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2. Consécration de l'ingérence.
La pratique internationale à l'orée de ce
21ième siècle consacre une autre forme
d'ingérence tue par l'opinion comme violant le droit international. Si
tel était le cas, des sanctions à l'encontre des auteurs de ce
genre d'ingérence seraient d'application immédiate ou encore en
chantier. Cette ingérence se manifeste sous l'angle économique et
sur celui militaire.
A. Le
droit d'ingérence économique
L'Organisation européenne est le pilier de cette forme
d'ingérence avec sa politique monétaire qui totalise sa
décennie d'existence. C'est vrai que l'UE n'est pas seule à
pouvoir s'ingérer dans les affaires monétaires de ses Etats
membres, car certaines voix crient sur la France avec le Franc CFA
imposé à ses anciennes colonies africaines depuis la colonisation
et qui reste maintenu à ce jour. La France n'a certes pas mot sur les
politiques économiques de ses anciennes colonies, car celle-ci
protégées par le principe de droit des peuples à
l'autodétermination économique, n'ont fait que hériter
cela de leur métropole en vue de la consolidation et la facilité
des échanges entre elles. Dans toute cette pratique aucune
illicéité n'est accusée dans l'ingérence.
En effet, la détermination de la politique
monétaire était pour l'Europe et même pour les Etats du
monde un des attributs de la souveraineté. Aucun Etat du monde ne
pouvait ou n'a le droit d'imposer une politique monétaire à un
autre Etat. Aujourd'hui avec l'évolution du droit international
concomitamment avec l'avènement de l'euro, monnaie européenne,
l'Union européenne s'ingère, Par la volonté expresse de
ses Etats membres à travers un referendum populaire, dans les politiques
monétaires de ceux-ci. Ces derniers en fait on abandonné au
profit de l'Organisation leur attribut souverain en vue de la promotion et de
l'essor économique de la communauté puisqu'il y va de leur
intérêt. On l'a vu l'Irlande, pays qui près d'un demi
siècle n'a connu de crise interne économique et sociale, a subi
le supplice de la crise financière de pourcentage élevé
comparativement à ses pairs européens à la suite de la
crise financière qui a, en 2008, frappé le monde.
En vue de sa survie et de réalisation de ses objectifs,
l'Union européenne a besoin des moyens matériels et financiers
provenant des cotisations des Etats membres. Cependant, ces cotisations
s'avèrent le plus souvent insuffisantes. Ce qui permet à
l'Organisation de recourir à d'autres moyens de financement, de
recouvrement des recettes. Les Etats membres ont à cet effet, dans un
but de financement de l'Organisation, abandonné au profit de l'UE un
aspect important de leur attribut essentiel, celui de la perception de
certaines taxes, de certains impôts sur certaines activités
commerciales génératrices des revenus. Cette manie est aussi
rencontrée au-delà de l'UE, c'est-à-dire dans les autres
Organisations régionales d'intégration.
Ces deux aspects économiques prouvent à
suffisance combien et comment les Etats membres de l'UE partagent
dorénavant les compétences qui étaient les leur avec
l'Organisation en vue toujours de consolider l'unité européenne
et de promouvoir l'essor économique européen.
L'angle économique nous a largement inspiré. Que
nous réserve le comportement militaire des Etats en l'occurrence les USA
dans leur relation avec d'autres Etats.
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