4.2.4 : Etude clinique.
4.2.4. 1 : Le terme à l'admission.
Il est en moyenne de 35SA confirmant, comme les
autres l'ont déjà constaté, que le diagnostic de l'HTA
gestationnelle se fait souvent au 3ème trimestre de la
grossesse (22,23). 7cas (6,4%) seulement ont été
diagnostiqué et admis au 2ème
trimestre (= 28SA) et leur pronostic foetal est sombre,
avec 3 abandons foetaux pour sauvetage maternelle (ITG),
3 MIU, et un décès
périnatal. Dans l'étude sur l' hypertension
gestationnelle au CHUK de Nakintije (26), 92,59 % des cas ont
été diagnostiqué au 3ème
trimestre, dont 53,9% à terme. Ces
résultats sont semblables aux nôtres puisque nous avons
93,6% des cas diagnostiqués au troisième
trimestre avec 29,5% diagnostiqués au
delà de 37SA.
4.2.4. 2 : les signes cliniques.
La majorité de nos cas ont été admises
immédiatement en hospitalisation et souvent dans un tableau de HTA
sévère. La TA moyenne à l'admission est de
16,98/10,99cm Hg avec 87,3% qui ont une
tension systolique sévère (=16cm Hg) et
33,9% ont une tension diastolique = 12cm Hg.
A cette HTA sévère s'ajoutent d'autres signes de
gravité, tels que des céphalées (plus d'un
cas sur deux), des troubles visuels et/ou auditifs, des oedèmes
importants d'installation brutale, modelant les traits du visage (faciès
lunaire) et au niveau des extrémités (membres supérieurs
et inférieurs), une douleur de l'hypochondre droit etc. Dans
l'étude de Nakintije (26) en 1991, même si la TA moyenne
(17,07/10,50 cm Hg) est presque égale à la
notre, les signes cliniques de gravités étaient
moins fréquents ; 10,7% avaient des
céphalées et un cas avait une douleur
épigastrique. La prédominance des formes
sévères dans notre étude expliquerait le mauvais pronostic
materno-foetal que nous avons noté dans notre étude. Des
études cas-témoins ont montré que le taux de complications
dans les formes modérées (HTA chronique, hypertension
gestationnelle isolée, pré-éclampsie) est
légèrement différent par rapport aux gestantes
normo-tendues, mais qu'il est plus élevé chez celles qui ont une
forme sévère (21, 27, 28,30). La prédominance des formes
sévères, s'explique par le fait que, le Centre
Hospitalo-Universitaire de Kamenge est un hôpital de
référence au niveau national, et pratiquement le seul à
disposer d'un service de néonatologie et reçoit souvent des cas
compliqués ou sévères (cfr tableau n°XVI)
transférés des autres formations sanitaires. Quatre cas de faux
diagnostic au moment du transfert, appellent de toute urgence une formation
à l'endroit des prestataires de soins, surtout dans les centres de
santé d'où proviennent ces cas, pour les sensibiliser sur le
diagnostic et la prise en charge de la pré-éclampsie.
|