D.II.8. Les objectifs poursui vis
Les objectifs, quant a eux, constituent le fondement
de la stratégie choisie, c'est-àdire des résultats
spécifiques a atteindre, des critères de décision, de la
méthode et des ressources mobilisées pour atteindre les
résultats fixés.
Les objectifs pourront être retenus
d'après Une étude réalisée en Europe qui
démontre comment les entreprises définissent, avec une
fréquence décroissante, leurs objectifs dans les termes sui vants
: rentabilité, climat social, la part de marché, expansion, la
diversification, l'intérêt des actionnaires,
l'intérêt des clients, l'exportations, le volume des
marchés des différentes acti vités, l'image, la
stabilité, la réduction des pertes, l'optimisation de la
production, la réduction des coats, l'indépendance
financière etc.
Il y a les objectifs principaux et les objectifs
généraux. Les objectifs généraux sont a la fois
économiques et stratégiques. L'objectif principal est dans notre
cas, la conquête du leadership bancaire au Cameroun par la CBC et la
question est de s'a voir comment vaincre le leader ?
Il est é vident qu'en plus des facteurs
internes et exogènes a l'entreprise, les priorités
accordées a certains objectifs varieront selon les systèmes de
valeurs, plus ou moins explicités des dirigeants (éducation,
expériences antérieures, facteurs caractériels) et les
relations de pou voir internes (confrontation des expériences et des
compétences, contacts pri vilégiés de certains dirigeants
avec les actionnaires fondateurs), motivations a rester ou a quitter
l'entreprise.
Néanmoins, Quelques objectifs
économiques apparaissent essentiels pour la vie et le dé
veloppement de l'entreprise, il s'agit de : la rentabilité, la
croissance, la flexibilité et la stabilité.
Parallèlement a ceux-ci d'autres objectifs a
caractère plus personnels ou qualitatifs peu vent aussi entrer en ligne
de compte.
D.II.8.1. la rentabilité
L'objectif stratégique de la CBC sera d'engendrer
une rentabilité satisfaisante de ses ressources et, dans le cas
contraire, d'en re voir l'allocation.
Il s'agit de définir, par domaine, un taux
pré visionnel de rentabilité du capital in vesti, ceci pou vant
se faire selon différentes optiques ne de vant pas nécessairement
s'exclure:
- cash flows (avec une incidence directe sur la
contrainte de financement) - profits, marge brute
- R.O.I. : profit net / actif total
- Rentabilité des ventes : profit net /
ventes
- Rentabilité des fonds propres
(R.O.E.)
D.II.8.2. La croissance
Pour répondre aux impératifs de
dé veloppement et parfois même de satisfaction des ambitions du
management ou des actionnaires, La CBC de vrait veiller a croTtre en terme de
vente de ses produits et services ( lutte contre la saturation des produits
existants), valeur ajoutée , d'actifs totaux ( réin vestissement
des bénéfices), de re venus ( valeur du titre,
rémunération du capital a risque), de taille physique (fusions,
acquisitions,...).
Les liaisons automatiques qui ont longtemps
existé entre croissance et rentabilité, croissance et part de
marché, croissance et technologie sont a ce jour terminées.
Ainsi, réaliser une croissance profitable semble néanmoins etre
aujourd'hui extremement délicat. En effet, on constate que :
a. une croissance continue est rarement
réalisée : seules 30% des entreprises dont le chiffre d'affaires
excède 500 millions $ réalisent une croissance sur une
année et 8% d'entre elles sur une période de 8 ans!
b. "small is beautifull" Schumpeter : la plupart des
stratégies ne semblent pas créer une valeur significative; en
effet, pour 50% des entreprises ayant réalisé une croissance en
terme de chiffre d'affaires ou de valeur de marché, le rendement du
capital semble inférieur au coat de celui-ci
c. la croissance dépend de la performance de
l'entreprise par rapport a ses concurrents et non de la croissance du secteur
d'acti vités
d. la majorité des entreprises visant une
croissance éle vée ont, en fait, réalisé une
croissance médiocre
e. une position de leader dans un secteur d'acti
vités moyen est meilleure pour satisfaire un objectif de croissance
qu'une position faible dans un secteur hautement compétitif
f. sous-estimer le métier de base nuit a la
croissance : trop d'entreprises estiment trop tot le potentiel de croissance
comme érodé. Elles gagneraient a
- identifier et quantifier les clients perdus et les
causes
- resegmenter la base de la clientèle sur base des
comportements d'achat et d'utilisation, de service,...
- surveiller les in vestissements par segment et canal de
distribution
- re voir régulièrement les entreprises et
les produits connexes a leurs acti vités.
C'est-à-dire réin venter
régulièrement leur approche de marché avec de nouveaux
moyens d'anticipation visant a positionner l'entreprise sur les zones de profit
de demain.
Chiffre d'affaires
|
Résultat d'exploitation
|
Observations
|
En croissance En croissance En
déclin
En déclin
|
En croissance En déclin
En croissance En déclin
|
Croissance rentable Croissance non rentable Reduction des
coets Déclin
|
Seul le premier scénario est réellement
créateur de valeur et ce, indépendamment des secteurs. C'est non
seulement celui qui permet d'améliorer la valorisation du cours du titre
mais aussi de récompenser les collaborateurs a tous les ni veaux de
l'entreprise.
Aujourd'hui, on fa vorise la croissance par dé
veloppement d'acti vités continues au "core business" de l'entreprise
permettant a celle-ci de conserver des liens économiques forts,
mesurables et réciproques entre ses acti vités présentes
et nouvelles. Il faut encore que
- le core business soit é valué de fagon
bien précise, notamment en terme de potentiel de croissance et de
performances financières
- que soient estimés de fagon rigoureuse les in
vestissements et moyens de trésorerie requis
- les a vantages concurrentiels de l'entreprise soient
clairement identifiés.
|