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Stéréotypes sociaux et achèvement du cycle primaire par les filles: cas de l'arrondissement de Mora

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par Lopsiwa MAIRAMA
Université de Yaoundé I - Diplome des professeurs de l'enseignement normal deuxième grade (DIPEN II) 2010
  

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4.1.2.4- Achèvement du cycle primaire par les filles

Tableau N0 24 : Distribution des pourcentages selon l'âge à partir duquel les filles quittent l'école.

Age

Oui

%

Non

%

Ensemble

%

11 ans

42

87,5

6

12,5

48

100,00

12 ans

46

95,84

2

4,16

48

100,00

13 ans

48

100,00

0

0,00

48

100,00

14 ans

37

64,52

11

35,48

48

100,00

15 ans

41

85,41

7

14,59

48

100,00

Source : nos enquêtes, 31 Mars 2010 à Mora

Au regard de la distribution, l'on observe qu'entre onze et quinze (11-15) ans, les filles quittent l'école. Mais, l'on peut noter qu'il y a des variations :

- 11 ans (87,5%) ;

- 12 ans (95,84%) ;

- 13 ans (100%) ;

- 14 ans (64,52%) ;

- 15 ans (85,41%).

Les croyances culturelles négatives et les stéréotypes sociaux développés à travers des construits selon lesquels les filles doivent se limiter à des tâches domestiques à la maison tandis que les garçons sont autorisés à aller à l'école expliquent le départ précoce des filles de l'école.

Sous un angle beaucoup plus précis, il n'ya pas de valeur attribuée à l'éducation d'une fille en raison du manque de modèles féminins au sein des communautés, méfiance sur la valeur de l'éducation dans l'autonomisation des filles et des femmes plus tard. Dans cette optique, les communautés pensent que les filles deviennent «gâtées» quand elles vont à l'école et finissent par abandonner leur culture ou tomber enceintes. La pauvreté des parents et de la société n'est pas non plus à négliger car, cela mène les filles à un mariage précoce et parfois même forcé.

De ce qui précède, l'on peut relever une évidence : la perception des facteurs tels que l'âge à partir duquel les filles quittent l'école laisse sous-entendre que la fille est plus exposée au non achèvement du cycle primaire que le garçon.

Tableau no 25 : Profil moyen de rétention par sexe de la ZIP.

Source : Rapport d'Analyse des données statistiques de la ZIP, UNICEF 2008/2009 ; p.38

Méthode pseudo longitudinale

Grades

SIL

CP

CE1

CE2

CM1

CM2

Total

100,0%

83,8%

84,2%

77,9%

73,5%

66,8%

Filles

100,0%

84,9%

85,4%

79,4%

74,8%

66,6%

Garçons

100,0%

82,9%

83,2%

76,7%

72,3%

67,0%

Au regard de ce tableau, sur cent (100) enfants qui sont entrés au cours SIL en 2008/2009, seuls soixante sept (67) parmi eux parviendront au CM2 dans les six années à venir si les conditions actuelles de scolarisation (taux de redoublement, taux d'abandons...) restent inchangées.

En effet, la méthode pseudo longitudinale (ou méthode zig zag) permet d'appréhender ce que sera l'accès aux différentes classes pour les enfants qui viennent d'entrer à l'école, et ce compte tenu des conditions actuelles de promotion entre les classes.

Tableau no 26 : Taux d'achèvement en dernière année du primaire et parité liée au sexe.

 

TAP du primaire par localité de la ZIP

Indice de parité lié au sexe par rapport au TAP

Total

Filles

Garçons

Abong-Mbang

26%

26%

27%

0,93

Bertoua

41%

41%

40%

1,03

Douala III

81%

87%

76%

1,14

Douala V

93%

95%

91%

1,05

Garoua

70%

59%

81%

0,73

Guider

35%

22%

48%

0,46

Maroua

40%

36%

44%

0,82

Meiganga

45%

35%

55%

0,63

Mora

38%

27%

50%

0,53

N'Gaoundéré

56%

50%

62%

0,81

Yaoundé III

75%

502%

62%

0,81

Yaoundé V

81%

81%

81%

0,99

ZIP

60%

56%

61%

0,90

Source : Rapport d'Analyse des données statistiques de la ZIP, UNICEF 2008/2009 ; p.34

Au regard de ce tableau, il ressort que le taux d'achèvement de l'ensemble de la ZIP est de 60%. Dans cette optique, l'on peut relever le fait que moins de trois(03) enfants sur cinq(05) de la population concernée (population de 11ans) sont en dernière année du cycle (CM II).

Si dans l'ensemble, les garçons achèvent mieux le cycle que les filles (IPS=0,90), ce n'est pas le cas de l'arrondissement de Mora qui enregistre un IPS=0,53 avec un taux d'achèvement de 50% pour les garçons nettement supérieur à celui des filles qui est de 27% seulement. De ce qui précède, nous pouvons émettre cette évidence : sur cinq (05) enfants qui achèvent leur cycle, il ya à peine deux (02) filles.

Le taux d'accès en dernière année calculé par la méthode transversale est l'indicateur retenu dans le cadre indicatif de l'Initiative Fast Track pour pouvoir mesurer l'avancée vers la scolarisation primaire universelle.

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