1.2.2.2. Reboisement des zones à risque
d'érosion
Le reboisement ici a deux objectifs distincts selon les zones
à reboiser :
a) Sur les zones ZONE 2 et ZONE 5, le reboisement a pour but
de protéger le sol contre l'érosion. En effet, ces zones
présentent des fortes pentes mais n'ont aucune protection contre
l'érosion. Comme on sait que les facteurs les plus importants sur
lesquels on peut intervenir pour limiter l'érosion du sol et le
ruissellement sont avant tout le développement du couvert
végétal et l'inclinaison de la pente, nous pensons que le
reboisement est le type d'intervention approprié à ces zones.
b) Sur la ZONE 3, le reboisement est initié pour
compléter les besoins en bois de la population. Nous pensons qu'avec les
arbres associées sur le système agroforesterie, la population
aura de quoi pour satisfaire ses besoins en bois.
Dans tout les cas, il est recommandé de cultiver des
arbres d'espèces autochtones, compatibles avec l'écologie du
milieu, et à croissance et reproduction rapide pour couvrir
rapidement le sol et permettre une rotation rapide de l'exploitation. Le
problème
6 Contrat social entre les membres de la communauté.
Contribution à la müe en place d'une
agriculture respectueuse de l'environnement dans les zones
périphériques du PNAM : cas de la forêt
déclassée de sahanody.
que pose le reboisement étant la contrainte temps
imposée par le long terme du cycle biologique de l'arbre. On n'atteint
l'équilibre consommation/production qu'après une dizaine
d'année et il se pourrait qu'une partie des forêts soit disparue
avant que le reboisement commence à donner de la production.
1.2.2.3. Effets ou impacts attendus
Comme la gestion et la valorisation des forêts primaires
vont relever de la communauté de base, leur impact sur le
développement économique de la population sera plus
conséquent. En effet, jusqu'à maintenant, l'exploitation
forestière dans la région est opérée soit au niveau
de l'économie domestique, soit au niveau du secteur informel et ne
profite qu'à une minorité de la population.
Les revenus issus de cette valorisation peuvent être
utilisés pour le développement de la communauté locale,
soit par l'amélioration ou la création de bien commun
(infrastructures, adduction d'eau potable, etc.), soit par
l'amélioration des rendements agricoles (Formation sur des techniques de
production améliorées, acquisition de matériel de
production, etc).
Les zones à risque d'érosion vont diminuer car
les sols seront protégés par les couvertures
végétales. Ceci explique que d'autres impacts comme la diminution
des pertes en terre, la réduction de l'ensablement sont également
attendus.
Enfin, avec les reboisements qu'elle effectue, la population
peut assurer ses besoins en bois et n'aura plus besoin d'aller chercher dans
les forêts destinées à être protégées.
Et avec le principe 3P du protocole de kyoto (Principe Pollueur- Payeur), la
nation pourra augmenter ses fonds de la séquestration de Carbone.
Remarque : Nous n'avons pas pu apprécier la
durabilité écologique de ces impacts en raison de l'insuffisance
des bases. C'est le cas, par exemple, de la périodicité de
prélèvement du bois de service en forêt naturelle (les
accroissements sont mal ou pas connus, la demande peut se modifier avec le
temps).
2. Les mesures d'accompagnement aux actions
d'aménagement
Toutes les mesures recommandées plus haut n'auront que
des impacts partiels sans une importante volonté politique de mettre en
oeuvre les conditions cadres favorables à la mise en oeuvre de toutes
ces mesures. Ces conditions cadres doivent concerner notamment: (1) la
sécurisation foncière, (2) le développement des
infrastructures de base, (3) une politique forestière appropriée
et effectivement mise en vigueur visant à déléguer et
à appuyer la mise en oeuvre de gestion de proximité des
ressources par les communautés de base, (4) la facilitation de
l'accès de la population au crédit et (5) la promotion de
l'éducation environnementale à la population.
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