Etablissements
de l'ESU ;
- Promouvoir la Recherche Universitaire ;
- Jouer pleinement le rôle de charnière en
impactant sur le développement des communautés rurales
- Affecter un budget considérable et décent au
ministère de l'ESU, de l'EPSP et celui de la recherche et leur
permettre la collaboration.
Quant aux Universités et Instituts supérieurs,
trois stratégies ont été identifiées pour
l'atteinte de leur mission (objectif), à savoir :
- La collaboration interinstitutionnelle ;
- La stratégie d'autopromotion et
d'autofinancement ;
- Organisation des journées de réflexion.
Néanmoins, nous restons convaincus de n'avoir pas
exploité tous les aspects liés à la problématique
sous examen. Il s'agirait notamment de l'effectif des produits lancés
sur le marché de l'emploi (anciens étudiants), mais aussi le
devenir de ces produits dans leur vécu quotidien entant que cadres
formés.
En définitive, nous ouvrons le biais à tout
chercheur qui veut nous emboîter les pas.
|