3.5. Modernisation de la banque centrale du Congo
Dans le cadre du système national de paiement et de
règlementation, la BCC a mis en place un programme de
développement de nouveaux outils et méthodes de gestion conformes
aux normes internationales.
Ce programme comporte quatre volets, à savoir :
1. les télécommunications ;
2. le logiciel comptable, administratif et financier ;
3. la salle des marchés ;
4. la gestion de la circulation fiduciaire.
3.5.1. Télécommunication
La Banque s'est lancée dans un vaste réseau de
télécommunication comme support et préalable à sa
modernisation. Ce réseau offre l'avantage de comptabiliser les
opérations financières de tout l'espace de la banque centrale en
temps réel, car adossé sur deux supports INTRANET de
télécommunication, à savoir, le V-SAT et le CYBERNET. A ce
jour, les 39 points d'exploitations que compte la banque centrale sont
reliées à raison de 18 par voie satellitaire et le reste par
CYBERNET. L'exploitation de ces deux systèmes permettent de communiquer
à moindre coût le programme prévoit , d'ici fin 2009, en
raison des problèmes de connexion en continu du réseau cyber net,
l'interconnexion de tout les points via le réseau V-SAT.
Enfin, il importe de noter qu'avec ce dispositif, l'institut
d'émission reste, à ce jour, la seule institution disposant d'un
vaste réseau intégré, couvrant même les provinces ce
réseau représente le prélude du système national de
paiement et de règlement auquel viendront se greffer les institutions de
micro finance, les postes et télécommunication et les
régies et différentes entités administratives
décentralisées.
Le V-SAT permettra ainsi le nivellement à temps
réel des recettes et dépenses de l'état et rendra possible
les compensations des positions des banques situées sur plusieurs
places. Cet outil constituera un levier important dans l'amélioration de
la chaine de la dépense et la mise en place de la chaine de la recette
ainsi que du système intégré de compensation. Il devra
faciliter également les règlements relatifs aux cartes bancaires
et de crédit ainsi qu'au marché financier.
3.5.2. Logiciel comptable
La disponibilité rapide des statistiques constitue le
préalable à toute mise en oeuvre efficace de la politique tant
budgétaire que monétaire.
La situation actuelle se caractérise par l'accès
aux informations ou des délais relativement longs au niveau tant du
traitement et de la clôture des opérations financières du
secteur public que de la transmission des statistiques monétaires.
Cette situation affecte les délais de réponse
à une perturbation d'origine aussi bien monétaire que
budgétaire et remet ainsi en cause l'efficacité de ces
politiques.
En ce qui concerne l'élaboration des plans de
trésorerie et d'engagement du trésor et de l'institut
d'émission, lesquels constituent les outils par excellence de bonne
gestion macroéconomique, elle intervient pour la plupart de temps avec
un grand retard.
La modernisation du système d'information comptable et
financière entend remédier à cette situation par la mise
en production du progiciel DYNAMICS NAVISION, ce progiciel dispose de
fonctionnalités permettant la générations automatique des
écritures, le suivi automatisé des exécutions
budgétaires, la centralisation des achats, et le traitement en temps
réel et utile des informations (nivellement du compte
général du trésor, processus de centralisation de compte
provenance des banques commerciales).
Par ailleurs, elle permettra d'améliorer la
présentation des statistiques financière, sera chargé dans
le nouveau logiciel. De ce fait, la migration des états financiers se
trouvant dans l'ancien mois de juin 2008.
3.5.3 Logiciel salle des marchés
Le logiciel salle des marchés offre plusieurs
possibilités en matière de traitement rapide des
opérations, en comptes courants et fonds publics. La gestion des titres,
des obligations et des autres options présentant des effets structurant
sur le marché monétaire avec, à la clé, La mise en
place des marchés financiers. sa fonction avec le logiciel Dynamics
Navision est également prévue.
Un autre chantier de la banque concerne la modernisation de la
gestion du marché des changes au travers de la relance de ce
marché , la restructuration de la direction des services
étrangers, l'institution d'un mécanisme de gestion des risques et
l'instauration d'un dispositif de suivi.
L'acquisition du logiciel multidevise pour la salle des
marchés vise à rationaliser la gestion des réserves de
change de la république intégrant leur comptabilisation correcte
et immédiate, à suivre les intérêts
créditeurs sur les placements et à faire des arbitrages dans les
placements de la banque.
3.5.4 Amélioration de la gestion de la
circulation fiduciaire
La fonction d'institut d'émission constitue la raison
d'être d'une banque centrale, en effet, celle-ci à l'instar de
toute banque centrale, dispose du pouvoir exclusif d'émettre les billets
de banque à mettre à la disposition de l'économie.
Dans ce cadre, la BCC se doit de sauvegarder et de garantir
à tout instant, la convertibilité des savoir libres des
banques.
C'est dans ce contexte que la banque centrale a mis en place
le plan de modernisation de sa direction de la trésorerie laquelle est
chargée des décaissements et encaissements des fonds en monnaie
nationale. Elle entend par ce plan améliorer la qualité de la
circulation fiduciaire dont la structure a connu beaucoup de mutation en raison
de l'inflation qui a caractérisé l'économie voilà
près d'une décennie.
En effet, depuis le 30 juin 1998, date marquant le lancement
du franc congolais, la banque n'a pu procéder à des
émissions de remplacement. Elle était en effet, confronté
à mettre en circulation des billets à valeur faciale de plus en
plus élevée pour rencontrer les besoins croissants
nécessites surtout par d'importants déficits du trésor
plutôt que la couverture des transactions commerciales et
financières privées.
Il en a résulté, suite à l'inflation, la
disparition de fait, de tout l'éventail des coupures allant de 1c
à 10 Fc, ce qui a donné lieu à la disparition de
l'unité monétaire1Fc.CONCLUSION
Notre réflexion est partie d'un constat particulier
fait du système bancaire Congolais et de la banque centrale du Congo en
particulier, observation selon laquelle ce secteur est depuis un certain temps,
si pas en désintégration mais plutôt en fonctionnement
court-circuité avec son système économique en particulier
et tout le système social en général.
D'où alors nous est venu une curiosité
scientifique d'étudier le fait observé tant on connait
l'importance et le rôle de la banque, d'une manière
générale et la banque centrale en particulier joue dans le
processus de croissance et de développement d'un pays.
Pour bien mener notre étude, nous avons recouru aux
méthodes de recherches structuro-fonctionnalisme et historique ainsi
qu'aux technique documentaire et le questionnaire par entretien.
La grande préoccupation soulevée en nous par ce
constat est celle de savoir quel apport le management peut-il apporter dans la
gestion de la banque centrale du Congo ?
Notre hypothèse était
formulée comme suit : le management peut apporter dans la gestion
de la banque centrale du Congo l'efficacité dans la productivité
et l'efficience par rapport à l'enchainement des opérations
administratives qui sont :
- exécuter, dans les plus brefs délais, les
opérations en rapports avec le rôle de caissier de l'Etat et
aussitôt en informer le siège ;
- rendre des services bancaires de haute qualité aux
titulaires des comptes ouverts dans les livres de la direction
provinciale ;
- assurer en permanence la supervision des
intermédiaires agrées de la province ;
- assurer efficacement la collecte, le transport et le
paiement des fonds à travers toute la province et ainsi être
toujours liquide ;
- assurer la bonne fin des opérations de compensation
intra et inter province selon les normes et procédures définies
par les instructions générales ;
- exécuter, dans les plus brefs délais les
opérations de change et de crédit autorisées par le
siège.
Apres quelques analyse préliminaires, nous avons
découverts que la banque centrale du Congo à le souci de rendre
efficace l'application du management dans la gestion financière, la
stabilité monétaire, la supervision des intermédiaires
financier et l'organisation de cette entreprise est bien structure mais la
planification de ses activités et son fonctionnement cause des
problèmes sérieux dans le maintient et la stabilité du
niveau générale des prix.
Ainsi, avons-nous trouvé que l'on ne pouvait comprendre
et appréhender une réponse à la préoccupation
soulevée que par l'analyse de l'apport du management dans la gestion de
la banque centrale du Congo.
Notre travail était structuré de la
manière suivante :
- Le 1er chapitre s'intitule considérations
générales et théories scientifiques de
référence ;
- Le 2e chapitre s'intitule présentation de
l'entreprise ;
- Le 3e chapitre, l'apport du management dans la
gestion de banque centrale du Congo direction provinciale de Lubumbashi
Le management paraît un phénomène
très important dans le monde et surtout pour une entreprise
financière dans la mesure où elle constitue le cheval de bataille
économique de toute nation en développement.
La banque centrale du Congo se donne un devoir primordial
celui de desservir la population. Il convient de noter avec fermeté que
la banque centrale du Congo est le cadre qui à servi à toutes nos
investigations car elle regorge en son sein les personnels, les
matériels et aussi l'argent qui avec satisfaction ont été
utilisés par un manager pour assuré son efficacité dans sa
production et aussi un bon fonctionnement.
Nous avons présenté la structure d'exploitation
de la banque centrale du Congo et à l'issu de l'analyse nous avons
constaté que les opérations de change effectué par la
banque centrale devait favoriser la stabilité de la monnaie par rapport
aux devises étrangères et aussi la stabilité du niveau
général des prix dans la mesure où la banque centrale
pouvait favoriser le change des petites sommes pour maximiser ses recettes.
Si le management a pour objectif de recherche de
l'efficacité et de rationalité dans l'organisation, sa pratique
ne doit pas être liée au fait de l'appartenance à un groupe
quelconque, mais plutôt à son recrutement des managers qui doivent
échapper au critère « d'appartenance à un
groupe » qu'il soit ethnique, économique, culturel ou
politique, ils doivent plutôt être guidé par la
compétence et à la méritocratie. Ceci pour répondre
au principe managérial suivant : « The right man in
the right place », « L'homme qu'il faut à la place
qu'il faut ». Contre toute attente, la RDC souffre déjà
du clientélisme politique, ce qui entrave ou entraîne le
management au rabais. D'où, l'applicabilité de l'efficience et
l'efficacité dans l'organisation pour la bonne performance reste un
idéal à atteindre.
Pour être plus pragmatique, nous disons au regard de la
situation que nous présente la banque centrale du Congo, que depuis un
certain temps le nombre du personnel diminue chaque année dues à
l'accroissement des charges d'exploitation liées aux frais du personnel
et aux frais financiers.
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