Remerciements
Mes remerciements vont tout particulièrement au Pr.
Samuel YONKEU, Chef du Laboratoire de Recherche en Environnement et
Ecosanté, et enseignant à l'Unité Thématique
d'Enseignement et de Recherche en Sciences Managériales et
Développement Durable à l'Institut International
d'ingénierie de l'Eau et de l'Environnement de Ouagadougou qui,
malgré ses obligations et occupations académiques auprès
de cet institut a accepté de diriger les travaux de ce
mémoire.
Toutes mes sincères gratitudes:
> Aux autorités universitaires de
l'Université Senghor et en particulier au Directeur du
Département Environnement M. Thierry VERDEL pour les efforts consentis
pour nous encadrer et nous assurer une meilleure formation;
> Aux autorités administratives du Ministère
des Infrastructures et du Désenclavement en particulier, M. Stanislas
BERE, Secrétaire Général, M. Alfred I. ZAMPOU, Directeur
Général des Routes et tous ses collaborateurs, M. Seydou
MAìGA, ancien Directeur Général du Centre de Formation et
de Perfectionnement (CFP) et ses collaborateurs, M. Pascal YAMEOGO, Directeur
de l'Entretien Routier (DER) et ses collaborateurs, M. Ousmane YONLI, Directeur
Technique du Fonds d'Entretien Routier (FER-B), M. Julien MANE (SCT/DCR) et les
collègues des cellules I et II, chargés du contrôle des
travaux de construction et de bitumage de la RN22 (Ouaga-Kongoussi) et de la
RN27 (Yéguéresso-Diébougou), qui ont accepté de
nous encadrer durant le stage de mise en situation professionnelle ;
> A mes collègues de la Direction de l'Entretien
Routier et au de la Direction de la Planification des Etudes et du Suivi et
à tous mes amis qui, d'une manière ou d'une autre, m'ont soutenu
tout au long de cette formation;
> A mes parents et tout particulièrement Maman
Véronique et Papa Mo ·se pour leur assistance et leur soutien
fondamental et multiforme;
> A Mme Elisabeth REHAUL T à Hanvec (France), M.
Henri GIRARD et tous ses collaborateurs de l'AZN à Guiè (Burkina
Faso), M. Criss JULIARD (Maroc), M. Alain NDONA (RD-Congo), pour leurs
assistances de toute forme.
Je remercie également tout le corps professoral venu
d'Afrique, d'Europe et d'Amérique, pour nous donner les enseignements
contenus dans le programme de cette formation de Master en
Développement, en particulier M. Jean HEBERT à
Hydro-Québec (Canada), qui a accepté de relire ce mémoire
et apporter ses observations et remarques fortes bien utiles. Enfin, merci
à Monsieur le Président et aux Membres du Jury.
Résumé
Les menaces qui pèsent sur le devenir de
l'humanité ont conduit l'homme à prendre conscience que ses
actions anthropogéniques catalysent sa propre destruction. Il est alors
question de penser d'autres modèles de progrès économique
et social dans le respect des paramètres qui garantissent la
durabilité de la vie sur la planète terre, d'oü le concept
de développement du rable. Ce concept prône que les actions de
développement soient planifiées de façon
intégrée, c'est-à-dire associer le social,
l'économie, l'environnement et la technologie à la conception des
projets de développement.
Dans les différents secteurs et notamment en
construction routière, cette nécessité de gestion
intégrée des projets d'investissement rencontre une
adhésion politique et se manifeste par l'usage d'un outil tel que les
études d'impacts sur l'environnement (EIE). Toutefois, sa mise en
Ïuvre rest e encore mitigée. En effet, les recommandations issues
de ces études font face à des limites, d'ordre
organisationnelles, règlementaires, techniques et financières,
dans leur mise en Ïuvre pratique sur le terrain. D'oü la question,
Ç l'EIE est-elle, dans la pratique, l'outil de mise en oeuvre du
développement durable? È (André et al.,
2003).
A partir d'analyses documentaires, complétées
par des échanges avec les différents acteurs, des visites et
observations sur le terrain (études de cas) et d'études
expérimentales, l'utilité d'une étude d'impact sur
l'environnement dans la conception des projets routiers, dans une perspective
de développement durable, a été démontré et
les principales contraintes identifiées.
En effet, il ressort que pour parvenir à
intégrer ces principes, l'étude d'impact sur l'environnement
s'avère un outil pertinent. Cet outil permet de planifier efficace ment
les projets, assurer un meilleur contrôle en termes d'intégration
de l'environnement biophysique et humain. Et son application dès le
début du projet permet de l'améliorer et de résoudre les
conflits pouvant résulter de sa réalisation. En garantissant une
prise de décision efficiente, l'EIE s'impose de ce fait comme condition
d'un développement durable.
Mais, dans le contexte des pays en développement, cet
outil perd beaucoup de son efficacité. En effet, les analyses montrent
que les acteurs n'ont nile même niveau de compréhension de
l'outil, ni la même sensibilité face à l'enjeu. Le
politique prend des engagements mais les moyens pour y parvenir restent
insuffisants. Les entreprises sont, en général, peu sensibles et
ne cherchent qu'à maximiser leur profit. Quand aux populations, elles
s'intéressent peu ou méconnaissent la situation.
Afin d'y parvenir et pour le cas particulier de la
construction routière, dans le contexte d'un pays en
développement tel que le Burkina Faso, le politique a pour sa part de
mettre les moyens adéquats. Il faudra sensibiliser davantage les
principaux acteurs concernés, intégrer pleinement l'environnement
dans tout le processus de passation et de gestions des contrats
d'infrastructures. Les clauses contractuelles doivent comprendre entre autres
des mesures contraignantes, en matière de protection de l'environnement,
lors de la mise en Ïuvre des projets (avertissements, mises en
demeures,
penalites financières, resiliation de contrats, etc.).
Pour assurer une meilleure surveillance, il faudra nommer un coordonnateur
environnement au niveau des projets et enfin instituer une source de
financement viable pour la gestion et le suivi des preoccupations
environnementales post-projet.
Par ailleurs, il faudra encourager la recherche de solutions
adaptees et les promoteurs devraient privilegier des solutions techniquement
perennes, moins gourmandes en ressources non renouvelables et présentant
de faibles impacts negatifs sur les milieux biophysiques et humains. Aussi, ils
devront communiquer davantage et impliquer tous les acteurs à la
conception des projets et enfin veiller à mieux former leurs ressources
humaines.
Quand aux autres acteurs, entreprises et bureaux
dÕétudes notamment, ils doivent prendre conscience que leur
pérennité est en rapport avec celle de leur environnement et par
consequent, mettre de la rigueur dans lÕexécution des t%oches qui
leurs sont confides et assurer leurs responsabilités sociales et
environnementales.
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