4.1.2.5. Les antécédents personnels.
Des études prospectives ont montré que des
patientes qui soufrent d' HTA, du diabète, d'une
néphropathie, de thrombophilie ou de collagénoses ont un
risque accru de développer une pré-éclampsie ou une
hypertension gestationnelle (11,29). Par rapport à une
femme qui n'est pas hypertendue, l'HTA chronique multiplie le
risque de développer une prééclampsie par un facteur
de 2 à 7(3). 8,3% de nos patientes
avaient une HTA chronique. 67,67% des patientes n'ont
aucun antécédent médical ou obstétrical
connu. Cela peut être dû au fait que, plus d'un tiers de nos
cas sont des primigestes pour qui, la grossesse a été la
première occasion de contact avec les structures de soins et que l'HTA
gestationnelle constitue probablement la première manifestation d'une
pathologie sous-jacente. Dans notre série, les antécédents
obstétricaux personnels sont dominés par des
antécédents de fausses couches, de RCIU, de MFIU et de
pré-éclampsie. En effet, après un épisode de
prééclampsie, de RCIU ou d'une MFIU d'origine vasculaire le
risque de récidive n'est pas négligeable. Ce risque
dépend de la sévérité de l'épisode
précédente et de sa date d'apparition. Il est
inférieur à 10% dans les formes peu
sévères et d'apparition tardive, mais peut atteindre 50%
dans les formes sévères survenant avant 30 semaines de
grossesse (3).
4.1.2.6. Type de grossesse.
Par rapport à une grossesse mono foetale, une grossesse
multiple comporte un risque accru de développer une
pré-éclampsie (30). Ce risque serait du à une
sur-distension utérine comprimant les artères utérines,
réduisant ainsi le flux sanguin utérin, à la quelle
s'ajoute un gros volume placentaire à perfuser, source d'une mauvaise
perfusion placentaire, responsable de la pré-éclampsie. Ce
dernier mécanisme est aussi invoqué en cas d'hydramnios ou de
grossesse molaire(7,19). La gémellité représente
5% des grossesses dans notre série, 11%
dans celle de Nakintije, alors que le taux de grossesses multiples est
de 2,12% de tous les accouchements (2 6). Pour Bah et coll.
(22), en cas de grossesse gémellaire chez la primigeste, l'incidence de
la toxémie gravidique est 2,5fois plus
élevée.
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