6.8.4. Teneur en constituant membranaire des
ensilages
Lorsqu'ils sont distribués seuls, les fourrages sont
ingérés en quantité d'autant plus importante qu'ils sont
plus riches en constituants cellulaires et plus pauvres en membranes.
L'ingestibilité d'un fourrage donné diminue quand la plante
vieillit. De même, la quantité de fourrage ingérée
par le ruminant dépend essentiellement de l'effet d'encombrement de ce
fourrage au niveau du rumen donc de sa teneur en paroi végétal
(Jarrige et al., 1978).
6.8.5. Influence du préfanage et de la finesse
de hachage
Le préfanage avant ensilage permet l'augmentation de la
teneur en matière sèche du fourrage sans atteindre celle du foin
(Teller et al., 1991).
Chez les bovins, des ensilages hachés finement
préparés en coupe directe avec un bon conservateur ou
préfanés à 35-40% de MS, permettent des ingestions
d'environ 2 à 4,2kg de MS/100 kg de poids vif, similaires à celle
du fourrage vert correspondant (Vambelle et Deswysen, 1978). Par contre selon
De Brabander et al., (1988) la quantité d'ensilage
ingérée est peu ou pas améliorée par un hachage
fin.
6.8.6. Amélioration de l'ingestion des
ensilages
La présence d'acides organiques issus de la
fermentation ou apportés par additifs et conservateurs influence le
goût et l'odeur de l'ensilage. Ceci peut réduire
considérablement les quantités ingérées par
l'animal (Huber et Soejono, 1976).
Les minéraux de leur part peuvent augmenter l'ingestion
des ensilages par leur pouvoir neutralisant. En effet, un nombre important de
sels peut influencer directement le pH de ces ensilages (Bouchet, 1980).
Khorchani (1984) a noté que la supplémentation
azotée n'a eu aucun effet sur l'ingestion de l'ensilage au cours des
deux derniers tiers de lactation des vaches laitières. Cependant, Heni
(1990) a constaté que l'augmentation de la quantité de fientes
dans une ration d'ensilage de maïs donnée à des taurillons
à l'engraissement est en corrélation positive avec
l'ingestion.
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