« L'expérience blog »
a démontré que les auteurs de l'édition juridique ne
peuvent se passer d'éditeurs. Ce que révélaient les
solutions au maintien et à la pérennité de son blog
qu'avait avancées Frédéric Rolin.
Dans ces solutions transparaissent l'aveu de ce qu'un auteur
soucieux et conscients de la qualité des contenus qu'il veut publier ne
peut, du fait de la profusion du droit, de la nécessité de le
trier et le sélectionner, parce que ce n'est pas là son seul
métier et qu'il ne peut seul en assurer la pleine publicité, se
passer d'éditeur.
Ainsi:
1. Les solutions avancées par
Frédéric Rollin appellent à la contribution de ses
éditeurs pour assurer la promotion et la publicité des contenus
de son blog.
« Il me semble que pour pouvoir se
poursuivre, cette aventure que constitue la rédaction de ce blog suppose
plusieurs développements. Le premier, qui est en cours de
concrétisation, est un partenariat avec un éditeur juridique,
Lextenso. Celui-ci devrait avoir, au moins dans un premier temps, trois
composantes : la possibilité de créer des « liens
profonds » vers les versions électroniques des revues
diffusées par Lextenso (et je manquerai pas notamment, de m'appuyer sur
la Revue du droit public qui est en ligne depuis quelques semaines, et qui est
une revue regrettablement oubliée dans le Maëlstrom des
publications « d'actualité ») ; l'insertion de
blogs juridiques dans le moteur de recherche Lextenso, à
côté des Revues précédemment évoquées,
et un partenariat avec la librairie électronique LGDJ (j'essayerai
notamment de mettre en ligne des ouvrages pointus ou les annonces de
souscription de Mélanges). »
Frédéric Rollin ne cherchaient, en fait, par
là qu'à « labéliser » les contenus de
son blog:
· Les rattacher à « la
famille » des produits de ses éditeurs,
· Leur assurer par la même une plus grande
visibilité,
· Et leur permettre de bénéficier de la
présomption de confiance, qualité et fiabilité, qui est
attachée aux produits des éditeurs juridiques.
« Toute contribution est
apparentée à celles qui l'ont précédée,
[...] elle est inscrite dans une famille qui permet [...] son identification
par le lecteur, grâce à la mémoire qu'il conserve [de la]
marque ou d'une collection. Celles-ci créent un véritable climat
de confiance, fondé sur le caractère sérieux, exigeant,
rigoureux, que l'on accorde à une marque» indiquait
l'éditeur Charles Vallée, s'agissant des produits portant la
marque Dalloz.
2. Elles en appellent ensuite à
la multitude d'auteurs dont bénéficie l'édition.
« Le second, tient à ce que
j'aimerais passer, dans des conditions que je n'ai pas encore bien
envisagées, d'un blog purement personnel a un blog
« collaboratif », soit sous une forme institutionnelle
(comme le blog droit administratif qui a deux co-auteurs) soit sous la forme de
publication de notes sur « invitation » ou
« proposition ».