4.3 Surveillance et appui à la politique
environnementale des entreprises
Au regard de l'influence que l'entreprise a aujourd'hui sur la
gouvernance de l'humanité, pour réussir la politique de
développement durable, elle est la principale actrice qui doit jouer le
jeu et assumer sa responsabilité sociale et environnementale.
En effet, « lÕentreprise (É) reste
lÕoutil principal de creation de valeur economique et financiere, est
source dÕimpacts directs et indirects (gestion des produits en fin de
vie, travail des enfants, consommation des ressources non renouvelables),
dÕimpacts culturels (changement de comportement par la publicite) et
dÕimpacts politiques (lobbying) et que tout cela conduit à des
problemes sociaux et environnementaux qui sont difficiles à mesurer et
à ma»triser » (Laville, 2007).
C'est pourquoi, nous pensons qu'il faudrait investir davantage
d'efforts pour amener l'entreprise à prendre conscience de ses actes,
s'auto-réformer, s'auto-discipliner, autant pour son propre devenir que
pour celui de l'humanité toute entière.
Autres raisons qui justifient cette thèse, c'est que
faire na»tre la culture de développement durable au niveau de
l'entreprise dispense les Etats d'un système de contrTMle dispendieux,
fait gagner à l'entreprise plus de profits dans l'économie des
facteurs de production, la promotion de son image de marque et contribue au
bien etre social. C'est désormais un impératif pour une
entreprise qui se veut pérenne de s'investir dans la santé et le
bien etre des ses employés et se soucier de l'avenir de son
environnement social et physique.
Pour ce qui est des travaux routiers, le suivi de ces
entreprises doit permettre d'amorcer leur formation et instaurer cette prise de
conscience. A l'instar des débuts du programme d'ajustement du secteur
des transports au Burkina Faso (PASEC-T), oil les contrTMleurs du
Ministère ont eu pour mission, lors des opérations de contrTMle
et de supervision des chantiers, d'assurer la formation et l'accompagnement
du
personnel des PME en matière d'entretien routier afin de
promouvoir l'initiative privée, nous pensons que cette expérience
peut être renouvelée dans le cadre de la gestion environnementale
des chantiers.
Il faudrait alors nommer un coordonnateur environnement au
démarrage de tous les projets d'infrastructures et de chantiers
routiers. Ce dernier, outre sa mission d'assurer le contrôle du plan de
gestion environnementale et social, assurera également la formation du
personnel des entreprises engagées dans les travaux. Et les entreprises
de BTP, de leur part, devraient désigner un responsable environnement
pour le chantier auquel elles ont mission d'exécuter. Ce dernier sera
l'interlocuteur direct du coordonnateur environnement. Plus tard elles devront
chercher à évoluer vers la mise en place de système de
management environnemental autour de leurs activités.
|