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Quelles politiques en vu d'une amélioration de la gestion d'un portefeuille d'assurance maladie: cas de GNA assurances

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par Okou Gérard Mathieu N'KATTA
Institut national polyechnique Félix Houphouet Boigny - Ingénieur en hautes études en assurance  2008
  

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Section 2 : LE RISQUE DE DEFICIT ET LE NIVEAU DE SATISFACTION DES

ASSURES

Paragraphe 1 : Le Risque de fraude

A- La prévention contre la fraude

1- Les cas de fraude possibles

Les fraudes sont possibles aussi bien lors de la conclusion du contrat que lors de son exécution. Aussi varient-elles selon le système de gestion. Par ailleurs les fraudes sont dues à diverses raisons telles que : la famille ou même plus encore la solidarité africaine qui fait que l'on veut aider ses connaissances à se faire soigner, la faiblesse des revenus d'un assuré qui peut pousser ce dernier à faire de la fraude pour se procurer de l'argent.

a) Les fraudes en début de contrat

Les fraudes en début du contrat peuvent être aussi bien l'oeuvre du souscripteur que celle du courtier (Intermédiaire).

Ø Les fraudes du souscripteur

Il s'agit généralement de la fausse déclaration du risque et de l'antisélection.

· La fausse déclaration du risque

Selon l'article 12 alinéa 2 du code des assurances des pays membres de la CIMA ; « l'assuré est obligé de répondre exactement aux questions posées par l'assureur, notamment dans le formulaire de déclaration du risque par lequel l'assureur l'interroge lors de la conclusion du contrat, sur les circonstances qui sont de nature à faire apprécier par l'assureur les risques qu'il prend en charge ». Il est question ici des circonstances connues de l'assuré ; ce qui exclut donc les circonstances que l'assuré ne pouvait connaître. En outre s'entend par circonstances de nature à faire apprécier le risque, celles qui influent sur le taux de prime. A ce niveau, en maladie, ce pourrait être l'âge, les antécédents médicaux de l'assuré ; les maladies présentes ou passées, celles qui intéressent l'assureur parce qu'elles ont un rapport avec la diligence ou la moralité de l'assuré notamment les informations données par le précédent assureur. Pendant longtemps, les déclarations faites par les assurés au moment de la conclusion du contrat devraient être spontanées. Mais, les assurés connaissent mal la technique des assurances et ne savent toujours pas quelles sont les circonstances subjectives qui peuvent intéresser l'assureur. La question a depuis évolué, lorsque le code des assurances des pays membres de la CIMA a en son article 8, fait obligation à l'assureur d'indiquer clairement à l'assuré ses obligations en ce qui concerne la déclaration du risque et la déclaration des autres assurances couvrant les mêmes risques. Dès lors, les assureurs ont pris l'habitude de rédiger des questionnaires en des termes précis qu'ils soumettent au souscripteur. Le questionnaire guide le souscripteur dans ses déclarations. Aux questions posées, il peut répondre par oui ou par non. Une partie de la doctrine pense d'ailleurs que le questionnaire ne dispense pas l'assuré de déclarer spontanément une circonstance qu'il sait aggravante et dont il n'a pas eu l'occasion de faire mention en répondant aux questionnaires. Malgré toutes ces tentatives juridiques ayant pour but de réguler la situation, force est de constater aujourd'hui, que le problème des fausses déclarations n'est malheureusement pas résolu en Assurance. En effet, les assurés continuent d'occulter leur réel état de santé dans la déclaration du risque. Il devient alors difficile voire impossible pour l'assureur et le médecin conseil de faire une appréciation objective du risque à garantir. Les antécédents médicaux qui peuvent avoir une influence sur l'état de santé prochain sont également occultés par les assurés. A cela, ces deux aspects, s'ajoute le fait pour l'intermédiaire ou l'assuré de n'apporter dans le portefeuille de l'assureur que des personnes ayant une morbidité élevée : c'est l'antisélection.

· L'antisélection

L'antisélection en assurance est matérialisée par la tendance des personnes présentant un risque plus élevé que la moyenne à vouloir s'assurer ou prolonger leur couverture. Si elle n'est pas contrôlée à la souscription, elle a pour conséquence des niveaux de sinistre plus élevés que prévu. Elle apparaît lorsque les assurés détiennent des informations sur le niveau de

risque, auxquelles l'assureur n'a pas accès : cette asymétrie pousse les assurés à choisir un niveau de couverture adapté à leurs besoins sans que ces derniers ne soient connus par l'assureur. En assurance-maladie par exemple, il y aura anti-sélection si ce sont des personnes déjà malades, ou des femmes enceintes qui souscrivent, sans que l'assureur soit conscient de leur état. Ainsi pour une prime donnée, seules les personnes qui présentent un niveau de risque identique ou supérieur à celui qui est associé au niveau de prime proposé vont souscrire au contrat. L'antisélection peut être fatale pour un assureur en ce sens que si la prime est trop élevée, les bons risques finissent par sortir du contrat. L'assureur doit alors augmenter la prime en courant le risque de perdre ses assurés. Par ailleurs, l'antisélection est le fait pour un échantillon de la population ou pour un groupe donné, de ne proposer à l'adhésion du Contrat maladie que les personnes dont la morbidité est généralement élevée, ou qui doivent faire face à un traitement lourd. Aussi, pour les familles ne pouvant supporter les coûts de couverture médicale de toute la famille, ne sont présentés comme bénéficiaires du contrat maladie que des enfants souffrant de maladies exigeant un traitement coûteux. Un autre aspect, est le fait pour l'assuré, qui est atteint d'une maladie qu'il ne peut traiter sur place, dont il n'a d'ailleurs pas fait cas lors de la déclaration du risque, de demander une extension de sa garantie à « l'évacuation sanitaire à l'étranger » dès la souscription du contrat. L'assureur est dans ce cas difficilement à l'abri du risque réalisé ou du risque certain. Les intermédiaires, apporteurs d'affaires peuvent être aux aussi à la base de la fraude.

Ø la rétention de l'information par les apporteurs d'affaires

Lorsqu'elle s'appuie sur des outils et des procédures performants, l'assurance santé est pour les courtiers et opérateurs spécialisés, une branche extrêmement lucrative. Si l'on ajoute à ces chiffres les produits financiers générés par la rétention des primes encaissées, on arrive à des rémunérations de 12 à 15%, qui permettent de réaliser d'importantes marges avant impôts. Ces marges sont d'autant plus remarquables qu'elles ne s'accompagnent d'aucune prise de risque puisque le courtier ou encore le gestionnaire n'est pas celui qui indemnise. Vu ces divers avantages, les courtiers peuvent occulter la mauvaise moralité ou la gravité des risques apportés par leurs clients. Ainsi ont-ils la possibilité de faire passer pour de bons risques, les contrats résiliés par une autre compagnie pour résultats déficitaires. Au refus de l'assureur, ils peuvent opposer souvent le chantage ; lequel chantage consiste en une menace de résilier un certain nombre de contrats.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius