1.7 Processus du second ordre
Un processus Xt est un processus du second ordre si
E|Xt|2 < 00. Une série chronologique est un
processus du second ordre à temps discret. On dit que le processus du
second ordre Xt converge en moyenne quadratique (i.e. dans
L2) vers une variable aléatoire Y quand
t tend vers t0 si et seulement si sa fonction de
corrélation converge quand s et t tendent vers
t0 et dans ce cas
On dit que Xt un processus du second ordre est continu
en moyenne quadratique si
h?0
lim E|Xt+h - Xt|2
= 0
Proposition 1.1 Un processus du second ordre
Xt est continu en moyenne quadratique si et seulement si sa fonction de
corrélation R(t,t) est continue en
t.
La continuité en moyenne quadratique n'entraîne
pas la continuité des réalisations du processus. Si Xt
est un processus de Poisson, sa fonction de corrélation
R(s,t) = ëmin(s,t) est continue,
mais presque toutes les réalisations ont des discontinuités sur
un intervalle de temps fini.
2
On dit que Xt un processus du second ordre est
dérivable en moyenne quadratique si la limite du taux d'accroissement
(Xt+h - Xt)/h converge dans
L2 vers une variable notée
X0t .
Jii?0 fh X: = 0
Xt+h - Xt
Proposition 1.2 Un processus du second ordre
Xt est dérivable en moyenne quadratique si et seulement si sa
fonction de corrélation R(s,t) est
dérivable en (s,t)
La dérivation en moyenne quadratique est linéaire.
Si Xt est dérivable en moyenne quadratique, alors Xt
est continue en moyenne quadratique.
Proposition 1.3 Si Xt est un processus
du second ordre centré et dérivable en moyenne quadratique et si
les dérivées partielles existent, alors
?k+1
RX(k)X(l) (s,
t) = E[X(k)
(s)X(l) (t)] =
?ks?ltRX(s,t)
En particulier, un processus stationnaire est
différentiable en t si et seulement si sa fonction de
corrélation R(u) admet une dérivée du
second ordre en u et dans ce cas
ce+1
RX(k)X(l)(u) = (-1
)k duk+1RX(u)
Si Xt est dérivable en moyenne quadratique et
si Xt admet la densité spectrale SX(ù), alors
le processus dérivé admet une fonction spectrale
SX/(ù) donnée par
SX,(ù) =
ù2SX(ù)
Plus généralement,
= (i ù)k (i
ù)l S X (ù)
SX(k) X(l) (ù)
En particulier, la fonction de corrélation de la
dérivée d'ordre k d'un processus Xt est
d2k
RX(k)(u) = (-1)k
du2kRX (u)
Sa fonction spectrale est donnée par la formule
SX(k)(ù) =
(-1)k(ù)2kSX(ù)
Théorème 1.5
(Karhunen-Loève) Soit Xt un processus du second ordre pour
t ? [a,b], continu en moyenne quadratique,
centré. Il existe un et un seul développement, appelé
développement de Karhunen-Loève de la forme
Xt(ù) =
|
8
?
n=1
|
Yn(ù)Ön(t)
|
ot les Yn sont des variables aléatoires
du second ordre telles que E(YiYj) = 0 si i =6 j
et E(|Yi|2) = ëi ot les ëi sont
les valeurs propres et les Öi sont les vecteurs propres de
l'opérateur R : L2 ? L2
symétrique compact
b
Rf(s) = Z
R(s,t)f(t)dt
vérifiant
Za b
R(s,t)Ön(t)dt
= ënÖn(t)
Exemple 1.2 Pour un mouvement brownien
{Wt,0 = t = 1} (Chapitre 2 Section 2.2.3), le
développement s'écrit pour une suite de variables
aléatoires Zn de loi normale centrée
réduite N(0,1) telles que E|Zn|2
= 1,
Wt = v2
|
8
?
n=1
|
sin(n + 1/2)ðt
Zn
(n+ 1/2)ð
|
Et pour un pont brownien standard {Xt,0 = t =
1} (Chapitre 2 Section 2.9.2), nous avons le D.K.L
8
?
n=1
Xt = v2
sin(ðnt)
ðn
Zn
|