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Quelles politiques en vu d'une amélioration de la gestion d'un portefeuille d'assurance maladie: cas de GNA assurances

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par Okou Gérard Mathieu N'KATTA
Institut national polyechnique Félix Houphouet Boigny - Ingénieur en hautes études en assurance  2008
  

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B- La surveillance de la consommation médicale des assurés

Comme dans le cas du gestionnaire, l'assuré peut être surveillé à divers niveaux. Cette surveillance part de l'identité du bénéficiaire à la surveillance de sa consommation

1- l'identité des bénéficiaires Il est question de vérifier si les personnes bénéficiaires des soins y ont effectivement droit. La première mesure consiste pour l'assureur à communiquer aux établissements de soins conventionnés la liste des assurés. De même, tout retrait ou toute incorporation d'assurés devra être communiqué à ces centres pour une mise à jour des fichiers. Avant donc de signer la fiche de réclamation des frais que l'assuré adressera à l'assureur, le prestataire de soins devra s'assurer que la personne est effectivement bénéficiaire de la garantie. Une fois l'identité vérifiée, le prestataire de soins devra faire émarger le bénéficiaire. Il enregistre les actes effectués et leurs coûts pour le compte de ce client. C'est cette liste des actes exécutés que le prestataire transmettra au gestionnaire et à l'assureur afin que ceux-ci lui paient les sommes dues. Les prestataires devront immédiatement informer le gestionnaire et l'assureur des cas de fraudes décelées en indiquant le nom de l'assuré complice de fraude. Le prestataire qui s'est fait complice d'une fraude pourrait être retiré de la liste des établissements conventionnés lorsqu'il est membre du réseau des établissements conventionnés. Dans les autres cas, l'assureur pourrait refuser le remboursement des frais réclamés par le prestataire de soins. Il existe également des méthodes modernes de contrôle de l'identité des bénéficiaires. C'est le cas de l'enregistrement des empreintes digitales de chaque bénéficiaire. Celles-ci seront communiquées aux centres de soins. Ainsi, chaque fois que le bénéficiaire se présente à un prestataire de soins, ce dernier peut vérifier son identité en prenant à nouveau ses empreintes digitales. A ce niveau les prestataires devront se doter du matériel nécessaire, ce qui reviendrait excessivement cher. Si l'identité du bénéficiaire doit être contrôlée, l'assureur devra aussi faire une sélection rigoureuse de ses assurés à la souscription du contrat.

2- L'analyse des antécédents du risque

Avant d'accepter un assuré en portefeuille, l'assureur doit lui réclamer les statistiques sur les trois derniers exercices s'il a déjà été assuré. A cet effet, la collaboration entre les compagnies d'assurances doit être renforcée via la commission technique maladie de l'ASACI afin que l'échange des informations puisse s'opérer entre les compagnies. Ainsi, en fonction des postes de forte consommation sur les années précédentes, l'assureur pourrait réduire ses plafonds pour ce qui est desdits postes ou les soumettre à entente préalable. Cependant, la surveillance n'est pas l'unique possibilité qui s'offre à l'assureur. Il y a aussi la gestion basée sur l'analyse des statistiques passées. Ainsi en comparant les frais exposés selon les statistiques passées, il est possible de détecter des cas de maladie non déclarées à la souscription par exemple.

Paragraphe 2 : Prévenir les impayés et renforcer les mesures du recouvrement

A-Traitement préventif des impayés

Pour certains auteurs, prévenir les impayés c'est « comment éliminer 90% des sources originelles de contentieux afin d'éviter les primes en arriérés ».La prévention est dès lors le premier pas vers les apurements des arriérés.

Tout revient pour la compagnie d'assurances à répondre à deux questions fondamentales.

Quelles soins apporter au contrat de vente en d'autres termes quelle est l'importance de documents commerciaux ? Ou alors quelle organisation de travail mettre en place pour

éviter les arriérés ?

1- L'importance des documents commerciaux

Afin de prévenir tout risque d'impayé ou de litige avec son client, la société d'assurances doit particulièrement soigner la rédaction de ses conditions générales et particulières

et de ses propositions commerciales.

· Les conditions générales et particulières

Il faut définir en des termes simples à comprendre, la chose vendue (c'est à - dire

la couverture d'assurance) qui fait l'objet du contrat. Quand cela est fait, les sources de

contestations possibles basées sur un décalage entre la chose attendue et la chose

effectivement fournie seront éliminées.

Dans le contrat des clauses contractuelles particulières peuvent être insérées. Elles

inciteront les clients au règlement ou à défaut elles permettront d'obtenir quelques

compensations sans avoir, en principe à saisir un juge.

Ces clauses auront pour effet de pénaliser financièrement le défaut ou le retard (clause

d'intérêt conventionnel), soit une indemnité forfaitaire (clause pénale), soit la totalité des

échéances dues (clause de déchéance du terme). Par ailleurs, lorsqu'un contrat porte sur des

sommes très importantes qui seront réglées en plusieurs fois, il peut être judicieux

que le client fournisse une caution solidaire.

· La proposition commerciale

Elle doit insister sur le prix et le mode de règlement de la prime.

Le tarif proposé devra être exprimé de la manière la plus explicite. Il en sera de même du

délai de règlement. Le cas échéant, il serait bon de payer les 35% de la prime à la souscription comme convenu par la Direction avant de recevoir les cartes d'assurance maladie.

Il faudra en outre respecter les mentions figurant sur les documents commerciaux.

2-Méthode de travail

La manière dont est organisée la société d'assurances peut aider à prévenir le risque

d'impayé. Cela est essentiel à un double niveau. Il s'agit de la mise à jour des états

d'une part et des procédures de recouvrement mises en place d'autre part.

· Mise à jour des états

La mise à jour des états signifie que les opérations physiques sont effectuées dans le logiciel, ce qui nous permet d'avoir des états corrects. Il faut pour cela une fluidité d'information entre la Direction Technique et commerciale et le service Comptabilité.

Pailleurs, tout encaissement doit être fait dans le logiciel de sorte que l'on n'ait pas des primes payées et dont les écritures ne sont pas effectivement passées.

· La formalisation des procédures de sécurisation des créances (en interne)

La sécurisation des créances est un système de règles et de procédures de travail

qui, gardent la « traçabilité » des opérations financières et comptables liées aux créances

clients. C'est une démarche intelligente qui doit se faire dans un ordre bien précis d'étapes

évolutives.

v à l'émission de la prime

Les services de la production et/ ou commerciale en ce qui concerne les particuliers, appliquent la règle du paiement comptant des primes.

Pour les personnes morales ou les assurés titulaires de grosses polices devant bénéficier de différé de paiement, le producteur soumet à la signature du souscripteur ou de la personne agissant pour son compte muni d'un mandat d'encaissement, un échéancier dont le terme ne peut pas dépasser l'échéance du contrat.

v le rappel poli (après que l'échéance convenu soit en

retard de 5 jours)

A ce niveau, il faut donner le bénéfice du doute au client car il vraisemblablement oublié. Pour cela, il faut procéder par l'envoi d'un courrier ou d'un message dont le contenu est essentiellement une remarque concernant la non réception du paiement.

Par exemple : « M. N'DA nous n'avons pas reçu votre paiement de

100 000 FCFA. Pourriez -vous vérifier ? Merci. »

v la discussion (après 15 jours de retard)

le client est au courant de la facture mais ne peut pas ou ne veut pas payer. Il faut envoyer un autre courrier pour savoir s'il y a un problème particulier.

Par exemple « votre paiement est en retard. Y a-t-il un problème ? Si

c'est le cas, que pouvons-nous faire ? Comme vous le savez, nous ne pouvons pas vous

fournir totalement ou nous vous fournirons partiellement notre prestation tant que ce

compte n'est pas réglé. Quand recevrons-nous votre paiement ? »

v la demande ferme (après 45 jours de retard)

Le client ne peut ou ne veut sans doute pas payer parce qu'il a de graves difficultés.

Il faut encore procéder à un envoi de courrier ou de message lui rappelant en quelque sorte qu'il devait régler le montant et depuis lors, malgré les différents rappels, rien n'a été réglé.

Par exemple : « votre compte accuse un sérieux retard. Vous n'avez pas

répondu à nos demandes de règlement précédentes. C'est notre dernier rappel. Si nous

n'avons pas reçu votre paiement dans les sept jours, nous allons prendre les mesures qui

s'imposent ».

B- La création d'un service d'Audit & recouvrement

Nous proposons la création d'un service Audit & Recouvrement rattaché à la direction Administrative et financière qui sera chargée de vérifier non seulement l'actualisation des données du logiciel, rechercher d'éventuelles failles dans les états d'impayés. Puis effectuer un travail de recouvrement des primes selon un calendrier de recouvrement des primes émises.

SOLDE

RECOUVREMENT

ACOMPTE

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Calendrier de recouvrement de primes

Selon le calendrier ci-dessus, les primes doivent être soldées au plus tard, à la fin du mois de juillet. Passé ce délai, la procédure de recouvrement les courriers de rappel, la relance, les appels téléphoniques, etc ... doit être entamée.

Par ailleurs, pour tous les contrats maladie émis après le mois de Juillet, nous suggérons un délai maximum de trois pour solder la prime.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984