CONCLUSION GENERALE
L'objectif de ce travail était de montrer
comment la Commerciale Bank of Cameroun pourra, a partir de sa position de
challenger dé velopper des stratégies efficaces pour être
d'ici quelques années, le leader des banques commerciales du secteur
bancaire camerounais.
Au crépuscule de notre analyse, force est de
remarquer qu'en plus des meilleures performances enregistrées par la CBC
depuis sa création en 1997, la banque a encore beaucoup a faire en terme
d'inno vation et de la mise en place d'une vraie politique de management de la
qualité. Quand on sait aujourd'hui l'ampleur que l'ebanking
génère comme valeur ajoutée dans les entreprises offrant
ce service a leurs clientèles et ses a vantages en terme de
sécurisation des procédures bancaires, d'allégement des
charges sociales, de la rapidité des procédées et de la
fidélisation de la clientèle, on se demande pourquoi la CBC
demeure en marge de cette nouvelle technologie.
En effet une simple visite de son site Web
témoigne de son étroitesse et de son manque d'originalité
(le dernier rapport annuel présenté « online » remonte
a 2005 !). Cela témoigne le peu d'importance accordée au
système d'information de l'entreprise. Or l'information est une
ressource, c'est une arme pour la bataille concurrentielle. Comme l'écri
vait M. Porter : « une analyse sectorielle menée jusqu'au bout est
une tache de herculéenne qui peut exiger des mois si on part de
zéro, pour é viter ces tra vers, un système veille
permanent permettra non seulement de ne jamais partir de zéro, mais
d'accélérer le cycle observation - compréhension -
réflexion - action, et constituera donc un support a la capacité
compétiti ve. Et cela même si l'on aborde un nouveau
métier, vu que se sera donné une définition suffisamment
large du secteur d'acti vité o1) l'on opère »
Par ailleurs, pour l'aboutissement de ses objectifs de
conquête de leadership bancaire au Cameroun, la CBC aura tout
intérêt a in venter un nouveau modèle. Le professeur
ANDREANSSEN de la Solvay Business School soulignait dans son cours de marketing
stratégique et la qualité totale : « si vous n'êtes
pas le premier, le leader, ni le plus fort, soyez le meilleur ami de vos
clients, si vous possédez une position forte dans un domaine
précis, celui-ci de vient votre territoire de compétence
»
L'enjeu est pour la CBC Bank d'être
compétitif et de gagner les parts de marché grace a des
stratégies cibles. En moins de trois ans, le Crédit Lyonnais a
vait acquis une part de marché significative dans la collecte de
dépôts en Belgique, grace a une
politique agressi ve de rémunération des
comptes a vue. La clé de la compétiti vité a vait
été clairement le prix (avec les frais de structure-agences
faibles, mais des campagnes publicitaires assez onéreuses,
probablement). Sur un produit bancaire « basique » et avec un service
peu sophistiqué. L'enjeu était clair : occuper une position, et
une part de marché avant l'échéance 1993.
La CBC Bank aura tort de considérer leurs
clients comme « fixé ». Elle doit se demander : Sur quoi ? Sur
quel produit ? Pour quel aspect du service, pour quelle partie de ses a voirs
et pour combien de temps ? De vra t-il s'in vestir ? La mondialisation de la
compétiti vité oblige en premier lieu chaque acteur dans les
services financiers a faire son « introspection compétiti ve : Sur
quoi offrirons t-ils un plus, et gagneront-ils dans un futur proche ? Certains
experts n'a vaient-ils pas pronostiqué qu'il n'y aura place en Europe
occidentale que pour une dizaine de « banque uni verselles »
dominantes d'ici l'an 2000 dès lors il serait non seulement
nécessaire de fusionner, et donc de restructurer les réseaux
« retail » mais aussi pour d'aucun, d'élargir la gamme de
service : c'est le concept de « bancassurance encouragé en France
depuis quelques années et sui vi par la banque camerounaise
Afriland.
C'est dire que la CBC Bank de vra non seulement
s'allier a cette logique moderne et globale de fusion/acquisition, mais aussi
elle de vra s'internationaliser et nouer les partenariats avec d'autres banques
hors des frontières de l'Afrique Centrale. Dans ce contexte, nous
pensons qu'elle aura beaucoup de chance de s'inscrire dans un a venir proche
parmi les plus grandes banques camerounaise et pourquoi pas en etre leader
?
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