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Le traitement fiscal de la fusion-absorption des sociétés de capitaux

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par Lamine Chaibou Massalatchi
Ecole Supérieure de Commerce de Dakar (SUP DE CO) - Master 2 en droit des Affaires et Fiscalité 2010
  

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Paragraphe 2 : Liquidation des droits dus

Dans cette partie, il s'agira d'illustrer comment liquider le droit d'apport ordinaire et la surtaxe immobilière. En d'autres termes, effectuer le calcul.

- Application n°1 : Une société ayant un capital social de 15 000 000 FCFA procède à une augmentation de capital de 45 000 000 FCFA dont un apport d'immeuble d'une valeur estimée à 30 000 000 FCFA.

Application numérique:

Droit d'apport ordinaire : 45 000 000 X 1% = 450 000 FCFA

Surtaxe immobilière : 30 000 000 X 3% = 900 000 FCFA

Total (T) = 1 350 000 FCFA

La société sera donc amenée à payer la somme de 450 000 FCFA au titre du droit d'apport ordinaire et 900 000 FCFA comme surtaxe immobilière. (troisième cas dans le premier tableau).

- Application n°2 : La société BETA au capital social de 10 000 000 FCFA, lors d'une opération de fusion placée sous le régime de droit commun a absorbé la société Gamma qui a effectué un apport en numéraire de 3 500 000 FCFA, des biens mobiliers estimés à 10 000 000 FCFA et un immeuble d'une valeur de 5 000 000 FCFA et a donc réalisé une augmentation de capital.

La société BETA s'est engagée à conserver l'immeuble dans son actif sur une durée de 15ans.

Déterminer les droits d'apport purs et simples dus à cet effet.

- Application numérique :

. Détermination du droit d'apport ordinaire liquidé sur le capital social:

D.A.O = (10 000 000+5 000 000+ 3 500 000) × (1%)

= 18 500 000 × 1%= 185 000 FCFA (troisième cas dans le premier tableau)

. Détermination de la surtaxe immobilière (puisque la société bénéficiaire, en l'occurrence BETA, s'est engagée à conserver le bien immeuble dans son actif pour une durée de 15ans, alors le taux de la surtaxe immobilière est réduit de moitié et devient 1,5% au lieu de 3%) :

S.I = 5 000 000×1,5% = 75 000 FCFA (deuxième cas dans le deuxième tableau).

. Calcul des droits dus au titre des droits d'apport purs et simples :

D.D = D.A.O + S.I

D.D = 185 000+75 000 = 260 000 FCFA

La société BETA va donc payer la somme de 260 000 FCFA au titre des droits d'apport purs et simples.

Section 2 : Le sort fiscal de la plus-value de fusion ou boni de fusion.

Les opérations de restructuration posent des problèmes fiscaux parfois décisifs. Le terme « restructuration » est ici utilisé dans un sens très large. Il peut s'agir de restructuration à l'occasion d'un mariage avec des entreprises externes, donc à l'occasion d'un rapprochement. Il peut également s'agir de restructuration interne, dans le cas de la réorganisation d'un groupe. A certaines époques, les entreprises vont chercher à filialiser, tandis qu'à d'autres, elles vont à contrario, chercher à absorber d'autres sociétés. Les restructurations sont fréquentes, car les entreprises sont des êtres qui vivent et qui bougent. On serait même tenté de dire que les restructurations sont liées à la vie de l'entreprise. L'administration fiscale ne saurait rester sans agir.

La fusion est la principale modalité de restructuration des entreprises. Dès lors, elle implique le transfert des éléments d'actif et de passif d'un bilan à un autre. De ce fait, lors de ce transfert, les éléments d'actifs transférés par la société absorbée à la société absorbante peuvent générer des plus-values ou des moins-values (en général, ce sont des plus-values). Ces plus-values, comme nous l'avons vu plutôt sont immédiatement imposables dès lors qu'elles sont placées sous le régime de Droit commun.

On se retrouve alors devant une plus-value de fusion ou boni de fusion faisant l'objet d'un traitement fiscal (Paragraphe 1er). Pendant l'opération de fusion, la société nouvelle ou absorbante sera amenée à procéder à un partage équitable des titres. Etant donné le caractère obligatoire d'égalité, qui sied entre actionnaires ou associés, il peut arriver qu'il n'y ait pas égalité parfaite ; compte tenu des valeurs mathématiques approximatives qui seront dégagées. Le législateur a permis de résoudre ce problème à travers la mise en place d'un mécanisme : la soulte (Paragraphe 2).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci