2.3. Décentralisation de la gestion
forestière
Leur proximité et leur connaissance profonde du milieu
font que la population, les communautés autochtones et les autres
collectivités locales ont un rôle vital à jouer dans la
gestion de l'environnement et le développement. La gestion durable des
ressources forestières ne peut être envisagée sans une
prise de responsabilité de leur part.
L'Etat devra reconnaître leur identité, leur
culture et leurs intérêts, leur accorder tout l'appui
nécessaire et leur permettre de participer efficacement à la
réalisation d'un développement durable. La réussite du
développement et de l'aménagement par simple juxtaposition
d'opérations de gestion des terroirs est illusoire. Il faut dans tous
les cas une cohérence d'ensemble et une coopération avec les
communautés locales.
Bref, la décentralisation administrative est en
pratique une condition nécessaire de la gestion durable des ressources
naturelles. Mais pour qu'elle se repose sur une vision à long terme,
l'Etat doit la doter des moyens réglementaires, humains, techniques et
financiers assurant sa pérennité.
2.4. Facilitation par l'Etat de l'accès au
crédit
Les institutions financières démontrent souvent
moins d'intérêt face au secteur agricole. En effet, ces
institutions financières se heurtent à de nombreux contraintes
liées aux contextes actuels du monde rural (insécurisation
foncière, économie de subsistance, absence d'organisation de la
commercialisation, etc.) et aux contraintes même de l'activité
agricole (caractère aléatoire de la rentabilité, la forte
volatilité des prix, aléas climatiques).
Or, pour s'intensifier, se moderniser, et financer les
innovations techniques et organisationnelles, les paysans ont besoin d'argent
et donc d'octroyé du crédit. L'intervention de l'état
s'avère ainsi indispensable Des mécanismes étatiques pour
le partage des risques tel les fonds de garantie, les assurances
récoltes, des programmes de contrôle des prix par le rachat des
stocks, etc. doivent être initiés.
2.5. Promotion de l'éducation
environnementale
Pour participer convenablement à la protection de
l'environnement, la population devrait être informée de
l'importance et des rôles que joue l'environnement dans le
développement, et il est impératif qu'elle soit convaincue de
l'importance de cette protection.
Pour ce faire, il faut mettre en oeuvre des programmes
d'éducation, de formation et de vulgarisation à tous les niveaux
de l'aménagement et de la protection des ressources en soulignant
l'interdépendance entre la protection de l'environnement et le
développement de la production vivrière, et diffuser aussi
largement que possible des renseignements et des connaissances concernant les
conséquences de la dégradation de l'environnement et les
méthodes permettant de l'enrayer. Il s'agit donc d'inculquer la culture
de l'environnement à la population.
Contribution à la mise en place d'une agriculture
respectueuse de l'environnement dans les zones
périphériques du PNAM : cas de la forêt
déclassée de sahanody.
Le tableau suivant montre une classification des recommandations
et des mesures d'accompagnements proposés selon leur possibilité
de réalisation dans le temps :
Tableau 11 : Classification des
recommandations et des mesures d'accompagnement selon leur possibilité
de réalisation dans le temps
Possibilité de réalisation
|
Court Terme (1 à 2 ans)
|
Moyen Terme (3 à 5
ans)
|
Long Terme (>5 ans)
|
(Amélioration des techniques de production
> Adoption du Système de riziculture intensif ou SRI
|
|
X
|
|
> Pratique de l'agroforesterie
|
|
X
|
|
> Pratique du semis direct sur couverture
végétale ou
|
|
X
|
|
SCV
|
|
|
|
> Développement des cultures
maraîchères
|
|
X
|
|
> Mise en place des mesures de DRS
|
|
X
|
|
ORestauration de la fertilité des sols
|
|
X
|
|
()Extension des surfaces agricultivables par l'aménagement
du marais de Torotorofotsy
|
|
X
|
|
OReboisement des zones à risque d'érosion
|
X
|
|
|
()Valorisation et protection des forêts primaires
(transfert de gestion)
|
X
|
|
|
()Promotion de l'éducation environnementale
|
X
|
|
|
()Facilitation par l'Etat de l'accès au crédit
|
X
|
|
|
()Application effective de la politique forestière
|
X
|
|
|
ODéveloppement des infrastructures de base :
|
|
|
|
> Route
|
|
X
|
X
|
> Génie rural
|
X
|
X
|
|
> Adduction d'eau potable
|
|
X
|
|
> Electrification
|
|
X
|
|
> Ecole
|
X
|
X
|
|
> Hôpital
|
|
X
|
|
0Sécurisation foncière
|
|
X
|
X
|
Certaines actions sont déjà en cours de
réalisation, ou font l'objet d'un projet de développement. Nous
estimons que ces actions sont réalisables dans le court ou moyen terme.
C'est le cas par exemple de la construction d'école et la construction
d'hôpital qui figurent parmis les priorités de l'ANGAP dans son
projet de faire du Village de Mahatsara un village pilote en matière de
développement.
Il y a aussi des actions apparemment faciles à mettre
en oeuvre, mais dont la réalisation dépend étroitement de
l'évolution de certains facteurs ou de la réalisation des autres
actions. C'est le cas par exemple de l'adoption de nouvelles techniques
culturales dont la réalisation dépend essentiellement du
changement d'esprit et d'habitude de la population. L'évolution de ce
changement étant difficile à prévoir et l'adoption du
Contribution à la müe en place d'une
agriculture respectueuse de l'environnement dans les zones
périphériques du PNAM : cas de la forêt
déclassée de sahanody.
changement, elle-même, incertaine. Nous estimons ainsi que
la réalisation de ces actions ne peut se faire que dans les moyens ou
longs termes.
Contribution à la müe en place d'une
agriculture respectueuse de l'environnement dans les zones
périphériques du PNAM : cas de la forêt
déclassée de sahanody.
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