2.1. La sécurisation foncière
La sécurité foncière est reconnue depuis
longtemps comme condition cadre pour un développement durable et une
gestion rationnelle des ressources naturelles. Condition cadre qui, dans notre
cas, doit être réalisée à l'avance ou du moins en
parallèle avec la mise en oeuvre du plan d'aménagement. Cette
dernière ne pouvant être commencée sans que les
problèmes fonciers qui existent actuellement soient
réglés.
Contribution à la müe en place d'une
agriculture respectueuse de l'environnement dans les zones
périphériques du PNAM : cas de la forêt
déclassée de sahanody.
En effet, l'objet de la sécurisation est de garantir le
prélèvement ou l'exploitation d'une ressource, l'accès ou
la gestion d'un espace à une personne ou à un groupe social.
Cette garantie de maîtrise spatio-temporelle ne peut être
assurée que par le droit qui responsabilise vis à vis des
ressources, stabilise les rapports sociaux et éventuellement conforte et
motive les investissements. Et l'intérêt de coupler les
interventions dans l'aménagement d'un espace avec des opérations
de sécurisation foncière se justifient comme suit :
> Réponse à un besoin de la population
rurale.
> Création des conditions cadre favorables pour une
intensification de l'agriculture et une gestion durable du terroir.
> Mesure d'atténuation des litiges fonciers.
> Restriction des possibilités d'acquisition des
terrains pour les non-résidents. > Accès facilité aux
titres fonciers définitifs.
> Procédure de sécurisation foncière
simple, transparente et public et peu coûteuse.
L'Etat, à travers le Programme National Foncier (PNF),
a déjà pris l'initiative de faciliter les démarches pour
la procédure aboutissant à l'immatriculation individuelle des
terres, par la décentralisation de la gestion foncière et la mise
en place des GFC ou « guichet foncier communal ».
Or, ceux-ci tardent à couvrir le pays tout entier et les
effets néfastes que cela provoque s'empirent de jour en jour.
Nous pensons que des zones à situation
problématiques comme la région d'Andasibe devront être
priorisées dans la mise en place de ces GFC.
2.2. Développement des infrastructures de
base
La mise en oeuvre des actions de développement
agricole, pour être effective et durable, doit tenir compte des besoins
en développement des infrastructures tant de génie rural que de
transport. Cela est justifié dans notre cas sur l'enclavement de la
partie Ouest de Sahanody qui, si on peut le dire, en quelque sorte le
pôle de développement en matière d'agriculture de la
région, grâce à la présence du marais de
Torotorofotsy. Le potentiel y est énorme mais ne profitera pas à
la population tant que la région reste enclavée. L'accès
au village et notamment par la route, détermine les stratégies
globales du village pour la commercialisation (orientation des productions).
C'est le rôle des autorités locales de
négocier avec les institutions compétentes en la matière
(MAEP, FER, FID, etc.) pour désenclaver ces zones et leur permettre de
se développer. D'ailleurs, ces mesures d'accompagnement s'inscrivent
déjà dans la politique nationale de développement agricole
et la zone répond bien aux critères demandés pour leur
mise en oeuvre (MAEP) :
> Absence d'autres moyens d'accès alternatif (routes et
mode de transport). > Dans une région, considérée comme
pôle de développement.
> Raccordement à un réseau circulable.
> Importance de la population dans la zone d'influence de la
piste. > Lien avec les objectifs du secteur développement rural.
> Lien avec les autres axes principaux du ministère
(agriculture, élevage, ...) > Respect de l'environnement.
> Cohérence entre le coût de l'investissement et
les bénéfices attendus.
Contribution à la müe en place d'une
agriculture respectueuse de l'environnement dans les zones
périphériques du PNAM : cas de la forêt
déclassée de sahanody.
Et pour une intégration effective des femmes dans les
actions de développement, il faut alléger leurs tâches
ménagères par la mise en place des infrastructures tels que
l'adduction d'eau potable et l'électrification.
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