D.10. Les suggestions alternatives.
D.10.1. Role de complémentarité avec les
Institutions de Microfinances.
Dans cette formule, la banque érige en son sein
une unité spécialisée dans la prestation des services de
microfinance, notamment le microcrédit. Le personnel et les moyens
appartiennent a la banque qui intégré les orientations
stratégiques de cette entité dans les siennes propres. Cette
entité pourra ou vrir des guichets dans les zones rurales afin
d'être partenaire du de veloppement rural par l'octroi des crédit
et a taux attractifs aux agriculteurs. La banque peut ainsi soit placer, soit
affecter son excédent de trésorerie aux opérations de
microcrédit.
En outre, la CBC pourra dans cette formule
créer les conditions d'une intégration des tontines en son sein.
L'importance des flux qui sont véhiculés dans le secteur bancaire
informel fait qu'aujourd'hui, le secteur informel n'est plus associé au
secteur formel qu'il semble concurrencer (Bekolo 1989). Si le taux de
bancarisation au Cameroun n'est que de 10%, on comprend aisément que 90%
des acti vités bancaires dans ce pays sont contrôlées par
l'informel. Le phénomene de tontine tient donc une place
stratégique dans le comportement financier des populations africaine en
générale et camerounaise en particulier. En 1985, elle concernait
47,3% des ménages au Cameroun (marchés Tropicaux. 1987). C'est
dire qu'il y a bien de la valeur a créer en s'alliant au secteur
bancaire informel.
D.II.10.2. In vestir dans les rachats des terrains et dans
l'immobilier.
Depuis l'indépendance du Cameroun en 1960, les
grandes villes n'ont cessée de s'agrandir avec une forte fluctuation des
prix de terrain. Ceci s'explique par l'exode rural, un taux
démographique tres éle vé occasionnant la création
de nouveaux quartiers, l'attirance des in vestissements dans les centres
urbains surtout avec la construction des hotels. Les plus value réaliser
dans les rachats et re vente des terrains dépassent sou vent les 100%.
Un Monsieur X témoignera lors de mes enquêtes ayant acheté
un terrain de 200 m2 a 5000 FCFA/m2 (donc e1000 000) dans
une zone inhabitée de la ville de douala en Mai 2001. Trois
années plus tard, il re vendra le même terrain a un particulier
six fois son prix d'achat (donc 6 000 000). Soit donc une plus value de 500%
!
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