2.7 Mouvement brownien arithmétiquee
Le mouvement brownien standard ou processus de wiener que nous
avons étudier comporte certaines lacunes. D'abordd sa
dérivee est nul, or plusieurs processus stochastiques
comportent une tendance. Par exemple les indices boursiers font montre d'unee
tendance àa la hausse àa long terme. De plus, la variance d'unn
processus stochastique est égale au pas At, comme cette
variance ne peut accepter qu'unn nombre trèss limité de processus
stochastiques, ilt y a lieu de choisir la partie aléatoire d'unn
processus stochastique par la variance observée de la série.
Le mouvement
brownien arithmétique où mouvement
brownien avec dérive (Dans la finance modèle de Merton
(1973)) corrige ces deux déficiences du processus de wiener. Il
s'écrit comme suit
dXt = èdt + ódWt
(2.8) où è est la dérive de processus et ó son
écart-type, Wt est un mouvement brownien standard. A partir de
l'équation différentielle stochastique (2.8) en remarque que
c'est la partie stochastique du processus qui domine à court terme et sa
tendance à long terme. 1
Pour simuler une seule trajectoire du mouvement brownien
arithmétique sur un intervalle de temps [t0,T] avec un
pas Ät = (T -t0)/N, nous avons
utilisé la fonction ABM. Et pour un flux de trajectoires utilisant la
fonction ABMF.
On considère la subdivision de l'intervalle de temps
[t0,T] suivante t0 < ··· <
tN < tN+1 = T, avec ti+1 - ti =
Ät, pour i = 0 on a W(0) =
W(t0) = 0 et X(0) = X(t0) =
x0, on a l'algorithme suivant :
1. Générer un nouveau variable aléatoire
Z de la distribution gaussienne N(0,1).
2. i = i+1. v
3. W(ti) = W(ti-1) + Z
Ät.
4. X(ti) = Xti-1 +
èÄt + ó(Wti -Wti-1)
5. Si i = N + 1, réitérez a
l'étape 1.
Remarque 2.1 Si è = 0 on a un mouvement
brownien.
Comme en prend acte la figure 2.11, le mouvement brownien
arithmétique est caractérisé par un dérive à
long terme ponctué de déviations qui dépendent de
l'écart-type du processus stochastique.
R> ABM(N = 1000, t0 = 0, T = 1, x0 = 0, theta = 2, sigma =
1)
R> ABMF(N = 1000, M = 100, t0 = 0, T = 1, x0 = 0, theta = 2,
sigma = 1)
v
1. En effet, è est multiplié par dt et
ó par dt.
FIGURE 2.11 - Trajectoire d'un mouvement brownien
arithmétique avec 9 = 2 et a = 1.
FIGURE 2.12 - Flux d'un mouvement brownien arithmétique
avec 9 = 2 eta = 1.
2.8 Mouvement brownien géométrique
Un mouvement brownien arithmétique est
inapproprié pour décrire l'évolution du prix d'une action,
étant donné la croissance espérée du prix de cette
action, désignée par 9, et l'écart-type du taux de
rendement de l'action, représenté par a. En effet, cela
supposerait que le rendement total de l'action soit dSt
St , aurait tendance à diminuer au cours du
temps, ce qui est contraire aux données observées sur les
rendements des actions. On fait donc l'hypothèse que le prix d'une
action obéir à un mouvement brownien
géométrique où le modèle de marché
de Black et Scholes, c'est-à-dire
dSt = 9Stdt + aStdWt (2.9)
La dérive et l'écart-type sont donc
multipliés par St, soit le niveau du prix de l'action. Il
s'ensuit le taux de rendement de l'action suit un mouvement brownien
arithmétique
dSt St
= 9dt +adWt (2.10)
Utilisant le lemme d'Itô que nous examinerons plus
en détail dans le chapitre suivant, l'équation
différentielle stochastique (2.9) admet pour solution
~~ ~ ~
9 - a2
St = S0 exp t + aWt ,
S0 > 0 (2.11)
2
( ~
Comme le mouvement brownien standard Wt est de loi
N(0,t), è - ó2 t +
óWt est de loi
2
(( ) )
è - ó2
N t,ó2tet St est de
loi lognormale.
2
Pour simuler une seule trajectoire du mouvement brownien
géométrique (utilisant l'équation (2.11)) sur un
intervalle de temps [t0,T] avec un pas Ät =
(T - t0)/N, nous avons utilisé la fonction
GBM. Et pour un flux de trajectoires utilisant la fonction GBMF.
R> GBM(N = 1000, t0 = 0, T = 1, x0 = 1, theta = 2, sigma =
1)
R> GBMF(N = 1000, M = 100, t0 = 0, T = 1, x0 = 1, theta = 2,
sigma = 1)
FIGURE 2.13 - Trajectoire d'un mouvement brownien
géométrique avec è = 2 et ó = 1.
FIGURE 2.14 - Flux d'un mouvement brownien
géométrique avec è = 2 et ó = 1.
Si l'équation différentielle stochastique du
prix de l'action se conforme à un mouvement brownien
géométrique, alors le prix de l'action suit une loi lognormale.
Et si tel le cas le logarithme de St suit une loi normale. Pour le
montrer soit l'équation (2.9) du prix de l'action, et soit la fonction
g qui est égale à ln(St). Cette fonction
dépend donc de la variable aléatoire St. Selon le lemme
d'Itô, l'équation différentielle de la fonction g
s'écrit
?g 1 ?2g
dgt = ?SdSt + ?S2
dS2 (2.12)
t
2
Le lemme d'Itô s'apparente donc à une expansion de
Taylor du second degré. Or,
et
1
=
S
?g ?S
1 S2
?2g
?S2 =
En substituant ces dérivées dans l'équation
(2.12) et en remplaçant dSt par l'équation (2.9), on
obtient
1 ó2S2 t
dgt = (èStdt + óStdWt) -
(2.13)
St 2S2 t
Avec dS2 t = ó2S2
t dt, nous le justifierons dans le chapitre
suivant. Après simplification de l'équation (2.13), on obtient
( )
è - 1
dgt = 2ó2dt
+ódWt (2.14)
Le logarithme de St, soit la fonction g suit
bien une loi normale puisque dWt obéit à une loi
normale. On peut alors écrire le prix de l'action comme suit
[( ) ]
è - 1
St = St-1 exp
2ó2 dt + ódWt (2.15)
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